Test 4K Ultra HD Blu-ray : En Eaux Très Troubles (2023)
Publié le par la Rédaction
Synopsis
Une équipe de chercheurs en pleine opération d'extraction minière illégale dans l'océan se retrouve en péril. Confrontés à d'immenses mégalodons et à des bandits sans pitié, les scientifiques doivent échapper aux terribles prédateurs dans une terrifiante course contre la montre.
NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.
Afin de mettre en évidence l'utilisation concrète du Wide Color Gamut (WCG) sur cette édition (voir tutoriel ici), les pixels qui se situent dans la gamme standard/BT.709 (confinés à l'intérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés ici entièrement désaturés. A l'inverse, ceux faisant partie de la gamme élargie BT.2020, exclusive au disque 4K Ultra HD Blu-ray (qui s'étendent à l'extérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés en couleur :
Qualité Vidéo
En Eaux Très Troubles (2023) est le fruit d'un tournage supervisé exclusivement en numérique à l'aide des célébres caméras Sony CineAlta Venice autorisant des captations jusqu'en 6K. Selon IMDB - mais cela contredit nos observations - le master intermédiaire aurait été supervisé en 2K. Quoi qu'il en soit, l'oeuvre réalisée par Ben Wheatley est présentée sur cette édition Ultra HD Blu-ray en 2160p avec les deux options HDR10 et Dolby Vision.
Il ne fait aucun doute qu'En Eaux Très Troubles (2023) profite d'images ciselées de façon contemporaine. Et elles conservent une esthétique filmique, résultante de l'utilisation d'optiques anamorphiques (ici des Panavision Ultra Panatar conférant aux images une certaine douceur vintage). L'absence délibérée de grain, qu'il soit numérique ou photochimique, accentue le rendu épuré et clinique de chaque plan. Warner nous propose un encodage au bitrate moyen mesuré à 57 Mbps, avec quelques pics supérieurs à 100 Mbps. L'édition Blu-ray assure globalement un jeu proche en matière de définition pure, même si un voile de netteté non négligeable profite à la version UHD, particulièrement sur les plans en extérieur jour. Là où l'édition 4K Ultra HD Blu-ray tire plus clairement son épingle du jeu : l'exploitation du gamut P3. Les séquences subaquatiques bénéficient d'une palette de cyans profonds, tandis que les scènes capturées à bord des véhicules sous-marins vibrent grâce à des tons vraiment incandescents (d'orange, de bleu et de rouge). Et c'est peut-être sur l'île fictive de "Fun Island" que le gamut étendu s'exprime avec le plus de liberté, particulièrement avec les verts luxuriants de la végétation qui interpellent par leur intensité tangible. En HDR, la cartographie des pics lumineux révèle la présence de valeurs moyennes, avec un maxCLL de 499 nits et des pics qui gravitent autour des 400 nits. Si cette plage dynamique est moins étendue que celle observée dans le premier chapitre de la saga, elle s'accorde parfaitement avec le parti pris esthétique de ce nouveau volet. En effet, une grande partie de l'action se déroule sous la surface de l'eau, voire dans des tréfonds marins où la lumière du soleil peine à filtrer, conférant au film une atmosphère sombre et certainement plus mystérieuse aussi.
Qualité Audio
En Eaux Très Troubles (2023) profite d'un mixage Dolby Atmos en version originale. Celle-ci est présentée avec un noyau Dolby TrueHD 7.1 (sous 16-bit, 3346 kbps). Elle nécessite une légère augmentation du volume sur l’amplificateur pour obtenir une immersion totale. Et le canal LFE manque peut-être de physicalité lorsque les Mégalodons heurtent violemment les parois des infrastructures. Néanmoins, cette piste ne manque pas de panache en ce qui concerne la spatialisation sonore, offrant une utilisation abondante et judicieuse des canaux latéraux et, dans une moindre mesure, des haut-parleurs verticaux, aboutissant à une expérience immersive à 360 degrés. Dès l'ouverture du film, peuplée de dinosaures préhistoriques, la piste Atmos s'illustre par une étonnante spatialisation. L'activité surround atteint son paroxysme lors de l'apothéose finale sur la plage avec le crépitement des mitrailleuses et la séquence en hélicoptère. Mais les séquences de traversée de la thermocline à bord des sous-marins (à partir de 31 minutes) valent vraiment le détour avec des canaux en hauteur qui font toute la différence, apportant un surcroît de réalisme palpable. C'est particulièrement le cas lors d'un intense épisode d'éboulement sous-marin qui dure même plusieurs minutes (voir l'extrait proposé en reproduction binaurale sur notre vidéo). "En Eaux Très Troubles" offre une piste VF (version française) dans un format sonore équivalent à celui de la VO : de l'Atmos core TrueHD 7.1 avec un encodage sous 16 bits.
Contenu
- Making of d'En Eaux Très Troubles
- Dans les profondeurs : encore plus de créatures
Conclusion
En Eaux Très Troubles (2023) navigue dans un océan peuplé de redoutables créatures marines, offrant une aventure qui, bien que suivant des archétypes familiers avec des personnages caricaturaux, reste un divertissement passable, à condition de l'aborder avec un esprit ouvert à l'amusement et à la démesure du genre. Il n'en reste pas moins une très solide édition 4K Ultra HD Blu-ray, qui établit des différences majeures grâce à l'usage du Wide Color Gamut. La présence de deux pistes Dolby Atmos (core TrueHD) est à saluer.