Aliens en Blu-ray sans le grain d'origine ?

Publié le par la Rédaction



Voilà une révélation qui risque de faire réagir les puristes, alimenter des débats intéressants, susciter de nouvelles polémiques voire redéfinir le sens du mot "remasterisation".


James Cameron a révélé dans le cadre d’une interview récente chargée de promouvoir la nouvelle sortie d’Avatar au cinéma 3D relief, avoir supervisé lui-même la remasterisation d’Aliens, le second volet de la célèbre tétralogie qui sortira en fin d’année en coffret Blu-ray. C’est bien sûr une bonne nouvelle. Enfin a priori... 


Car James Cameron a apporté d’autres précisions qui risquent de susciter quelques réactions. D’abord, il a révélé qu’il a collaboré avec le même coloriste qui avait travaillé avec lui sur Avatar. Autre point : le film aurait été intégralement remis à neuf, c’est-à-dire qu’il a été non simplement dépoussiéré et réhaussé mais vraisemblablement intégralement retravaillé, DNRisé et réétalloné image par image non pour se rapprocher de son aspect originel, mais pour être plus encore plus « beau » qu’auparavant. Une révélation qui nous impose tout de même une petite prise de recul car tout le monde se rappelle très bien des polémiques ayant touché La trilogie du Seigneur des Anneaux, Gladiator, et Predator au sujet de l'utilisation de l'outil DNR...


Telles sont en effet les déclarations de James Cameron que l'on a pu découvrir dans l'interview de nos confrères de ComingSoon.net :


« Le résultat est spectaculaire. On s’est penché dessus, on a complètement supprimé le grain, le bruit, on a réhaussé le rendu et réétalloné intégralement les couleurs image par image et c’est vraiment incroyable. Il est encore plus beau que lorsqu’il est sorti au cinéma pour la première fois. Parce que le film a été tourné sur un négatif à haute vitesse qui était à l’époque une nouveauté mais qui a été remplacé l'année suivante. Donc il était assez granuleux. Et bien, nous nous sommes complètement débarassés du grain. Il n’a jamais été aussi précis, propre, et beau qu’aujourd’hui . Et nous avons effectué ce travail pour la version cinéma, longue et director’s cut... ».


Bien sûr, le résultat risque d’être spectaculaire. Mais tout de même... Tout cela risque d’alimenter une nouvelle controverse ! Tout ce travail répond-il à une volonté d'offrir une copie d'Aliens douée d'authenticité (se rapprochant de son rendu original) ou d'un travail effectué pour brosser dans le sens du poil le consommateur moyen qui n’apprécie généralement pas le grain image sur son téléviseur ? Difficile pour le moment de l'affirmer...


Dans tous les cas, ces révélations nous amènent naturellement à reconsidérer le sens d'une remasterisation. S'agit-il de :


- Se conformer aux canons visuels et commerciaux d'aujourd'hui (Vidéo : propreté + piqué + granularité maintenue en réserve)
- Offrir l'opportunité à l'artiste de remanier, d'une manière ou d'une autre, son oeuvre au risque de déplaire aux puristes ?
- Simplement offrir une copie censée se rapprocher au maximum de l'oeuvre telle qu'elle fut créée et pensée originellement ?
 


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