Test 4K Ultra HD Blu-ray : Le Contrat (1986)
Publié le par la Rédaction
Synopsis
Ex-agent du FBI démissionné pour bavure, Mark Kaminsky est devenu shérif dans une petite ville perdue. Jusqu'au jour où Harry, son ancien chef, dont le fils vient d'être tué par un parrain, lui propose un contrat : Kaminsky exerce sa vengeance et se trouve en échange réintégré au FBI.
NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.
Qualité Vidéo
Le Contrat (1986) a été tourné en 35mm à l'aide de caméras Arriflex 35 BL3. Studiocanal revendique une restauration 4K effectuée sur la base d'une combinaison d'éléments originaux 35mm scannés en 4K 16-bit et d'un nouvel étalonnage couleurs Dolby Vision. La précédente édition Blu-ray ici placée en comparaison date de 2010.
Reconnaissons les qualités globales de ce transfert. Il reste raisonnablement filmique (pas de traces de DNR flagrante). Il s'approprie un gain en netteté sur la plupart des passages (malgré un cadrage un poil plus serré qu'autrefois). Et il s'illustre aussi par des contrastes joliment modernisés et des niveaux de noir denses. Le grain 35mm reste finement reproduit sur la globalité du long-métrage. Et les couleurs de cette version HDR Dolby Vision apparaissent plus vives avec des rouges intenses. L'encodage HEVC fait preuve de solidité tout au long de l'histoire. Et le master reste propre même si le dépoussiérage n'est pas non plus total avec la présence encore persistante de poussières et petites rayures fines.
Mais il y a des éléments plus décevants et Le Contrat (1986) s'illustre aussi par cette inconstance. L'éditeur évoque avoir exploité une "combinaison" d'éléments originaux 35mm. Mais les 15 premières minutes du film sont réellement douteuses. Pour ne pas dire problématiques. Cela se traduit par une définition capricieuse (le précédent Blu-ray semble même faire mieux sur ce premier quart d'heure) et un grain flou et peu précis. Confié au laboratoire VDM, l'étalonnage des couleurs pose aussi question sur quelques passages. Par exemple : les tons chair des acteurs - qui ont l'air d'avoir pris un coup de soleil - dans le commissariat vers 8min54. Et d'autres anomalies sporadiques se doivent d'être signalées : ces magentas poussifs dans le bureau de police de Chicago vers 61mn (ou sur le plan en contre-plongée à 1h26.02). Ces exemples illustrent l'idée une présentation inconstante même si dans sa globalité Le Contrat (1986) fait meilleure figure qu'en 2010.
En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à 939 nits. Une valeur moyenne des pics de luminosité a été mesurée à 287 nits. De même, sur la globalité du long-métrage, 89.34% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane mesurée à 131 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à 67355 kbps et 80247 kbps (avec surcouche Dolby Vision).
Qualité Audio
La section audio ne diffère guère de l'édition précédente. On retrouve toutefois des pistes DTS-HD Master Audio 5.1 (VO 3927 kbps /VF 2806 kbps) encodées sous 24-bit (contre 16-bit sur l'édition Studiocanal de 2010). Ce qui constitue une avancée. La principale nouveauté et, c'est là une bonne nouvelle, repose sur la présence d'une piste LPCM 2.0 qui tire son épingle du jeu par sa présence générale et l'immédiateté de ses effets. Les coups de feu s'illustrent de manière avantageuse et avec un caractère plus incisif. Et la VF tire aussi profit de cette déclinaison LPCM 2.0 (2304 kbps). Donc un judicieux choix de l'éditeur et qui devrait satisfaire tous les puristes.
Bonus
- L'Homme qui portait Hollywood sur ses épaules (16.18 minutes)
- Le Contrat : Un film de gangsters ordinaires (8.56 minutes)
- Trailer d'origine (1.30 minutes)
Conclusion
Bien qu'inconstant, avec quelques minutes problématiques et quelques fausses notes sporadiques, Le Contrat (1986) bénéficie dans son ensemble d'une mise à niveau appréciable. Avec une section audio plus complète et des mixages 5.1 désormais sous 24-bit. Avis aux amateurs...