Test 4K Ultra HD Blu-ray : Ocean's Eleven (2001)
Publié le par la Rédaction
Synopsis
Après deux ans passés dans la prison du New Jersey, Danny Ocean retrouve la liberté et s'apprête à monter un coup qui semble impossible à réaliser : cambrioler dans le même temps les casinos Bellagio, Mirage et MGM Grand, avec une jolie somme de 150 millions de dollars à la clé. Il souhaite également récupérer Tess, sa bien-aimée que lui a volée Harry Benedict, le propriétaire de ces trois somptueux établissements de jeux de Las Vegas.
NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.
Afin de mettre en évidence l'utilisation concrète du Wide Color Gamut (WCG) sur cette édition (voir tutoriel ici), les pixels qui se situent dans la gamme standard/BT.709 (confinés à l'intérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés ici entièrement désaturés. A l'inverse, ceux faisant partie de la gamme élargie BT.2020, exclusive au disque 4K Ultra HD Blu-ray (qui s'étendent à l'extérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés en couleur :
Qualité Vidéo
Avec Ocean's Eleven (2001), le réalisateur Steven Soderbergh nous offrait une nouvelle adaptation du classique de 1960, "L'Inconnu de Las Vegas", avec une distribution exceptionnelle (George Clooney, Brad Pitt, Julia Roberts...) et un scénario ingénieusement ponctué d'humour et de rebondissements. Steven Soderbergh signe une réalisation soignée et efficace. En chef d'orchestre, il réussit à équilibrer l'action, l'humour et la tension, créant un film qui est à la fois divertissant et profondément intelligent.
Ocean's Eleven (2001) avait été tourné en 35mm à l'aide de caméras Panavision Panaflex Millennium XL. Le précédent Blu-ray, encore à compression VC-1, date de 2008. Pour cette sortie en 4K Ultra HD Blu-ray, une remasterisation 4K a été réalisée par Warner Bros. Discovery's Motion Picture Imaging (MPI), avec l'implication du réalisateur. Le film est présenté dans son ratio original respecté 2.39:1 avec une compression HEVC et l'unique option HDR10.
Ocean's Eleven (2001) bénéficie du traitement qu’il méritait. A commencer par le respect formel du ratio 2.39:1 et un cadrage plus large, nous faisant profiter de portions d'images supplémentaires aux quatre coins de l'image. Les poussières parasites et les instabilités dans le défilement des plans dont souffrait le précédent master ne sont plus d'actualité. Le film gagne en niveau de définition, avec des détails vraiment fantastiques et un avant/après pour le moins parlant sur ce titre. La comparaison avec la précédente édition est frappante, notamment sur les plans larges qui mettent en valeur l'opulence et la grandeur des casinos de Las Vegas, la salle des coffres du Bellagio, les chambres d'hôtel servant d'espaces de réunion pour l'équipe, ainsi que la fameuse salle de surveillance. Le film est également marqué par la présence de plans serrés mémorables qui sont magnifiés sur cette édition UHD. Ceux portés sur Danny Ocean, lors de son audience de libération conditionnelle dès l'entame du film. Les gros plans d'Andy Garcia, qui incarne Terry Benedict, le propriétaire du casino, révéleront ses contrariétés et sa nature calculatrice. S'il semble qu'une gestion du grain ait été entreprise sur ce titre, un grain 35mm assez fin et léger respire bel et bien, en accord avec la nature 35mm du tournage. La compression vidéo soutient la cadence sans sourciller, avec un bitrate moyen confortable de 76 Mbps.
Ocean's Eleven (2001) s'est approprié les technologies HDR et Wide Color Gamut avec un étalonnage à la fois tape à l'oeil et électrisant. En parfaite adéquation avec l'ambiance vibrante de Las Vegas, cette version HDR est portée par une plage dynamique généreuse, avec des valeurs d'intensité lumineuse très élevées. Car oui à Las Vegas, tout est éclat et spectacle et il fallait marquer les esprits. Tant bien et si bien que l'on vient titiller les 4000 nits à plusieurs reprises. Les façades glamour, les éclairages aux néons, les écrans LED clignotants, les lustres étincelants, les lumières dorées de l'Hôtel... On récupère non seulement de l'information dans les hautes lumières mais chaque détail a été ajusté avec intensité pour refléter une forme d'extravagance caractéristique de Vegas. La moyenne des pics lumineux atteint 1400 nits et le maxCLL 4907 nits, confirmant l'intensité accordée aux hautes lumières et une approche pour le moins audacieuse sur ce registre. En Wide Gamut, les tons chauds et dorés, évoquant une sensation de luxe et d'opulence, les rouges, comme l'élégante robe de Tess, et les verts, tels que la fameuse bombe EMP, s'illustreront parmi tant d'autres détails.
Qualité Audio
La section sonore méritait son lot d'améliorations, avec une version originale qui jusqu'à présent était proposée en Dolby Digital. On retrouve aujourd'hui une VO au format DTS-HD Master Audio 5.1 (2300 kbps, sous 16-bit). Le mixage conserve une structure assez classique, privilégiant l'utilisation des canaux frontaux. La musique, qui joue un rôle crucial dans l'atmosphère du film, reste majoritairement relayée à l'avant elle-aussi. Les canaux surround savent tout de même établir une activité significative dans la retranscription des ambiances et conversations d'arrière plan (les salles de jeux). Ils se démarquent surtout lors des plans du match de boxe où l'intensité des acclamations du public attire l'attention à 1h23. L'activité du canal LFE reste plutôt anecdotique à l'exception des scènes de démolition (la destruction du casino Desert Inn) et de détonation (les portes blindées de la salle du coffre). Les différentes versions doublées, dont celle en français, restent en Dolby Digital 5.1 (640 kbps).
Bonus
- Commentaire audio de Matt Damon, Andy Garcia et Brad Pitt
- Un casse avec classe
- Partant ou pas ? : coulisses du film
- Avantages et inconvénients : les tenues du film
- Le Style original d'Ocean's Eleven
- Le Look de l'artiste
Conclusion
Ce nouveau master 4K offre l'opportunité de redécouvrir Ocean's Eleven (2001) dans toute sa splendeur, mettant en valeur chaque détail grâce à une photographie d'une élégance remarquable. L'intégration du HDR apporte une dimension supplémentaire, sublimant l'expérience visuelle avec une approche audacieuse, portée par des jeux de lumières sulfureux. Et quel film ! Hautement recommandé !