Test 4K Ultra HD Blu-ray : Le Cinquième Élément (FR)

Synopsis

New-York, XXIII siècle. Une énorme boule de feu fonce sur la terre et menace de l'anéantir. Un vieux moine, Cornelius, connaît le moyen de l'arrêter: il faut retrouver le Cinquième Elément, l'être suprême, qui associé aux quatre éléments vitaux - l'air, l'eau, le feu et la terre - peut seul repousser le Mal. Cornelius reçoit l'aide de Korben Dallas, chauffeur de taxi et ancien agent secret, et de Leeloo, extraterrestre qui a pris la forme d'une splendide jeune femme aux cheveux oranges. Le trio se lance dans de folles aventures pour sauver l'humanité mais doit affronter le redoutable Zorg et ses alliés, les terribles Mangalores....

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Afin de mettre en évidence l'utilisation concrète du Wide Color Gamut (WCG) sur cette édition (voir tutoriel ici), les pixels qui se situent dans la gamme standard/BT.709 (confinés à l'intérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés ici entièrement désaturés. A l'inverse, ceux faisant partie de la gamme élargie BT.2020, exclusive au disque 4K Ultra HD Blu-ray (qui s'étendent à l'extérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés en couleur :

Qualité Vidéo

Tourné à l'époque en 35mm, Le Cinquième Élément (1997) de Luc Besson a bénéficié de multiples sorties en vidéo disque, y compris en 4K Ultra HD Blu-ray. Aux États-Unis, l'édition simple Blu-ray la plus répandue a été mise sur le marché en 2015, issue d'un master 4K réalisé par Sony Pictures, suivie d'une version 4K Ultra HD Blu-ray (avec HDR10 et VF) en 2017. Ultérieurement, le Royaume-Uni a vu la sortie d'une édition UHD améliorée avec un nouvel étalonnage en Dolby Vision, le tout distribué par Studiocanal en 2020. En 2023, l'éditeur Gaumont a pallié l'absence d'une édition Ultra HD Blu-ray en France en adoptant le master 4K (2020) de Studiocanal. Cette édition française inclut les options HDR10 et Dolby Vision, et se distingue par la présence d'une piste audio VF DTS-HD Master Audio 5.1. C'est l'occasion pour nous de boucler la boucle et de porter une attention particulière à cette édition UHD française, certainement la plus définitive d'entre toutes et qui trouvera une place naturelle dans votre vidéothèque. Les comparaisons image ont été établies avec l'édition Blu-ray la plus répandue (celle de 2015, master 4K, Sony Pictures).

On retrouve naturellement les principales composantes de l'édition britannique, au master identique, avec un cadrage lui même similaire au master 4K exploité aux USA par Sony. L'édition produite par Gaumont se distingue par une amélioration significative de la définition, préservant un rendu naturel et dépourvu de toute trace d'edge enhancement pour un rendu globalement plus doux que sur la version Sony USA. Cette qualité permet de mettre en valeur des plans serrés remarquables, tels que le visage de Leeloo, Korben Dallas au réveil, ainsi que les expressions "super-green" de Ruby Rhod (interprété par Chris Tucker). Les détails minutieux des prothèses des Mangalores s'illustrent également. Les scènes faisant appel à des CGI ne parviennent pas à atteindre le même niveau de qualité, une constante déjà observée sur les précédentes éditions UHD et Blu-ray. Ceci est particulièrement visible sur les plans larges du Croiseur de Luxe Fhloston Paradise et les différentes représentations de l'espace, dont celles portant sur la Planète Maléfique. Le grain argentique est lui agréablement restitué, exempt d'effets de lissage nuisibles. En termes de compression vidéo, c'est certainement l'édition britannique signée Studiocanal qui bénéficie d'une supériorité chiffrée, avec un bitrate moyen de 79 Mb/s; contre 68 Mbps pour la version DV proposée aujourd'hui par Gaumont. Cependant, cette différence de débit binaire ne se traduit pas forcément par une disparité notable à l'écran. Vous noterez aussi l'importance de la surcouche FEL sur cette édition française (elle porte un bitrate moyen supérieur de 14074 kbps en comparaison au base layer HDR10) .

Ce vidéo disque se réapproprie l'étalonnage des couleurs Dolby Vision de l'édition UK de Studiocanal. Cette dernière était caractérisée par une température de couleur largement plus chaude, ainsi que des teintes ambrées et dorées plus prononcées. Les carnations apparaissent également plus solaires. Le master Dolby Vision exploite judicieusement les capacités du large gamut de couleurs (ici précisément le gamut P3). Cela se remarque particulièrement sur les oranges vifs, qui débordent largement du gamut REC.709 standard tout au long du film. On peut citer en exemple l'iconique chevelure de Leeloo et le débardeur porté par Korben Dallas qui retiendront assez facilement votre attention. Les hautes lumières bénéficient d'un éclat et d'une brillance accrus en HDR. Les sources lumineuses apparaissent nettement plus intenses, avec un étalonnage plutôt moderne sur cet aspect comme en atteste la moyenne des pics lumineux élevée aujourd'hui à 471 nits sur la version DV. C'est aujourd'hui un peu plus lumineux que la couche de base HDR10 (403 nits, selon nos mesures).

Qualité Audio

Cette édition française propose une piste VO Atmos (core TrueHD 7.1, 24 bit, 4062 kbps). Le mixage sonore, marqué par les prestations de Mark A. Mangini (nommé aux Oscars pour le montage sonore du film), reste à la hauteur des péripéties captivantes et du caractère dynamique de cette superproduction. L'expérience acoustique est totalement stimulante. L'univers sonore déployé est riche, avec une réponse en fréquence remarquable. La scène sonore se révèle large et spacieuse, presque en permanence, grâce à une activité multicanale quasi constante couplée à une excellente dynamique. De nombreuses séquences se distinguent par leur qualité démonstrative, aujourd'hui renforcée par l'utilisation généreuse des canaux Atmos supérieurs (voir l'activité du Waveform ci-joint). Dès les premières scènes de fouilles en Égypte, la musique emblématique d'Eric Serra immerge le spectateur par son ampleur et une mobilisation en hauteur déjà bien palpable. L'arrivée fracassante de Leeloo dans le taxi de Korben Dallas et la fameuse fusillade dans la salle de concert valent également leur pesant d'or, avec une puissance perceptible et une mobilisation en surround très musclée. Quelques exemples, illustrant particulièrement l'activité des canaux de hauteur, vous sont présentés en reproduction binaurale dans notre vidéo jointe. La VFF est quant à elle proposée en DTS-HD Master Audio 5.1 (24 bits, 2296 kbps). Des versions VO et VFF 2.0 (DTS-HD Master Audio, 16-bit) accompagnent aussi cette édition, ainsi que leurs sous-titres associés.

Bonus

Sur le disque 4K UHD Blu-ray :
- The Elements : Making-of d'époque (24mn51)
- Le bêtisier de 1997 (6mn23)

A cela s'ajoutent le Blu-ray du film + Blu-ray de bonus (5 documentaires) :
- Monter le futur avec Sylvie Landra
- Éclairer le futur avec Thierry Arbogast
- Construire le futur avec Dan Well
- Dessiner le futur avec Laurent Lufroy
- Analyser le futur avec Christophe Carrière

Conclusion

Suite au succès rencontré par les versions précédemment commercialisées à l'international, il était devenu impératif pour Gaumont de proposer une édition 4K Ultra HD Blu-ray qui compile les atouts majeurs des éditions UHD antérieures. Cette ambition s'est concrétisée avec cette édition française 4K qui constitue un indispensable à acquérir. En coffret collector, en édition Steelbook, ou en version individuelle ? En fonction des stocks, à vous de choisir...