Test 4K Ultra HD Blu-ray : RoboCop (1987)
Publié le par la Rédaction
Synopsis
À l'aube de l'an 2000, Détroit est, comme toujours dans cette sorte d'histoire, la proie du crime et de la corruption. Pour pallier ce terrible état, les services de police inventent une nouvelle arme infaillible, Robocop, mi-homme, mi-robot, policier électronique de chair et d'acier qui a pour mission de sauvegarder la tranquillité de la ville. Mais comme souvent, ce cyborg a aussi une âme.
Test effectué depuis l'édition import UK (Arrow Video, 2022) malheureusement sans VF ni sous-titres FR. Disponible en import ici.
NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.
Qualité Vidéo
Sorti en 1987 dans les salles obscures, RoboCop de Paul Verhoeven a été tourné en 35mm à l'aide de caméras Arriflex 35 BL. Dès 2014 pour la sortie de sa seconde édition Blu-ray signée MGM, le film avait bénéficié d'une restauration supervisée depuis un scan 4K des négatifs originaux. Pour son 35ème anniversaire célébré en 2022, c'est l'éditeur Arrow Video qui a pris l'initiative de commercialiser la toute première édition 4K Ultra HD Blu-ray de RoboCop. Le long-métrage se voit présenté pour la première fois en 2160p, en version cinéma et Director's Cut, et avec un étalonnage des couleurs Dolby Vision.
Ce qui avait été annoncé par l'éditeur se confirme rapidement à l'écran. Arrow s'appuie sur la même base que l'édition Blu-ray (MGM - 2014). Soit le même scan 4K et des nuances qu'on devinera plus subtiles que radicales. Le cadrage est strictement identique à cette édition Blu-ray. Et on retrouve également les mêmes rares poussières pellicule persistantes qui n'ont visiblement pas été gommées. Ceci dit, cette présentation 2160p vient extraire le potentiel de ce scan 4K avec certainement plus de finesse qu'auparavant. Un voile de définition perceptible s'apprécie rapidement. Et la compression HEVC, aux solides valeurs (un bitrate moyen mesuré à 79 Mbps), vient parfaire le rendu de la structure argentique. Sont ainsi au rendez-vous : un sentiment de netteté générale un brin supérieur (l'immeuble de l'OCP, l'intérieur du commissariat), un affinement léger des détails (le visage découvert de Murphy, l'arsenal de l'ED-209) et un grain 35mm rigoureusement plus serré.
Un nouvel étalonnage des couleurs a également été effectué apportant de subtiles nuances bleutées au costume en titane de RoboCop. Cette version offre une plage de contraste plus large et des couleurs qui savent se montrer vives (les enseignes au néon, le rouge de la station-service, la scène de la boîte de nuit). Les visages apparaissent également moins atones qu'autrefois, avec l'arrivée de nuances magentas supplémentaires.
En HDR10 (mesures effectuées sur le version DC), le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à 481 nits. Une valeur moyenne des pics de luminosité a été mesurée à un modeste 252 nits. De même, sur la globalité du long-métrage, 96.98% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane de 154 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à 78815 kbps et 78879 kbps (avec surcouche Dolby Vision)
Qualité Audio
Amateurs de VO, vous aurez l'embarras du choix avec la disponibilité des trois mixages précédents en DTS-HD Master Audio (24-bit) : 2.0, 4.0 et 5.1. Sans oublier la présence d'une nouvelle piste remixée au format Dolby Atmos (core TrueHD 7.1, 24-bit, 5199 kbps). Et le tout pour les deux montages du film : cinéma et Director's Cut. En Atmos d'ailleurs, la sollication des canaux verticaux permet surtout d'élever le rendu de la partition musicale iconique de Basil Poledouris. Les surrounds sont utilisés parcimonieusement pour quelques atmosphères et pour relayer l'effet d'écho des coups de feu, des explosions et autres débris. Le registre grave s'avère convaincant avec les sonorités lourdes de l'ED-209 et les différents déplacements robotiques. Sans trop en faire toutefois... La signature eighties est conservée avec des sonorités toujours un peu vintage à l’écoute...
Fidèle à ses habitudes, Arrow Video n'intègre malheureusement ni VF ni sous-titres français sur cette édition UHD.
Bonus
Disc 1 – Director’s Cut
- 3 pistes de commentaires audio
- 4 scènes supprimées, Easter Egg, Trailers et Spot TV
- The Future of Law Enforcement: Creating RoboCop
- RoboTalk
- Truth of Character
- Casting Old Detroit
- Connecting the Shots
- Analog (Featurette)
- More Man Than Machine: Composing RoboCop
- RoboProps
- 2012 Q&A with the Filmmakers
- RoboCop: Creating A Legend
- The Boardroom
Disc 2 - Montage Cinéma
- Commentaires audio
- 2 Pistes musicales isolées
- Version du film éditée pour la télévision
- Split screen comparisons (entre les différents montages)
- RoboCop: Edited for Television (compilation de scènes alternatives)
Conclusion
En tout point une très solide édition 4K qui ravira les fans absolus de l'oeuvre culte de Paul Verhoeven. Dommage : Arrow n'a pas l'habitude d'intégrer de VF ou de sous-titres FR sur ses Blu-ray 4K. Donc une édition importée à acquérir en connaissance de cause... Disponible en import ici.