Hadopi amputée : la liberté d'expression a-t-elle gagné ?
Publié le par la Rédaction
Nouveau rebondissement pour Hadopi. Le projet de loi, qui fut adopté officiellement par le Parlement le 13 mai dernier, n’a pas été entièrement validé par le Conseil constitutionnel. Celui a censuré l’un des éléments les plus importants et sans doute les plus dissuasifs pour les auteurs de téléchargements illégaux à savoir la fameuse suspension de l’abonnement Internet en cas de récidive.
Le volet a été invalidé par le Conseil constitutionnel. Ce dernier a jugé que seules les instances judiciaires étaient autorisées à décider de couper les abonnements, le risque encouru de confier cette décision à une tierce autorité fragilisant directement « la liberté de communication et d'expression ».
Hadopi ne disposera donc que d'un rôle préalable à une procédure judiciaire, et devant le potentiel d’infractions commises quotidiennement, les autorités judiciaires risquent d’avoir beaucoup de travail. C’est une raison pour laquelle le Conseil constitutionnel a insisté sur la nécessité de limiter le nombre d'infractions.
En somme, Hadopi a bien été censurée ! La ministre de la Culture Christine Albanel a confirmé que la loi Hadopi sera suite à ce revers complétée au Parlement.