Test 4K Ultra HD Blu-ray : Vanilla Sky (2001)

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

David Aames est un jeune et brillant éditeur new-yorkais qui a tout pour lui : l'argent, la réussite professionnelle et les femmes. Son ami Pelayo commet l'erreur de lui présenter Sofia, sa nouvelle compagne. Au premier regard, David succombe au charme de celle-ci. Tous les deux filent bientôt le parfait amour. Alors que David se dispute en voiture avec Julie, une ex folle de jalousie, la jeune femme accélère et c'est l'accident. Atrocement défiguré, David est transporté d'urgence à l'hôpital où les médecins ne peuvent réaliser de miracle. Sa vie bascule. Les gens ont dorénavant peur de lui et Sofia l'évite. Mais un matin, David se fait gentiment réveiller par celle-ci, qui lui déclare son amour. Les médecins lui annoncent même qu'il pourra retrouver son ancien visage. Réalité ou hallucination ?  

 

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Qualité Vidéo

Le magnifique travail du directeur de la photographie John Toll, renommé pour ses contributions à des œuvres emblématiques telles que Braveheart et La Ligne rouge, a laissé une marque indélébile sur Vanilla Sky (2001). Ce film, réalisé par Cameron Crowe, a vu le jour en 2001 et a déjà bénéficié d'une édition Blu-ray en 2015 sur le marché français. Cependant, une restauration 4K minutieuse, supervisée et approuvée par le réalisateur lui-même, a été effectuée en 2021 chez Paramount, année au cours de laquelle une seconde édition Blu-ray (nouveau master 4K) est sortie aux USA. Il convient de souligner que, tout comme l'édition Blu-ray française précédente, le film est présenté au ratio 1.78:1 (plein cadre). Cette nouvelle édition 4K UHD est compatible avec les technologies HDR10 et Dolby Vision.

"Ouvrez les yeux" et reconnaissez tout d'abord les différences flagrantes avec l'édition Blu-ray de 2015. Tout d'abord, le niveau de définition est nettement supérieur à celui du précédent master, qui montrait clairement des signes de faiblesse à ce niveau. Les gros plans retrouvent leur netteté 35mm initiale (comme le moment où David rencontre Sofia pour la première fois, ou la scène du regard dans le miroir). Les plans larges bénéficient également de cette amélioration grâce à un apport salvateur de définition. On le remarque dès la scène d'ouverture avec ces plans à vol d'oiseau de Manhattan, et plus tard avec la scène du réveil de David, courant seul dans un Times Square déserté, et où les différents angles de prise de vue mettent en valeur l'immensité de l'environnement urbain tout en renforçant le sentiment de désorientation du personnage. Les plans conservent une certaine douceur appropriée, qui semble être inhérente à la photographie originale de John Toll et à l'ambiance manifeste d'un rêve lucide. C'est notamment le cas dans les passages les plus oniriques, comme la scène finale sur le toit, qui conserve une atmosphère poétique, irréelle et contemplative. Le grain 35mm est plus fin. L'encodage HEVC n'est pas encore parfait (quelques imperfections compressives comme de coutume chez Paramount), mais reste bien moins problématique que l'édition 4K UHD de La Firme, récémment éditée par le même studio. Le bitrate moyen en Dolby Vision est d'ailleurs plus confortable, ayant été mesuré à 53039 kbps.

Une amélioration notable peut être observée dans l'étalonnage des couleurs, avec des valeurs HDR modernes (un pic maximal de 4163 nits pour une moyenne de pics lumineux mesurée à 465 nits). Le précédent rendu du film souffrait d'un manque de clarté, avec une prédominance excessive de teintes magenta. Toutefois, ces problèmes ont été rectifiés, donnant lieu à une nouvelle version qui se distingue par sa luminosité et son élégance, à l'image de l'appartement raffiné de David. Les hautes lumières apparaissent plus vives et précises, offrant une reproduction parfaite des subtils jeux de lumière créés par John Toll, tout en réduisant les zones surexposées. Les teintes ont également bénéficié d'ajustements significatifs, notamment dans la scène finale du film, que ce soit dans les plans de l'ascenseur ou sur le toit de l'immeuble.

 

En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à 4163 nits. Une valeur moyenne des pics de luminosité a été mesurée à 465 nits. De même, sur la globalité du long-métrage, 91.39% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane mesurée à 162 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à 42398 kbps et 53039 kbps (avec surcouche Dolby Vision).

 

Qualité Audio

Le mixage 5.1 de Vanilla Sky a été conservé et reste proposé au format DTS-HD Master Audio 5.1, aujourd'hui sous 16-bit (2017 kbps). Cela n'est pas forcément une mauvaise chose car l'expérience sonore reste positive particulièrement lorsque l'on voyage à travers les méandres de l'esprit de David. C'est dans un premier temps la musique envoûtante et aérienne composée par Nancy Wilson (à l'époque compagne du réalisateur) qui tire son épingle du jeu avec des morceaux parfaitement placés et bien choisis. Les dialogues sont la plupart du temps impeccables. A l'exception évidente des passages où David parle derrière le masque, et où sa voix est délivrée avec une sonorité étouffée réaliste. Les basses sont bien rendues, ce qui est appréciable pour un drame, et les canaux surround sont utilisés de manière conséquente, que ce soit pour accompagner la musique ou pour restituer l'agitation urbaine de New York et les phénomènes de désorientation vécus par le protagoniste. Il s'agit donc d'une configuration solide. La VF reste sans surprise en Dolby Digital 5.1 comme précédemment.

 
 

Bonus

- Blu-ray (édition master 2015, sans bonus)
- Aucun bonus sur le disque UHD

Conclusion

C'est une mise à niveau considérable en comparaison du précédent Blu-ray de 2015 et toujours un excellent film. L'absence de bonus déçoit mais la restauration supervisée en 4K mérite largement le détour. Avis aux amateurs...