Test 4K Ultra HD Blu-ray : Hustle & Flow (2005)
Publié le par la Rédaction
Synopsis
L'histoire se déroule à Memphis et suit le protagoniste, DJay, un proxénète et aspirant rappeur. Fatigué de sa vie monotone, DJay décide de réaliser son rêve de devenir une star de la musique. Avec l'aide de ses amis, notamment Shug et Nola, une amie prostituée, DJay se lance dans une aventure tumultueuse pour enregistrer son premier album. Luttant contre de nombreux obstacles, DJay doit faire face à ses démons du passé et trouver le chemin vers son succès musical, prouvant que quiconque peut changer sa destinée avec détermination et persévérance.
Test effectué depuis l'édition Paramount (USA) avec VFF et STFR. Import disponible ici.
NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.
Afin de mettre en évidence l'utilisation concrète du Wide Color Gamut (WCG) sur cette édition (voir tutoriel ici), les pixels qui se situent dans la gamme standard/BT.709 (confinés à l'intérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés ici entièrement désaturés. A l'inverse, ceux faisant partie de la gamme élargie BT.2020, exclusive au disque 4K Ultra HD Blu-ray (qui s'étendent à l'extérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés en couleur :
Qualité Vidéo
Embarquez avec nous pour un flashback. En 2005, le Festival de Sundance est alors secoué par un phénomène : Hustle and Flow. Signé Craig Brewer, le film s'inspire de la véritable histoire du rappeur Tommy Wright III, icône de la scène hip-hop de Memphis. Récompensé par le jury et le public de Sundance pour sa splendide photographie, ce tremplin de carrière pour Brewer a récemment fait l'objet d'une restauration chez Paramount. Le film est maintenant disponible en 4K Ultra HD Blu-ray sur le territoire nord-américain, proposant les options HDR10 et Dolby Vision. Et bonne nouvelle pour les fans d'imports : la présence d'une VF et de sous-titres en français vous est confirmée. Notez qu'Hustle and Flow (2005) a été filmé en 16mm. C'est un choix artistique qui réduit d'emblée le potentiel de définition exploitable pour une restauration 4K. Mais ce choix assumé par la directrice de la photographie Amelia Vincent confère une esthétique "semi-professionnelle" bien pensée. Il renforce le côté artisanal et "Do It Yourself" de la production musicale à laquelle DJay (le protagoniste) participe. Et dans le contexte de ce scénario, c'est du plus bel effet.
L'édition Blu-ray précédente était loin d'être catastrophique. Mais elle présentait plusieurs défauts notoires : un ratio original 1.85:1 non respecté, des contrastes quelques peu poussifs, et certainement un usage de filtres d'accentuation générant une impression surfaite de netteté. Des hautes lumières surexposées et des intrusions indésirables de bruit chromatique brouillaient également l'appréciation du rendu du grain 16mm original, qui apparaissait beaucoup plus dur que de raison. Ces remarques préliminaires permettent de recadrer les réactions furtives qui risquent d'émerger au visionnage rapide des comparatifs 'avant/après' et criant - certainement avec un peu trop de hâte - à un nouveau scandale d'usage de DNR. Alors oui : la version UHD est plus douce, il y a encore quelques problématiques de compression vidéo et cette restauration ne procure aucun effet WOW. Pour autant, cette version restaurée gagne globalement en authenticité. Les cinéphiles occasionnels ne remarqueront probablement pas d'apport évident entre les deux versions, et certains pourraient même préférer les contrastes vifs et le piqué de l'édition Blu-ray précédente. Mais pour l'oeil un peu plus averti, la mise à niveau résout certaines des problèmatiques inhérentes au master précédent, offrant un rendu moins clinquant et plus doux mais positivement moins "vidéolike" et surfait. Et avec moins de bruit chromatique indésirable.
L'harmonisation des couleurs revue et corrigée dans une version Dolby Vision parviendra-t-elle à susciter l'unanimité ? Oui si vous adhérez à des contrastes moins durs ou sportifs. Ceci dit, les noirs apparaissent plus intenses et les ombres plus détaillées. Les teintes chair plus naturelles restent aussi d'actualité. Le rendu des hautes lumières n'est plus criard et offre un équilibre retrouvé avec la réapparition de nombreux détails (les cieux, les fenêtres en contre-jour, les reflets spéculaires). Là où Hustle and Flow se démarque véritablement, c'est dans l'exploitation optimale de la gamme de couleurs étendue du gamut BT.2020. Une multitude d'éléments viennent stimuler vos instincts primaires, comme les tenues des danseuses et prostituées, le rayonnement des néons baignant les photos nocturnes, ou l'atmosphère trépidante de Memphis et de ses rutilantes "carrosseries".
Qualité Audio
Paramount nous offre Hustle & Flow (2005) avec une version originale proposée en version lossless. Il est question d'une VO Dolby TrueHD 5.1 (sous 24-bit, 3742 kbps). Le précédent Blu-ray restait cantonné à du Dolby Digital 5.1. C'est donc un bon pas en avant. C'est un mixage centré à l'avant. Mais la musique est reine ici, et lorsque Djay commence à enregistrer ses premiers morceaux (Whoop That Trick, Whoop That Trick !!!), les basses se révèlent plus implicantes tout comme les sonorités issues des canaux surround. Compte tenu du champ musical exploité, le rendu ne déçoit pas. Et d'autres éléments ont également contribué à étoffer le mix avec des effets forts comme le tonnerre et les armes à feu déployées lors de la fête du 4 juillet. Cette édition UHD Blu-ray (import USA) tire profit aussi d'une VFF Dolby Digital 5.1 et de sous-titres FR, ce qui rend l'option de l'import plus attrayante encore.
Bonus
- Filmmaker Focus: Director Craig Brewer on Hustle & Flow
- Behind the Hustle
- By Any Means Necessary
- Creatin' Crunk
- Memphis Hometown Premiere
- Paula Jai Parker Audition
- Ludacris and Terrence Howard Rehearsal
- Scene Extensions
- Promotional Spots
- Skinny Black
- Trailers
Conclusion
Hustle & Flow (2005) est un excellent film qui méritait une édition digne de ce nom. Bien entendu, la nature de la captation (en 16mm) ne procurera aucun effet "Wow" aux Home-Cinéphiles. Mais il s'agit d'une solide présentation UHD, plus douce et naturelle que le précédent Blu-ray, et qui tire magnifiquement profit de l'espace étendu WCG. A acquérir en import avec VFF pour les plus fans d'entre vous.