Test 4K Ultra HD Blu-ray : Love Actually (2003)

Synopsis

En cette veille de Noël, l'amour est partout, mais souvent imprévisible. Pour le nouveau Premier ministre britannique, il va prendre la forme d'une jeune collaboratrice. Pour l'écrivain au coeur brisé, il surgira d'un lac. Pour le témoin de mariage de son meilleur ami, pour ce veuf et son beau-fils, pour cette jeune femme qui adore son collègue, l'amour est l'enjeu, le but, mais aussi la source d'innombrables complications.

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Afin de mettre en évidence l'utilisation concrète du Wide Color Gamut (WCG) sur cette édition (voir tutoriel ici), les pixels qui se situent dans la gamme standard/BT.709 (confinés à l'intérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés ici entièrement désaturés. A l'inverse, ceux faisant partie de la gamme élargie BT.2020, exclusive au disque 4K Ultra HD Blu-ray (qui s'étendent à l'extérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés en couleur :

Qualité Vidéo

À l'occasion de ses 20 ans célébrés en cette année 2023, Love Actually (2003) de Richard Curtis fait peau neuve avec une présentation intégralement restaurée en 4K. Le charme intemporel de "Love Actually" se pare de ses plus beaux atours grâce à un nouveau scan 4K de ses négatifs originaux. Une minutieuse restauration a été réalisée en Grande-Bretagne par la société Silver Salt Restoration ainsi qu'un nouvel étalonnage des couleurs en Dolby Vision par les équipes britanniques de Goldcrest Films sous la supervision du metteur en scène. Studiocanal restitue le film dans une présentation 2160p, avec les deux options HDR10 et Dolby Vision.

Le précédent Blu-ray à compression VC-1 n'était pas forcément médiocre. Cependant, le nouveau scan des négatifs originaux apporte beaucoup à Love Actually. Le cadrage a été légèrement remanié avec le respect formel du ratio 2.39 (contre 2.35 sur le précédent Blu-ray). On gagne également en portions d'images supplémentaires sur la plupart des séquences. La méticuleuse relecture des négatifs originaux a permis de révéler une finesse de détail qui s'exprime avec une élégance toute particulière sur la plupart des gros plans. Les expressions capturées sur les visages de nos protagonistes, qu'il s'agisse de l'attendrissant Premier ministre incarné par Hugh Grant ou de la poignante Karen (interprétée par Emma Thompson), gagnent en intensité et en finesse. Cette minutie retrouvée est également palpable au travers des vastes plans de la ville de Londres, où la précision du scan récent et le grain cinématographique - fin et préservé - exaltent le réalisme et l'authenticité de la pellicule d'origine.

Quelques aléas de compression, fluctuant encore en dents de scie, restent toutefois observables sur quelques plans bien plus fragiles. Lors de l'arrivée du Premier Ministre dans ses nouvelles fonctions et des premiers échanges avec son équipe aux alentours de 8mn40, des faiblesses en matière de compression et de netteté sont perceptibles, constituant une déconvenue dans ce remaster autrement bien plus satisfaisant. On observe également l'usage d'un réducteur de bruit assez sévère lors du montage vidéo d'ouverture (la première minute du film), où l'on assiste à une série d'embrassades émouvantes à l'aéroport de Londres.

L'étalonnage Dolby Vision semble respectueux de l'oeuvre originale. Il s'applique avec une discrétion mesurée sans forcément entreprendre un virage à 180 degrés en comparaison des propositions précédentes. Mais dans le détail, la reproduction des hautes lumières gagne considérablement en qualité, avec des scènes qui ne souffrent plus de sur-exposition et la présence de bien plus de nuances dans les zones les plus lumineuses. En résulte une présentation soignée, avec des teintes chair plus nuancées, et où les contrastes s'adoucissent pour dépeindre un spectacle visuel plus naturel et agréable à l'œil. Ceci dit, des scènes telles que la conférence de presse avec le président américain ou le spectacle scolaire de Noël, où Olivia Olson interprète "All I Want for Christmas Is You", étincellent d'une nouvelle splendeur. Les effets de brillance sont ici clairement accentués, avec des pics lumineux qui dépassent les 600 nits, faisant scintiller les paillettes de la robe de la jeune chanteuse comme jamais auparavant. Le Wide Color Gamut (ici P3) permet à "Love Actually" de se distinguer de la précédente version sur le terrain des couleurs. Mais de façon sporadique. Les rouges éclatants, tels qu'on les voit lors de la scène où Colin rencontre de séduisantes américaines à Milwaukee, ou les illuminations et décorations festives qui parsèment l'environnement londonien, se détachent particulièrement sur ce registre.

Qualité Audio

Il est intéressant de noter que, pour le marché américain, l'édition du film Love Actually (2003) distribuée par Universal propose une piste audio originale en version remixée Dolby Atmos. Ce choix contraste avec l'édition française proposée par Studiocanal, qui conserve une bande-son originale en format 5.1 classique, délivrée en DTS-HD Master Audio 24-bit et à un débit de 4112 kbps. Ce mixage, orienté vers une clarté des dialogues, focalise majoritairement ses effets sonores sur les canaux frontaux. Le long métrage se distingue néanmoins par sa bande-originale, une mosaïque sonore hétérogène qui incarne parfaitement l'ambiance festive et la variété des émotions véhiculées par le film. La musique joue un rôle déterminant, servant de fond sonore aux histoires d'amour entrelacées et exploitant de manière notable l'espace surround pour créer une immersion enveloppante et efficace. En ce qui concerne l'utilisation des canaux surround, certains environnements sonores ressortent particulièrement, comme celui de la scène de mariage aux alentours de 10mn30, l'ambiance des boutiques et des galeries marchandes de Noël autour d'1h20, ainsi que le bruit de l'avion décollant pour Milwaukee entendu à 1h24. Quant à la piste audio de la version française, elle se présente également en format lossless, mais avec un encodage sous 16-bit (DTS-HD Master Audio 5.1 à un débit de 2124 kbps).

Contenu

- Making Love Actually
- Commentaire audio de Richard Curtis, Bill Nighy, Thomas Sangster et Hugh Grant
- Coulisses du tournage
- Scènes coupées
- Tout sur la Love Music
- Un amour de scénario
- Clip “Christmas is all around"

Conclusion

Une solide restauration 4K, entâchée encore de quelques petites fragilités, mais qui demeure une mise à jour significative en comparaison du précédent Blu-ray. Joyeuses fêtes à tous. #Love.