Test 4K Ultra HD Blu-ray : Batman Contre le Fantôme Masqué (1993)
Publié le par la Rédaction
Synopsis
À Gotham City, Batman va devoir livrer son plus périlleux combat. Traqué par la police qui le croit responsable de l'assassinat des chefs de la Mafia, Batman veut retrouver le véritable auteur de ces meurtres, le mystérieux et terrifiant fantôme masqué. Pourtant, cette fois encore, le Joker est sur la route du justicier et la lutte s'achèvera dans un combat de titans où Batman va risquer sa vie.
NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.
Afin de mettre en évidence l'utilisation concrète du Wide Color Gamut (WCG) sur cette édition (voir tutoriel ici), les pixels qui se situent dans la gamme standard/BT.709 (confinés à l'intérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés ici entièrement désaturés. A l'inverse, ceux faisant partie de la gamme élargie BT.2020, exclusive au disque 4K Ultra HD Blu-ray (qui s'étendent à l'extérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés en couleur :
Qualité Vidéo
Enfilons notre costume de chauve-souris et partons redécouvrir Batman Contre le Fantôme Masqué (1993) dans une version pleine de promesses. Reflet précis du travail originel, cette édition nous transporte en 1993 avec une version restaurée en 4K depuis une récente numérisation des négatifs d'époque. Ce travail de restauration a su mêler recomposition et authenticité avec un savant mélange entre modernité et respect de l'identité analogique de l'oeuvre. Le film, réalisé par Eric Radomski et Bruce Timm, est présenté sur ce vidéo disque en HDR10.
Une chose est claire : les promesses ont été tenues. Pour éviter toute confusion, on confirme le respect formel du ratio 1.85:1 (contre du 1.78 sur l'édition précédente). L'apport du scan flambant neuf des négatifs originaux est une évidence. Attendez-vous à des scènes plus robustes, plus raffinées et regorgeant de détails. Un grain argentique est palpable tout au long du film. Il est stable, ferme et respecte l'ADN de l'oeuvre originale comme jamais aucune autre version précédente. Quelques résistants débris sont présents mais, comme l'a avoué l'éditeur, ils ont été volontairement conservés pour garder l'authenticité des cellulos d'époque. Il faut également signaler la perception de netteté qui varie, grimpant puis redescendant au gré des séquences. Cependant, ces irrégularités de focus côtoyaient déjà le Blu-ray précédent. Et malgré cette définition qui oscille, la version UHD apporte une agréable sensation de fermeté supplémentaire à toutes les scènes. Le grain plus dense et les meilleurs contrastes y sont pour quelque chose... La compression vidéo HEVC suit dans tout les cas la cadence, sans montrer de défauts majeurs et avec un rythme un peu plus soutenu lors de la fin du long-métrage (qui est plus agitée).
L'usage du Wide Color Gamut s'illustre particulièrement sur les accents rouges des cheveux et des lèvres d'Andrea Beaumont. Les teintes saturées du maquillage du Joker, les boules de feu lors des explosions finales ou les vêtements des personnages qui rôdent dans les couloirs de l'Exposition universelle ressortent également avec des touches de couleurs primaires à la fois jolies et perçantes. Réajustés, les contrastes sont totalement enchanteurs avec quelques sursauts lumineux judicieusement placés (les étincelles et les phares d’hélicoptères lorsque la police tend une embuscade à Batman en pleine nuit à Gotham).
Qualité Audio
Warner est reparti sur les éléments sonores originaux pour recomposer un nouveau mixage en 5.1 canaux. La version originale tire profit d'une compression lossless avec une présentation en DTS-HD Master Audio 5.1 (16-bit, 2411 kbps). Et les efforts déployés récoltent leurs fruits. D'abord parce que les sonorités vibrent avec une dynamique renforcée et de nombreux événements sonores voient leur substance ainsi réhaussée. Et aussi parce que la scène sonore exploitée est plus vaste, plus immersive. C'est particulièrement sensible sur les ambiances et effets météorologiques (beaucoup de scènes de pluie où l'on entend l'orage gronder en arrière-plan comme cette scène où Bruce Wayne se rend au cimetière). Les mouvements et péripéties des personnages montrent plus de relief, tout comme les trajectoires des véhicules (la déviation d'un camion, l'embuscade tendue par la police avec les passages d'hélicoptère). C'est un remixage solide et qui modernise parfaitement le matériel d'origine. Louons Warner pour avoir eu la brillante idée de préserver le mixage stéréo d'époque en DTS-HD Master Audio 2.0 (2073 kbps, et sous 24-bit). Et cette version - plus classique - n'est jamais déplaisante à l'écoute.
La VF est un peu plus terne et discrète. Elle reste présentée au format Dolby Digital 2.0 (192 kbps). Et oui, rassurez-vous - c'est une VFF.
Bonus
- « Kevin Conroy : Je suis le chevalier » (2023, 26’08”, VOST)
Conclusion
Warner Home Vidéo a remporté son pari en apportant une modernisation réussie à ce film d'animation culte, vieux de 30 ans, sans compromettre son essence. La restauration est méticuleuse, le nouveau scan est impressionnant et l'étalonnage HDR est ambitieux. De plus, le remixage 5.1 de la version originale ajoute une valeur supplémentaire à ce bel ensemble. Les fans seront ravis de toutes ces améliorations...