Test 4K Ultra HD Blu-ray : Désigné Coupable (2021)
Publié le par la Rédaction
Synopsis
Capturé par le gouvernement américain, Mohamedou Ould Slahi est détenu depuis des années à Guantánamo, sans jugement ni inculpation. À bout de forces, il se découvre deux alliées inattendues : l'avocate Nancy Hollander et sa collaboratrice Teri Duncan. Avec ténacité, les deux femmes vont affronter l'implacable système au nom d'une justice équitable. Leur plaidoyer polémique, ainsi que les preuves découvertes par le redoutable procureur militaire, le lieutenant-colonel Stuart Couch, finiront par démasquer une conspiration aussi vaste que scandaleuse. L'incroyable histoire vraie d'un combat acharné pour la survie et les droits d'un homme.
NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.
Qualité Vidéo
Désigné coupable (2021) a été tourné exclusivement en numérique. Des caméras Sony CineAlta Venice (capteur plein format) ont été sollicitées, ainsi que la tête déportée Sony Venice Rialto pour les prises de vue plus subjectives et audacieuses. Le master intermédiaire a bien été supervisé en 4K. Exclusive dans le monde, cette édition Ultra HD Blu-ray française signée Metropolitan profite de la technologie HDR10.
Tous les capteurs sont au vert. L'étalonnage HDR se révèle d'abord audacieux et maîtrisé. De nombreux pics de luminosité supérieurs à 400 nits ont été relevés. La palette de styles et de couleurs s'adapte en fonction des différentes perspectives, motivations des personnages, et périodes couvertes. Les niveaux de noir sont franchement excellents. Captée et masterisée en 4K, cette édition Ultra HD Blu-ray pousse aussi la photographie d'Alwin H. Kuchler dans ses plus fins retranchements. Le rendu des détails est cristallin, particulièrement sur les scènes "contemporaines" (en 2.39). C'est attestable sur les visages (Tahar Rahim, Jodie Foster), et les décors (le tribunal, la prison de Guantánamo). Ils se voient découpés avec grand tact et fine précision. Et encore davantage sur la version 2160p, pleinement supérieure. Aucun grain superflu à signaler non plus. Seules les différentes scènes de flashback et autres séquences oniriques adoptent un look différent avec l'adoption d'une approche plus subjective. Celle-ci s'illustre par un ratio 1.20 et un grain filmique intentionnellement soutenu (l'odyssée ardue de Salahi, les tourments endurés en captivité).
En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à 619 nits. De nombreux pics lumineux ont aussi été observés au dessus des 400 nits. Une valeur moyenne des pics de luminosité a été mesurée à 194 nits. De même, sur la globalité du long-métrage, 91.26% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane de 135 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à 75870 kbps.
Qualité Audio
Pas de Dolby Atmos mais une bande-son DTS-HD Master Audio 7.1 (24-bit, 4026 kbps) qui reste agréablement immersive. Il n'est certes pas question de festival de scènes d'action dans ce film. Mais la manière dont les différents environnements ont été reproduits donne de belles occasions d'engager les spectateurs : portes qui se ferment lourdement, bruits de pas, bavardages radio et autres sonorités issues de la côte cubaine. Ici aussi, une conception spatialisée plus agressive marque davantage les séquences de flashback. Point culminant : la scène de torture du prisonnier à coup d'Heavy Metal.
Pas de jaloux : la VF profite d'un format équivalent soit du DTS-HD Master Audio 7.1 (24-bit, 4051 kbps). Elle sonne positive à l'écoute.
Bonus
- L'Histoire
- Le Réalisateur
- Rencontre avec Tahar Rahim
- Le Club 300
- Avant-première mondiale en Mauritanie
- Courts-Métrages
- Livret de 102 pages
Conclusion
Captée en numérique et tirée d'un master 4K, cette reconstitution du parcours de Mohamedou Ould Slahi reste poignante. Exclusive au marché français, l'édition 4K Ultra HD Blu-ray signée Metropolitan reste le support le plus approprié pour redécouvrir ce film de Kevin Macdonald dans les plus nobles conditions. Hautement recommandé.