Test 4K Ultra HD Blu-ray : 8 Mile (2002)
Publié le par la Rédaction
Synopsis
Dans la banlieue de Detroit, 8 Mile Street sépare le quartier noir des faubourgs blancs prospères. Pour Jimmy et sa bande, le hip-hop est le seul moyen de s’en sortir. Il possède un vrai talent de rappeur, mais pour réaliser ses rêves, il doit surmonter son trac lors des « rap battles », où des rappeurs s’affrontent à coups de rimes devant un public surchauffé.
NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.
Qualité Vidéo
Eminem avait reçu avec Lose Yourself l'Oscar de la meilleure chanson originale. 8 Mile (2002) fête en cette année 2022 son 20ème anniversaire. A cette occasion, Universal a assuré la remasterisation 4K du long-métrage de Curtis Hanson. Le tournage avait été supervisé en 35mm. Le film est présenté sur cette édition Ultra HD Blu-ray en HDR10.
Si Eminem crève l'écran dans 8 Mile (2002), c'est d'autant plus le cas sur cette version remasterisée jouissant d’une définition plus acérée. Visuellement, ce titre illustre parfaitement ce que l'on est en droit d'attendre d'une édition Ultra HD Blu-ray digne de ce nom. C'est une remasterisation de grande qualité que nous propose Universal. Et aussi une mise à jour authentique en comparaison du précédent Blu-ray (VC-1) qui souffrait d'un niveau de définition encore aléatoire (dont des plans curieusement très mous sur la dernière section). Les images rugueuses de 8 Mile véhiculent toujours une dimension viscérale. La température reste froide. Elle sied aux différents quartiers défavorisés du Michigan. L'étalonnage HDR respecte les grandes lignes des propositions précédentes, sans virage radical mais avec une amélioration plus que substantielle des contrastes (des pics réguliers supérieurs à 1000 nits mesurés). Les teintes chair sont plus nuancées et chaleureuses, sans saturation excessive. Les teintes bleus aciers des environnements urbains traversés restent élégantes. Et l'écrétage des hautes lumières gagne aussi en précision (les flammes de l'incendie de la maison au chapitre 9).
Le plein potentiel de définition des négatifs 35mm originaux semble avoir été recouvert. Et, qu'il s'agisse de Jimmy, de sa mère alcoolique Stéphanie, ou de la jeune Alex, les visages apparaissent plus fermes et délicieusement définis. Tout comme les plans en extérieur jour dans les quartiers de Détroit ou à l'atelier de pressage. Sans oublier les scènes à l'intérieur de la caravane qui profitent aussi de cet affinement général. Le grain de film, dense et serré, affiche une bien plus belle texture que sur l'homologue HD de 2009. Cette structure - fortement argentique - constitue l'un des autres points forts de ce superbe transfert. Vous ne devriez pas être déçus du résultat obtenu.
En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à 1254 nits. Une valeur moyenne des pics de luminosité a été mesurée à un honorable 532 nits. De même, sur la globalité du long-métrage, 85.72% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane mesurée à 165 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à 72487 kbps.
Qualité Audio
Universal ne s'est pas contenté de reproduire la section audio à l'identique. La version originale du film profite d'un remixage au format DTS:X. On la retrouve avec un core DTS-HD Master Audio 7.1 (24-bit, 5650 kbps). Le registre grave reste musicalement équilibré, sans démesure. Cela reste un solide mixage qui tire surtout son épingle du jeu de ses excellentes battles musicales. La partition hip-hop qui tisse la toile de fond musicale ouvre également la scène sonore avec des canaux surround robustes. Tandis que d'autres séquences, plus empreintes de réalisme, s'illustrent avec efficacité : les scènes en boîte de nuit, la séquence de l'incendie et les quelques passages à l'usine (forgée de basses plus véhémentes). Le reste du film est plus calme, avec des dialogues prioritaires et une spatialisation moins extravagante.
La version française demeure inchangée. On la retrouve en DTS 5.1 (mi-débit, 768 kbps).
Bonus
- Le Making of de 8 Mile
- Battles de rap exclusives et non censurées
- Clip musical Superman
Conclusion
A l'exception de la section bonus qui demeure inchangée, c'est une bien élégante mise à niveau et sur tous les registres (audio/ vidéo). Le gain en définition est tangible, et l'étalonnage HDR moderne et bien harmonieux. Les fans d'Eminem seront comblés. Hautement recommandé !