Test 4K Ultra HD Blu-ray : Starman (1984)
Publié le par la Rédaction
Synopsis
"Starman" est l'histoire émouvante d'un extraterrestre qui atterrit sur Terre après avoir intercepté l'invitation de Voyager 2 à visiter notre planète. Prenant l'apparence du défunt mari d'une jeune veuve nommée Jenny Hayden, il l'entraîne dans un périple à travers les États-Unis pour rejoindre son vaisseau spatial, poursuivi par les autorités gouvernementales. Au cours de leur voyage, Jenny et Starman développent un lien profond, explorant les thèmes de l'amour, de la perte et de la compréhension interespèces.
Test effectué depuis l'édition import (USA), pour le moment exclusivement disponible dans le cadre du coffret Columbia Classics Vol.4 avec VF et STFR. Import disponible ici.
NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.
Afin de mettre en évidence l'utilisation concrète du Wide Color Gamut (WCG) sur cette édition (voir tutoriel ici), les pixels qui se situent dans la gamme standard/BT.709 (confinés à l'intérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés ici entièrement désaturés. A l'inverse, ceux faisant partie de la gamme élargie BT.2020, exclusive au disque 4K Ultra HD Blu-ray (qui s'étendent à l'extérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés en couleur :
Qualité Vidéo
John Carpenter, cinéaste déjà éminent dans le domaine de l'horreur et du fantastique, étend son expertise au genre de la science-fiction romantique avec son œuvre Starman (1984). Ce film illustre la polyvalence de l'artiste, qui orchestre une œuvre réfléchie sur les thèmes de l'amour, du deuil et de l'introspection. Les interprétations captivantes, notamment celle de Jeff Bridges, et la mise en scène empreinte d'empathie, confèrent à "Starman" une qualité mémorable. Le récit, émaillé de suspense, d'humour et de profondeur émotionnelle, s'aventure dans une quête de compréhension de l'essence de l'humanité à travers le regard d'un extraterrestre. Ce gentil E.T, incarné avec une innocence presque enfantine par Jeff Bridges, explore les intrications de l'affection, du deuil et de la brutalité humaine, tout en offrant à son homologue humain, Jenny (interprétée avec finesse par Karen Allen), une perspective renouvelée sur sa propre existence. La prestation de Bridges est d'une telle envergure qu'elle lui a valu une nomination à un Oscar du meilleur acteur, témoignant de la force de son interprétation.
À l'occasion de son quarantième anniversaire, le film Starman (1984) a fait l'objet d'une restauration méticuleuse en résolution 4K, orchestrée par Sony Pictures depuis un nouveau scan des négatifs originaux. Originellement capturé sur pellicule 35mm et avec des équipements de pointe, notamment des caméras Panavision Panaflex Gold et des objectifs anamorphiques, l'oeuvre est désormais accessible en format 4K Ultra HD Blu-ray. Cette édition est pour le moment disponible exclusivement dans la collection Columbia Classics Vol. 4, commercialisée en Amérique du Nord. Le film est restitué en 2160p et reste fidèle au ratio original de 2.39:1. Les formats HDR10 et Dolby Vision (ici MEL) sont tous deux proposés.
Sony démontre une nouvelle fois son expertise exceptionnelle dans le domaine. L'entreprise a élaboré une présentation qui mérite tous les éloges, frôlant certainement la perfection. L'ensemble des critères évalués se révèle positif, et le soin apporté à la restauration de Starman (1984) est sans précédent. Le cadrage a été légèrement modifié, notamment au niveau de la géométrie. La version Blu-ray de 2009 se distinguait par sa qualité déjà remarquable, mais cette nouvelle édition surpasse les attentes. Elle se distingue premièrement par l'élimination des derniers résidus de poussière pellicule et, dans un second temps, par une définition encore plus léchée. Les plans rapprochés de Karen Allen, capturant son expression préoccupée ainsi que ses cheveux bruns bouclés, atteignent une précision inégalée. Il en est de même pour les plans serrés sur le visage de Jeff Bridges, dont les expressions iconiques oscillent entre innocence et contemplation. Les plans larges, en particulier lors des scènes de poursuite ou ceux impliquant des hélicoptères militaires, bénéficient également d'une amélioration notable en termes de précision de restitution. Les paysages arides et les formations rocheuses traversés par nos héros en fuite ressortent aussi avec brio. La qualité de l'image et la texture du grain cinématographique sont restituées avec une fidélité remarquable, le tout étant soutenu par un encodage vidéo tout bonnement impeccable. Le débit binaire moyen a été mesuré à 78.631 kbps, sans réelle oscillation.
Le précédent master était marqué par des magentas assez poussifs qui ont été corrigés. L'exploitation des phénomènes surnaturels et des technologies extraterrestres est sublimée par une utilisation remarquable de la technologie HDR qui joue un rôle prépondérant dans le renforcement de l'atmosphère mystérieuse et envoûtante qui marque les premières scènes. L'incorporation d'une lumière bleutée, qui s'infiltre dans le salon de l'héroïne puis par le biais de ces sphères d'énergie lumineuse manipulées par l'extraterrestre, illustre parfaitement cette démarche avec des élévations notables des valeurs de luminance. Notre analyse révèle une moyenne des pics lumineux supérieure à de nombreux titres, atteignant 515 nits, avec des pointes dépassant régulièrement les 1000 nits tant sur la version Dolby Vision que HDR10. Une quantité d'informations considérable dans les hautes lumières a été sauvegardée, comme en témoigne l'explosion spectaculaire à 1h04m40 désormais bien mieux retranscrite. Les différentes sources de lumière, telles que les phares des véhicules ou les éclairages de la scène du casino à Las Vegas, gagnent elles-aussi en intensité. Surtout, l'usage étendu et récurrent du Wide Gamut enfonce le clou et vient enrichir l'expérience visuelle, en particulier à travers les rouges et les bleues vifs qui respirent dans de nombreuses scènes. Les néons rouges de l'enseigne d'une halte routière, la chemise à carreaux du protagoniste, sa casquette, ainsi que l'éclairage bleuté surnaturel en début de film et lors de la scène d'adieu final, sont quelques exemples frappants de cette utilisation judicieuse du gamut élargi. C'est une présentation vraiment fantastique !
Qualité Audio
Starman (1984) impressionne tout autant par le rendu sonore procuré par ce remixage Dolby Atmos (core TrueHD 7.1, 24-bit, 4895 kbps) qui ne manquera aucunement de surprendre les plus aguerris d'entre vous. Cette qualité se révèle dès les premières scènes du film, avec l'apparition de la sonde spatiale Voyager 2, et se poursuit avec l'entrée en scène du petit vaisseau alien qui entre en contact avec la Terre. Le film offre des moments captivants avec l'introduction de basses profondes et inédites, particulièrement notables lors de la scène finale avec l'arrivée du vaisseau. La spatialisation sonore a fait l'objet d'une attention particulière, enrichissant considérablement l'expérience, notamment lors des séquences en vue subjective où l'entité extraterrestre pénètre dans le domicile de Jenny. Les effets sonores de la scène de clonage exploitent l'ensemble des canaux disponibles, y compris les canaux aériens, qui seront plus tard judicieusement utilisés lors des différents passages d'hélicoptères. Un moment particulièrement intime dans un wagon est sublimé par l'utilisation des canaux Atmos supérieurs pour reproduire les sonorités de pluie tombante. Quelques exemples concrets vous sont présentés en reproduction binaurale dans notre vidéo ici-jointe. Sony Pictures enrichit cette édition avec la présence des mixages audio originaux en 2.0 et 5.1, présentés en DTS-HD Master Audio sous 16-bit, ainsi qu'une version française en Dolby Digital 5.1 (640 kbps). Des versions en allemand, espagnol et italien complètent ce riche ensemble.
Bonus
- Commentaire avec le réalisateur John Carpenter et l'acteur Jeff Bridges
- 21 scènes coupées
- 2 séquences en Time Lapse dans les coulisses
- Ils sont venus d'Hollywood : revisiter Starman (23mn24)
- Featurette Making-Of (11mn23)
- Clip musical : All I Have to Do Is Dream
- Galerie photos
- Bande-annonce
- La série complète comportant les 22 épisodes de 1986 à 1987 en HD (VOST FR)
Conclusion
Sony Pictures a réalisé une édition 4K Ultra HD Blu-ray de Starman (1984) qui frôle la perfection, tant sur le plan de la qualité de la restauration 4K que sur celui des performances du remixage en Dolby Atmos. Cette édition est également complétée par une section de bonus convaincante. Il reste à espérer qu'une sortie individuelle puisse être envisagée prochainement et qu'elle puisse toucher le marché français. Nous resterons attentifs à l'évolution de cette sortie. Import disponible ici.