Test 4K Ultra HD Blu-ray : Poltergeist (1982)
Publié le par la Rédaction
Synopsis
Tout irait bien dans la famille Freeling, si depuis quelque temps des phénomènes étranges ne se produisaient dans leur maison : les meubles se déplacent tout seul, un arbre rentre dans la maison et Caroll Anne, la petite dernière disparaît et ne communique plus avec ses parents que par l’intermédiaire de la télévision, à la fin des émissions…
NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.
Qualité Vidéo
Grand classique des années 80, Poltergeist (1982) a été tourné en 35mm à l'aide de caméras Ultracam 35. Des optiques anamorphiques JDC XTal Xpress ont été exploitées et marquent fortement l'identité de l'oeuvre de Tobe Hooper. La première édition Blu-ray, à compression VC-1, date de 2008. Pour son 40ème anniversaire en 2022, une remasterisation 4K a été supervisée avec un nouvel étalonnage HDR. Il est question d'une présentation en HDR10.
Ce nouveau transfert devrait sans difficulté combler les attentes des Home-Cinéphiles. Il faut noter tout de même un léger recadrage effectué avec une géométrie quelque peu différente. Elle se traduit par un étirement horizontal et la perte d'une petite portion d'image sur le flanc latéral gauche. Poltergeist (1982) a toujours été porté par une forte identité anamorphique. Ce film conserve beaucoup de personnalité avec de splendides lens-flares et de subtiles déformations optiques. Les visages reprennent néanmoins une forme plus homogène et le nettoyage effectué fait du bien à l'ensemble. Plus de poussière et autres pétouilles dérangeantes. On repart sur des bases plus saines. Sur d'autres registres, cette présentation est merveilleuse en tout point. L'apport de définition est pleinement palpable sur la quasi totalité du long-métrage. Le Blu-ray n'était pas détestable. Mais le film est habillé désormais d'une fine couche de grain 35mm très plaisante. Bien plus fine et homogène que sur le précédent Blu-ray en tout cas. Et les détails affinés dans toute la maison des Freeling et en extérieur dans le quartier permettent d'illustrer toute la souveraineté du format 35mm d'époque.
Le nouvel étalonnage des couleurs participe à cette redécouverte avec des contrastes à la fois rééquilibrés et renforcés. Il n'y a pas eu de virage radical entrepris ou qui transforme totalement les anciennes propositions. C'est plutôt rassurant. Les petites dérives et reflets magentas apparents sur le précédent transfert ont toutefois été corrigés et supprimés. Les blancs sont un peu plus chauds qu'autrefois. Et le film tire surtout profit de cette plage dynamique étendue avec des effets de lumières et reflets spectraux qui se détachent à merveille. Et plus de minutie sur les lueurs et lumières stroboscopiques aussi. La présence de quelques pics enregistrés au-delà des 1000 nits et cette moyenne de pics mesurée par nos soins à 505 nits confortent nos très bonnes impressions à l'écran.
En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève un solide 1392 nits. Une valeur moyenne des pics de luminosité a été mesurée à 505 nits. De même, sur la globalité du long-métrage, 91.77% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane mesurée à 166 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à 58901 kbps.
Qualité Audio
Concernant la section audio, il y a moins de nouveauté à se mettre sous la dent. Mais on profite tout de même du passage de la version originale sous une piste lossless 24-bit. Contre du Dolby TrueHD 5.1 16-bit autrefois. Cette VO est désormais disponible au format DTS-HD Master Audio 5.1 (3481 kbps). C'est un mixage qui reste ancré sur l'axe frontal. Il s'illustre tout de même par quelques effets environnementaux diffusés en surround. En particulier lors des scènes sujettes aux phénomènes paranormaux (déplacements d'objets, souffles suspects, apparitions fantômatiques, et orages). Les dialogues ne souffrent pas de manque d'autorité. Seconde bonne nouvelle : le mixage original stéréo est également inclus et nous est aujourd'hui fourni en lossless DTS-HD Master Audio (2048 kbps, 24-bit).
Concernant la VF, aucun changement. On retrouve du Dolby Digital 2.0 (192 kbps).
Bonus
- Documentaire 1er partie : Communier avec les mort
- Documentaire 2nd partie : La science des esprits
- Making-of de Poltergeist
- Bande-annonce
Conclusion
Célébrant cette année son 40ème anniversaire, Poltergeist (1982) s'offre une remarquable mise à niveau grâce à une remasterisation 4K authentique. Pas de remixage fondamental, mais la présence de pistes lossless (sous 24-bit), stéréo et 5.1, est réconfortante. Hautement recommandé pour tous les fans...