Test 4K Ultra HD Blu-ray : La Couleur Pourpre (1985)

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

C'est l'histoire de la vie tumultueuse et rude de Celie, une jeune noire dans le sud de l'Amérique des années 1900. Elle lutte pour se reconstruire, après des années d'abus de la part de son père dont elle est tombée enceinte à l'âge de 14 ans. Plus que sa propre histoire, c'est la saga de toute une génération de noirs luttant pour leur identité à cette époque.

 

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

 

Afin de mettre en évidence l'utilisation concrète du Wide Color Gamut (WCG) sur cette édition (voir tutoriel ici), les pixels qui se situent dans la gamme standard/BT.709 (confinés à l'intérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés ici entièrement désaturés. A l'inverse, ceux faisant partie de la gamme élargie BT.2020, exclusive au disque 4K Ultra HD Blu-ray (qui s'étendent à l'extérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés en couleur :

 

Qualité Vidéo

Tourné en 35mm à l'aide de caméras Panavision Panaflex Gold, La Couleur Pourpre (1985) de Steven Spielberg se pare de nouvelles nuances grâce à cette édition 4K Ultra HD Blu-ray signée Warner. Bien que peu d'informations aient filtré concernant la source de ce master, tout indique qu'il provient d'un scan méticuleux et d'une restauration effectuée avec une même minutie. L'oeuvre est présentée en 2160p avec un nouvel étalonnage couleurs HDR, ici en HDR10.

Le cadrage a été légèrement remanié, sans amputer l'image d'éléments significatifs, et avec le respect du ratio original 1.85:1 qui faisait défaut à la précédente édition Blu-ray. Les plans se présentent désormais plus stables et moins altérés par des impuretés de type poussière pellicule et autres parasites. L'image gagne aussi en stabilité. L'apport de définition est particulièrement notable sur les plans rapprochés, où les détails des visages, des cheveux et des vêtements portés par ce casting de renom (Danny Glover, Whoopi Goldberg, Oprah Winfrey, Laurence Fishburne) sont mis en exergue. La magie du regard iconique de Celie ressort avec brio et émotions. Quant aux plans larges, en particulier les extérieurs tournés en Caroline du Nord, ils révèlent des niveaux de détail variés mais préservent en tout temps une fidélité visuelle authentique. Le grain 35mm reste présent et dans l'ensemble naturel, épaulé par une compression HEVC efficace et au débit moyen de 61 Mbps.

La maestria photographique d'Allen Daviau est mise en valeur par ce nouvel étalonnage HDR, aux différences fondamentales. Celui-ci sert avec brio la narration qui s'étend sur plus de trois décennies. La lumière, manipulée avec art, ne se contente pas d'illuminer, mais participe activement au récit, sculptant les personnages et définissant l'atmosphère de chaque scène. Cette approche donne vie à une narration visuelle d'une intensité renouvelée. L'éclairage délicat des visages aux teints foncés exalte la réflectivité de la peau des personnages, tandis que la température des couleurs, bien plus chaleureuse sur cette version HDR, est portée par des blancs plus chauds de pellicule et des tons solaires qui s'étirent ponctuellement vers le gamut étendu. Le contraste dynamique entre ombre et lumière est employé avec subtilité, soulignant la différence marquée entre l'affection fraternelle des deux sœurs et la nature abusive de "Monsieur". Les noirs sont profonds et dénués de bruit, le contraste et la luminosité ont été ajustés avec précision, revigorant les scènes rurales - tant en intérieur qu'en extérieur - et l'éclat global des couleurs. La séquence emblématique du "Jook Joint" d'Harpo, où la robe iconique de Shug Avery scintille grâce à des pics lumineux intensifiés et un usage bien pensé du Wide Color Gamut, peut servir d'emblème. Elle incarne la résilience et l'espoir de la protagoniste au cours de cette longue odyssée de découverte de soi. C'est une bien solide mise à niveau.

 

Test 4K Ultra HD Blu-ray : 
La Couleur Pourpre (1985)

Test 4K Ultra HD Blu-ray : La Couleur Pourpre (1985)

 

Qualité Audio

On retrouve la version originale dans un même format lossless DTS-HD Master Audio 5.1. Aujourd'hui en 24-bit, 4376 kbps. Ce mixage propose une scène frontale vaste, mais avec une séparation stéréo qui reste remarquable. Ce film reste centré sur les dialogues tout en laissant une place de choix à la partition musicale inoubliable signée Quincy Jones. Les enceintes surround sont mises à contribution pour élargir la spatialisation de la musique et des ambiances lors des scènes extérieures, ainsi que l'activité trépidante du fameux Juke Joint. Mention spéciale à cette scène poignante où Celie affûte un rasoir, envisageant de mettre fin à l'emprise de "Monsieur", et où les tambours d'un rituel africain nous enveloppent dans une expérience sensorielle  qui illustre avec brio la tension émotionnelle du moment.

Les différentes versions doublées, dont celle en français, restent proposées dans un classique Dolby Digital 2.0 (192 kbps).

 

Test 4K Ultra HD Blu-ray : La Couleur Pourpre (1985)

 
 

Contenu

- Conversation avec les anciens : du roman à l’écran
- Un travail d’équipe : le casting et l'interprétation
- Cultiver un classique : le making of
- La Couleur pourpre : la comédie musicale
- Bandes-annonces originales

Conclusion

Les fans de Steven Spielberg seront ravis de cette mise à jour authentique qui offre des images plus détaillées et un étalonnage HDR bien élégant. Une édition qui trouvera une place de choix dans votre vidéothèque, c'est certain...