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Test 4K Ultra HD Blu-ray : Coraline (2009)
Publié le par la Rédaction
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Synopsis
Coraline Jones est une fillette intrépide et douée d'une curiosité sans limites. Ses parents, qui ont tout juste emménagé avec elle dans une étrange maison, n'ont guère de temps à lui consacrer. Pour tromper son ennui, Coraline décide donc de jouer les exploratrices. Ouvrant une porte condamnée, elle pénètre dans un appartement identique au sien, mais où tout est différent. Dans cet Autre Monde, chaque chose lui paraît plus belle, plus colorée et plus attrayante.
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NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.
Afin de mettre en évidence l'utilisation concrète du Wide Color Gamut (WCG) sur cette édition (voir tutoriel ici), les pixels qui se situent dans la gamme standard/BT.709 (confinés à l'intérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés ici entièrement désaturés. A l'inverse, ceux faisant partie de la gamme élargie BT.2020, exclusive au disque 4K Ultra HD Blu-ray (qui s'étendent à l'extérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés en couleur :
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🧙♀️⚫ « Vous n'êtes pas ma mère ! »
Coraline (2009) d'Henry Selick n’est pas un conte doux-amer pour enfants sages. C’est un rêve qui se découd, une marionnette dont les fils s’emmêlent. Une plongée en stop-motion dans les interstices de la réalité, là où le monde vacille et révèle ses coutures malmenées.
Tout commence par un déménagement. Coraline, petite âme curieuse, s’installe avec ses parents dans le Pink Palace, une vieille bâtisse qui sent la poussière et l’ennui. Ses parents sont là sans être là, absorbés par leur travail, lointains comme des silhouettes en papier découpé. Alors, Coraline explore. Ses pas résonnent sur les planchers grinçants, ses doigts caressent les rainures du bois, jusqu’à découvrir une minuscule porte murée. Une porte qui, la nuit venue, s’ouvre sur un passage tissé d’ombres et de murmures.
De l’autre côté, un monde parallèle. Tout y est plus éclatant, plus chaleureux, comme une maquette soigneusement peinte à la main. Sa maison y est parfaite, ses parents y sont attentifs. Mais il y a ces yeux. Ces boutons noirs qui absorbent la lumière. L’Autre Mère l’accueille avec un sourire cousu de fil blanc, l’enveloppe dans une tendresse trop lisse pour être honnête. Coraline se laisse séduire, le temps d’une danse hypnotique où tout semble fait pour elle. Mais bientôt, la texture du rêve se délite. Derrière les festins et les couleurs saturées, la Beldam, celle qui ne donne que pour mieux prendre, lui tend un piège.
L’illusion se craquelle. Les pantins de ce monde parfait, vidés de leur substance, ne sont plus que des poupées de chiffon abandonnées. Coraline comprend : ici, on ne joue pas. On s’oublie, on se dissout. Pour rester, il faut abandonner ses yeux, accepter d’être recousu, réduit à une marionnette articulée au gré des caprices de l’Autre Mère. Mais Coraline refuse le fil et l’aiguille. Sa quête devient une lutte pour récupérer son reflet, pour briser l’enchantement et retrouver l’imperfection du réel.
Le film, animé image par image, bijou dans le genre de l'animation en stop-motion, vibre d’une vie étrange, organique. Chaque détail respire l’artisanat, chaque mouvement respire l’effort invisible des mains qui l’ont façonné. La lumière vacille comme dans un songe incertain, les textures palpitent sous l’œil attentif de la caméra. Coraline est une œuvre d’orfèvre, cousue main, trempée dans l’étrange et le merveilleux, un conte qui glisse sous la peau et y laisse une empreinte indélébile.
Qualité Vidéo
Chef-d'œuvre de l'animation en stop-motion, Coraline (2009) réalisé en 3D par Henry Selick, est adapté du roman éponyme de Neil Gaiman. Sa mise en scène repose sur l'animation image par image, avec des clichés RAW capturés à l'aide de Nikon D80, MegaPlus EC11000 et Red One. Le master intermédiaire avait été finalisé en 2K. En France, une première édition Blu-ray standard, éditée par Universal, était parue en 2009. Le studio d'animation américain Laika, à l'origine du film, a conclu en 2022 un partenariat avec l'éditeur Shout Factory, qui avait obtenu l'exclusivité de la première édition Ultra HD Blu-ray à l'étranger. En France, l'édition Steelbook équivalente est enfin disponible depuis février 2025. On y retrouve le film en 2160p, ratio 1.85:1 respecté, et avec les deux options HDR10 et Dolby Vision (DV-FEL, 12-bit).
Si l'amélioration de la définition peut sembler secondaire, c’est avant tout l'étalonnage HDR qui insuffle une nouvelle vie à Coraline (2009), comme si l’on franchissait à notre tour la mystérieuse petite porte, pour découvrir un tout nouveau monde. L’atmosphère gothique et envoûtante du film s’en trouve magnifiée, préservant son ambiance inquiétante tout en déployant des couleurs plus riches et des contrastes plus affirmés. Chaque décor, chaque personnage semble gagner en relief, renforçant cette sensation d’étrangeté immersive, propre à l’univers de Laika. Ce nouvel étalonnage HDR opère une véritable métamorphose. Face à lui, la précédente édition Blu-ray apparaît bien pâle, presque fanée, tant les différences s’imposent avec force, et cela dès l’emménagement de Coraline et ses parents dans leur nouvelle demeure. Les ombres, plus profondes, s’étendent avec une densité accrue, tandis que les hautes lumières scintillent avec une intensité bien plus hypnotique. En HDR, on a mesuré à la moyenne des pics lumineux à 212 nits. Et la palette de couleurs, autrefois plus discrète, révèle, via des usages bien pensés du Wide Color Gamut, toute sa splendeur. Elle oscille entre teintes chaleureuses et éclats surnaturels.
L’effet est saisissant, particulièrement lorsque Coraline franchit le passage vers l’Autre Monde. Là, les oranges chatoyants, les verts surnaturels, les violets ensorcelants s’épanouissent, conférant à cet univers parallèle une féérie troublante. Du cirque des souris bondissantes à la silhouette spectrale des enfants fantômes, jusqu’au face-à-face terrifiant avec l’Autre-Mère, chaque scène se métamorphose en un spectacle visuel fascinant. La compression HEVC atteint une perfection redoutable, avec un débit moyen dépassant les 85 Mbps.
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Qualité Audio
Le film bénéficie d’un remixage Dolby Atmos qui tisse une toile sonore aussi ensorcelante que l’univers de Coraline même. Cette spatialisation habilement orchestrée accentue l’immersion dans ce monde parallèle inquiétant, renforçant l’étrangeté du voyage de l’héroïne. Si le mixage 5.1 d’origine posait déjà de solides fondations, cette nouvelle proposition Atmos insuffle une dimension supplémentaire, offrant une profondeur et une précision accrues aux moindres bruissements de cet univers. Les canaux verticaux s’illustrent avec une remarquable justesse : les grondements orageux lors de la première rencontre avec Patbie résonnent dans les hauteurs, la pluie tambourine avec une intensité saisissante, et les annonces de Bobinsky résonnent à travers le chapiteau du cirque des souris acrobates. Mais c’est surtout au cours de la fameuse scène où l’Autre Mère tend son piège en forme de toile d'araignée géante que l’Atmos révèle toute sa force. Pendant que l'image se déforme et se brise, le son subit le même sort. Le mixage sonore, avec ses effets et ses craquements, renforce la sensation de peur et de perte d'équilibre causée par ce bouleversement. Plusieurs de ces instants où l’Atmos déploie toute sa magie sont à découvrir en reproduction binaurale dans notre vidéo jointe. Enfin, la partition de Bruno Coulais, véritable murmure venu d’un ailleurs indéfinissable, enveloppe l’ensemble d’une aura envoûtante. Ses mélodies flottent à la lisière du rêve et du cauchemar, insufflant au récit cette atmosphère féerique teintée de mystère.
La version originale est disponible en Dolby Atmos (core TrueHD 7.1, 24-bit, 4603 kbps). En VO, l'indicateur de Loudness Range (LRA) a été mesuré à 19.8 LU. La VF ne pose aucune problématique à l'écoute. Elle est restituée en DTS 5.1, certes, mais elle a le mérite d'être en plein débit (1509 kbps, 24-bit).
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Bonus
- Commentaires du réalisateur Henry Selick et du compositeur Bruno Coulais
- Inside LAIKA - Découverte des personnages avec séquences de test
- Inside LAIKA - Retour sur les marionnettes avec l'équipe d'animation de LAIKA
- Galeries d'images: personnages, concepts artistiques et photos des coulisses
- Making of
- Featurettes originales
- Scènes supprimées
- Storyboards
Conclusion
Par rapport à l’édition Blu-ray précédente, les différences sautent aux yeux : des couleurs plus éclatantes, une saturation mieux maîtrisée et un monde parallèle encore plus envoûtant. Ce nouvel étalonnage HDR magnifie l’expérience visuelle et justifie à lui seul cette mise à niveau. Difficile de ne pas succomber. Un indispensable !