Test 4K Ultra HD Blu-ray : Mad Max 2, Le Défi

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

Dans un futur non défini, les réserves de pétrole sont épuisées et la violence règne sur le Monde. Max, un ancien de la sécurité routière, se porte aux secours d'une communauté de fuyards aux prises avec des pirates de la route. La bataille se concentre autour d'une citerne de raffinerie.

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Qualité Vidéo

C'est le second film de la série portée par Mel Gibson. Mad Max 2 : Le Défi (1981) a été tourné en 35mm à l'aide de caméras Panavision Panaflex (associées à des optiques anamorphiques). Le précédent Blu-ray signé Warner Home Vidéo était sorti en 2013. Pour cette édition Ultra HD Blu-ray, une remasterisation a été réalisée à l'aide d'un nouveau scan 4K des négatifs 35mm originaux. Le film se voit présenté au ratio 2.35 avec un nouvel étalonnage des couleurs (technologie HDR10).

Quel gouffre ! L'édition Blu-ray Disc de 2013 prend un sacré coup de vieux face à ce nouveau transfert 4K, aux nombreux superlatifs. Le cadrage n'est pas totalement identique, avec une géométrie corrigée (un léger étirement horizontal). Le gain de définition est en revanche colossal, avec un niveau de détails retrouvé nettement réhaussé. Ce sont là des différences du type "jour-nuit" vraiment encourageantes. Et certainement les plus significatives de toute cette anthologie... Véhicules, citernes, jerricans de carburant, routes et vastes étendues australiennes affichent des détails diablement plus nets qu'auparavant, mettant en évidence l'excellent état des sources 35mm préservées chez Warner. Une attention a été accordée à la gestion du grain 35mm. Avec sans doute un usage parcimonieux de DNR ici et là (les fondus enchainés quelque peu lissés). Ceci dit, l'exposition (plus ensoleillée) contribue aussi à rendre le grain moins agressif que sur le premier titre. Et l'encodage HEVC est irréprochable.

Le nouvel étalonnage des couleurs fait des merveilles ! Non en raison de valeurs HDR poussives ou extravagantes. Mais d'abord dans sa capacité à révéler les colorations arides originales. Le précédent transfert Blu-ray avait pour défaut de paraître froid et désaturé. Aujourd'hui, la version UHD récupère une palette de couleurs bien plus vive et riche (les ciels aux bleus profonds). Et une température générale plus chaude aussi. L'aridité des paysages traversés ressort avec brio, tout comme les tons de peau (halés) et les teintes (oranges-brunes & terre). Tout cela est couplé à de meilleurs contrastes, des niveaux de noir salvateurs et des reflets métalliques plus minutieux. C'est une redécouverte totale !

 

En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à 1191 nits. Une valeur moyenne des pics de luminosité a été mesurée à un très solide 671 nits. De même, sur la globalité du long-métrage, 94.2% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane de 182 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à 59551 kbps.

 

Qualité Audio

Bien avant Fury Road : The Road Warrior. Cette seconde aventure est à redécouvrir avec un remixage Dolby Atmos (core Dolby TrueHD 7.1, 16-bit, 3545 kbps). Pour renforcer la dimension spectaculaire de l'œuvre de George Miller, quelques éléments sonores inédits ont été incrustés à ce mixage. Ils se démarquent particulièrement lors des scènes d'action avec des effets sonores plus lourds et impactants. Les basses amplifiées (le rugissement des moteurs) participent aussi à ce renouveau ainsi que quelques mouvements aériens (le véhicule de Bruce Spence, le boomerang). Sur le fond, ces sonorités peuvent paraître un brin factices. Ceci dit, la spatialisation plus large et aérienne n'est pas forcément déplaisante et Warner a rétabli la présence des deux précédents mixages pour les personnes attachées à l'expérience originale : DTS-HD Master Audio 2.0 (véritable bande son stéréo intouchée, sous 16-bit, 1724 kbps) et DTS-HD Master Audio 5.1 (sous 16-bit également, 2278 kbps).

Côté VF, comme au bon vieux temps: du Dolby Digital 2.0 (192 kbps).

 
 

Bonus

- The Making of (48:53)
- Commentaire audio du réalisateur George Miller et du directeur de la photographie Dean Semler
- Introduction du critique Leonard Maltin (3:37)
- Bande-annonce

Conclusion

Cette production crépusculaire des années 80 s'apprécie dans de nouvelles conditions. La remasterisation 4K fait beaucoup de bien avec une franche cure de rafraichissement visuel. L'édition Blu-ray de 2013 fait tout simplement pâle figure...