Besson et le téléchargement illégal : et la HD dans tout ça ?

Publié le par la Rédaction



Tout le monde le sait : le téléchargement illégal est omniprésent en France. La haute définition commence d’ailleurs progressivement à être touchée avec les fameux rips de Blu-Ray Disc aisément accessibles sur la toile. La VOD, service considéré comme le principal concurrent du format disque haute définition n’a d’ailleurs plus beaucoup de sens lorsque l’on considère toute l’ampleur des services de téléchargement illégal, qui eux contrairement à la VOD payante sont déjà associés aux résolutions Full-HD 1080p depuis longtemps. Une réalité que l’on n’ose trop peu souvent évoquer tant ce sujet fait l’objet de nombreux débats…


Le réalisateur français Luc Besson a toutefois profité de sa légitimité pour porter un coup de gueule à l’égard des acteurs de l’Internet accusant FAI et autres sites de ventes en ligne d’être complices de ces pratiques de contrefaçon. Lors d’un entretien accordé à « l'hebdo Cinéma » de Canal+, le réalisateur et producteur français a mis au grand jour son mécontentement. Il en est surtout venu à accuser principalement les éditeurs de sites, les hébergeurs ainsi que les régies publicitaires se rémunérant indirectement grâce aux pratiques de piratage. Le réalisateur a même accusé le fournisseur d’accès Free qui hébergeait le site BeeMotion.fr en France. Celui-ci proposait gratuitement et en toute illégalité des films en streaming parfois à peine sortis au cinéma tout en se rémunérant grâce à la publicité. Luc Besson aura d’ailleurs raison de lui puisque le site BeeMotion.fr, a, à la suite de cette intervention médiatique, disparu de la toile française.


Selon les données mis en avant par le producteur d’Europa Corp, près de 500.000 films seraient téléchargés par jour. La HD est dans tout ça est bien sûr concernée. Les éditions Blu-Ray Disc américaines débarquant plusieurs mois avant leur sortie française, il arrive bien souvent que des films à peine sortis dans nos salles soient disponibles sur la toile gratuitement et en résolution 1080p : une caractéristique technique qui vient totalement ridiculiser les arguments qui autrefois étaient mis en avant pour inciter les consommateurs à ne pas télécharger. Là où les vidéos téléchargées illégalement pouvaient être considérées de très mauvaises qualité autrefois (compression à l’extrême, présence de macroblocs détestables), certaines d’entre elles grâce à la HD et à l'encodage H.264 sont devenues aujourd'hui bien meilleures que celles qui nous sont actuellement proposées au travers des services payants de VOD. Paradoxe quand tu nous tiens...


Alimenté par l’innovation technologique, le prix des disques vidéo, la complicité indirecte des constructeurs et des acteurs de l'internet et le pouvoir d'achat des français : le débat grâce à Besson est en tout cas relancé.