Test 4K Ultra HD Blu-ray : Rocky (1976)
Publié le par la Rédaction
Synopsis
Dans un quartier populaire de Philadelphie, le boxeur Rocky Balboa collecte des dettes non payées pour le compte de Tony Gazzo, un usurier, et dispute de temps à autre, pour quelques dizaines de dollars, des combats de boxe sous le nom de "l'Etalon italien". Quand Mickey, son vieil entraîneur, finit par le laisser tomber, son ami Paulie, qui travaille dans un entrepôt frigorifique, encourage Rocky à sortir avec sa soeur Adrienne, une jeune femme réservée. Pendant ce temps, Apollo Creed, le champion du monde de boxe catégorie poids lourd, recherche un nouvel adversaire pour remettre son titre en jeu. Son choix se portera sur Rocky...
NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.
Qualité Vidéo
Le réalisateur John G. Avildsen a tourné Rocky (1976) en 35mm à l'aide de caméras Arriflex 35 BL, avec un budget inférieur à 1 million de dollars et un tournage de 28 jours. La première édition Blu-ray du film, qui utilisait une compression MPEG-2, est sortie en 2006, suivie d'une seconde édition Blu-ray en 2014, remasterisée en 4K. A présent, neuf ans plus tard, une première version 2160p est présentée, basée sur un scan 4K précédent, et qui a bénéficié d'un nouvel étalonnage des couleurs en Dolby Vision. Rocky (1976) conserve le ratio 1.85:1. Les comparaisons image sont ici tenues avec l'édition Blu-ray de 2014 (master 4K) et, effort supplémentaire pour la vidéo ci-dessus, avec les deux précédentes éditions Blu-ray.
La version 2014 présentait des améliorations significatives par rapport à la première édition Blu-ray, qui utilisait une compression MPEG-2 et disposait de teintes magenta trop prononcées, avec des visages suréclairés. Cependant, bien que cette version remasterisée (2014) ait été basée sur un scan 4K récent avec un cadrage légèrement plus large, les couleurs étaient fades et les contrastes peu saisissants, ce qui n'a pas rendu le résultat totalement satisfaisant. Aujourd'hui, cette nouvelle édition 4K Ultra HD Blu-ray (2023) offre un bien meilleur compromis. Le cadrage est similaire, voire identique, à celui de la version de 2014, mais la définition est nettement améliorée. L'expérience devient beaucoup plus cinématographique grâce à une structure de grain 35mm plus dense et mieux reproduite, ainsi qu'une compression HEVC nettement plus performante. Le résultat est une sensation de finesse supérieure, des gros plans plus nets et plus accrocheurs (comme le visage de Sylvester Stallone), et une sensible amélioration de la netteté tout au long de l'épopée. Tout cela s'effectue avec la présence régulière de plans toujours fragiles (limitation intrinsèque à la photographie de l'époque).
Il convient de garder à l'esprit que Philadelphie est une ville alors marquée par la pauvreté économique et sociale. Rocky (1976) nous plonge dans des paysages urbains grisaillants et des intérieurs exigus éclairés par des lumières tamisées et peu reluisantes. Malgré ces contraintes, l'étalonnage Dolby Vision produit des résultats impressionnants, avec des contrastes mieux équilibrés, des noirs plus riches et des blancs bien plus éclatants. L'étalonnage HDR n'est pas du tout conservateur, avec un pic maximal mesuré à 5544 nits et une moyenne inhabituelle de 1389 nits. Les sources lumineuses, qui étaient intrinsèquement limitées par les choix photographiques de l'époque, gagnent en éclat, comme dans l'appartement de Rocky, ou la maison de Paulie et Adrian. L'apogée visuelle est atteinte lors du final, où le remarquable travail de steadycam de Garrett Brown est mis en valeur de façon magistrale, sous une pluie de spots de plus haute intensité (les nombreux pics mesurables au delà des 4000 nits y sont concentrés). Cette version 4K de Rocky (1976) devrait vous faire une très noble impression.
En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à 5544 nits. Une valeur moyenne des pics de luminosité a été mesurée à un solide 1389 nits. De même, sur la globalité du long-métrage, 92.55% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane mesurée à 185 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à 56869 kbps et 56933 kbps (avec surcouche Dolby Vision).
Qualité Audio
Peu d'efforts ont été déployés pour la section audio. D'ailleurs la version originale, autrefois présentée en DTS-HD Master Audio 5.1 (sous 24-bit), se voit réduite à du DTS-HD Master Audio 5.1 (sous 16-bit, 2315 kbps), ce qui reste une réduction à proprement parler. A l'écoute, cela restera proche de vos souvenirs, avec un mixage à la scène multicanaux relativement plate et peu expressive. Les voix sont fortes et restent solides pour la plupart, malgré la présence de quelques lignes étouffées dans ce mix. Le canal LFE reste assez creux, et les coups de poing ne sont pas aussi robustes que dans les films ultérieurs c'est certain. La bande-originale tire vers le haut l'expérience.
Une seconde VO au format lossless : DTS-HD Master Audio 2.0 (16-bit, 1743 kbps) reste également disponible. La VF reste en Dolby Digital 5.1 (640 kbps).
Notez que contrairement à l’annonce effectuée par l'éditeur, la VO 2.0 ne semble pas tirée du mix d’origine mais d'un downmix de la plus récente version 5.1. Le problème est en cours d'investigation.
Bonus
- Commentaire audio avec Avildsen, Winkler et Chartoff, Talia Shire et Burt Young
- Commentaire audio de Sylvester Stallone
- Commentaire audio de Lou Duva et du commentateur Bert Sugar
Conclusion
L'étalonnage Dolby Vision est moderne et c'est une solide présentation 4K. Très certainement la plus belle présentation de Rocky (1976) en date. La mise à jour reste significative, y compris en comparaison du précédent Blu-ray (2014, master 4K). Hautement recommandé !