Test 4K Ultra HD Blu-ray : Le Dragon du Lac de Feu (1981)
Publié le par la Rédaction
Synopsis
Sous la menace d'un terrible dragon, un roi décide de sacrifier des jeunes filles pour protéger son royaume. Un magicien et son disciple se portent alors volontaires pour tuer la bête et sauver sa prochaine victime, la propre fille du roi.
Test effectué depuis l'édition 4K Ultra HD Blu-ray (import USA) de Dragonslayer (1981) avec VF et STFR.
Comparaisons intégrant exceptionnellement une source DVD en raison de l'absence de toute précédente édition Blu-ray pour ce film.
NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.
Qualité Vidéo
Le film "Le Dragon du Lac de Feu", également connu sous le titre original "Dragonslayer" et sorti en 1981, est considéré comme un classique de l'Heroic-Fantasy. Cependant, il n'avait jamais fait l'objet d'édition Blu-ray Disc. La seule version disponible au format vidéo disque reste un ancien DVD sorti en 2003. Vingt-ans ont passé et une remasterisation 4K, réalisée sous la supervision du réalisateur Matthew Robbins, avec un étalonnage couleurs Dolby Vision, permet de tourner définitivement cette page du passé. Il est important de noter que cette édition Paramount importée des USA ne propose aucun disque simple Blu-ray non plus. Ce comparatif visuel a donc été établi exceptionnellement entre le disque Ultra HD et le précédent DVD au format MPEG-2.
La restauration supervisée par le metteur en scène, ainsi que le nouveau scan des négatifs originaux, ont permis de créer un master d'une propreté remarquable pour une œuvre de 40 ans. Il n'y a pas de poussières, pellicules ou détritus qui viennent perturber l'expérience, et c'est là un excellent point. Le bond en avant logique est évidemment considérable par rapport au précédent master exploité pour le DVD. Inutile de trop s'y attarder. Cela s'illustre par les décors dont on redécouvre la richesse au travers de cette définition supérieure (la demeure du vieux magicien Ulrich de Craggenmoor), les costumes avec ces tenues médiévales réalistes et les paysages de grande nature. La scène de baignade dans le lac, qui se déroule dans un coin reculé de la forêt, retrouve de sa superbe. L'encodage est stable, bien que certains pourraient remarquer une légère marge de progression encore dans la finesse de restitution du grain.
Nettoyage il y a eu également pour un certain nombre de scènes à effets optiques avec quelques passages plus doux que d'autres, notamment lors des scènes finales. Toujours est-il qu'en comparaison du précédent DVD, la différence de qualité visuelle est telle qu'elle pourrait être comparée à un gouffre. Et il est aussi profond que l'antre de la bête elle-même. Le nouvel étalonnage Dolby Vision joue aussi un rôle considérable dans cette redécouverte avec des teintes bronze-cuivre magnifiques, des noirs bien plus denses, et des hautes lumières bien mieux maîtrisées que par le passé. Le dragon, cette créature mythique et terrifiante, est toujours aussi saisissant, et les effets spéciaux d'Industrial Light & Magic, tels que les flammes de Vermithrax et les éclairs de l'oracle, ont traversé les décennies avec une étonnante résilience.
En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à 951 nits. Une valeur moyenne des pics de luminosité a été mesurée à 331 nits. De même, sur la globalité du long-métrage, 83.72% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane mesurée à 161 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à 49262 kbps et 52737 kbps (avec surcouche Dolby Vision).
Qualité Audio
Le remixage sonore de "Dragonslayer" supervisé en Dolby Atmos est une réussite indéniable. Il offre une impression de puissance et de robustesse qui ne laisse pas indifférent, tout en révélant l'ingéniosité du travail original de Walter Murch et des équipes de Skywalker Sound. Les ambiances sont particulièrement bien rendues dès le début du film, avec les flammes des torches qui crépitent à proximité de la demeure d'Ulrich, les différents bruits d'oiseaux audibles dans la forêt d'Urland ou l'humidité ambiante lorsque Galen pénètre pour la première fois et prudemment dans la grotte. Les voix sont claires et transparentes sur le canal central, tandis que les basses sont précises et équilibrées, sans être surboostées ou bruyantes. Plusieurs scènes sortent du lot, comme la première apparition de Vermithrax lors du sacrifice d'équinoxe, qui révèle la belle puissance sonore émise par la bête. L'effondrement et l'éboulement de la montagne à 38mn15 sont également massifs et vous surprendront. Les mouvements principaux sont bien perçus, comme lors de l'attaque du dragon sur le village vers 57 minutes, même si la localisation précise des objets dans l'espace manque un peu plus à l'appel. Mention spéciale à la confrontation musclée et enflammée entre Galen et le dragon dans la grotte qui reste certainement le moment le plus inoubliable du film.
La version originale Dolby Atmos reste à plébisciter mais une VF Dolby Digital 2.0 (224 kbps) est bien également présente sur cette édition import ainsi que des sous-titres français.
Bonus
- Commentary by Director Matthew Robbins & Guillermo del Toro (VOST FR)
- The Slayer of All Dragons (Nouveau documentaire en 5 parties, 1h03, VOST FR) :
- Welcome to Cragganmore
- A Long Way to Urland
- Vermithrax Pejorative
- Into the Lake of Fire
- The Final Battle
- Screen Tests (15mn42, VOST FR)
- Bande-annonce
Conclusion
Cette édition offre un véritable souffle d'air frais pour tous les cinéphiles exigeants, qui étaient jusqu'à présent contraints de se contenter d'un vieux DVD poussiéreux de 2003. Aucun disque Blu-ray n'avait encore vu le jour, rendant cette version 4K Ultra HD Blu-ray d'autant plus précieuse et importante. La section bonus est une mine d'or de nouveaux documentaires passionnants, tandis que le remixage Dolby Atmos brille par sa robustesse et puissance. Comment ne pas recommander ? Import disponible ici !