Test 4K Ultra HD Blu-ray : The Crow (2024)

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

Poursuivis par des tueurs envoyés par une secte, Eric Draven et sa fiancée Shelly se font tous les deux assassiner sous l'ordre du chef de l'organisation dont Shelly est membre. Mais peu après, Eric est mystérieusement ressuscité par un corbeau. Sous le costume de The Crow, il va alors se venger. "Le corbeau te guidera pour que justice soit faite."

 

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

 

Afin de mettre en évidence l'utilisation concrète du Wide Color Gamut (WCG) sur cette édition (voir tutoriel ici), les pixels qui se situent dans la gamme standard/BT.709 (confinés à l'intérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés ici entièrement désaturés. A l'inverse, ceux faisant partie de la gamme élargie BT.2020, exclusive au disque 4K Ultra HD Blu-ray (qui s'étendent à l'extérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés en couleur :

 

⭕️💀 « Le corbeau te guidera pour que justice soit faite. »

En cette année 2024, une nouvelle ombre se profile : The Crow (2024), une réalisation de Rupert Sanders, un remake qui ose défier l'héritage. Plus qu'une simple relecture, cette version s'affirme comme une plongée audacieuse dans les abysses de la vengeance et de l'amour éternel, un récit où la mélancolie danse sous l'éclairage - cruel - de la modernité.

The Crow (2024) nous propulse dans un univers de limbes et de réalités parallèles, un espace onirique à la lisière des rêves lucides. Au cœur de cette tourmente émotionnelle, nous retrouvons Eric Draven et Shelly Webster, deux âmes brisées qui se rencontrent, non pas sous les auspices d'un conte de fées, mais dans l'âpreté d'un centre de réhabilitation. Leur amour, une flamme vacillante dans l'obscurité, est une lueur d'espoir dans un monde de ténèbres. Mais la fatalité, implacable, frappe avec violence, et leur histoire est tragiquement interrompue.

La mort, cependant, n'est pas une fin, mais un seuil. Eric émerge dans un entre-deux, une gare fantomatique où le temps se suspend. Là, il croise un guide spirituel énigmatique qui lui offre une seconde chance : celle de revenir du royaume des ombres pour exercer sa vengeance. Il renaît alors sous les traits de The Crow, un justicier immortel, une créature de la nuit dont le cœur, malgré la mort, continue de battre pour sa bien-aimée.

La réappropriation de l’œuvre originale, malgré son audace, ne parvient pas à convaincre pleinement. L’échec cuisant au box-office témoigne d'une réception mitigée. Le film, loin de rivaliser avec l'impact émotionnel et esthétique de son prédécesseur, semble peiner à affirmer sa propre identité. L'atmosphère, toutefois, reste nimbée d'un mystère séduisant, une fusion de romantisme noir et de brutalité urbaine. On est enveloppé par une certaine mélancolie, un voile brumeux qui ne se dissipe jamais complètement. Les scènes de combat, bien que traversées de fureur et d'intensité viscérale, conservent une certaine élégance chorégraphique. Une scène de carnage dans un opéra, audacieuse et macabre, se démarque avec éclat, sans jamais sombrer dans la complaisance.

Un esprit de rébellion, un souffle punk, infuse le film d'une aura singulière, témoignant d’une révolte intérieure qui monte en puissance avant d'exploser avec force. The Crow (2024) s’efforce de se démarquer de l’original, au risque de susciter la déception, voire l'irritation chez les fans. Cependant, cette volonté assumée d’offrir une vision nouvelle et singulière méritait d'être saluée.

Qualité Vidéo

La direction de la photographie, confiée à Steve Annis, s’appuie sur un tournage en décors naturels principalement situés à Prague et aux environs de Munich. Les effets spéciaux numériques ont été intégrés avec précision pour enrichir l'univers visuel. The Crow (2024) a été capté à l’aide de caméras numériques Sony, combinées à des optiques anamorphiques Hawk class-X, aboutissant à un master intermédiaire 4K. Le format d’image respecte un ratio de 2.39:1. Cette édition française signée Metropolitan propose le film en résolution 2160p, accompagné des technologies HDR10 et Dolby Vision (DV FEL 12-bit), le tout sur un disque BD-100.

Malgré une réception critique et publique mitigée, The Crow (2024) impressionne par son travail visuel exemplaire. La photographie, soigneusement étudiée, combine une esthétique néo-noir audacieuse à une douceur onirique vintage. Le rendu évite l’excès d’une approche typée numérique, privilégiant une texture filmique (vraisemblablement ajoutée en post-production) et une signature anamorphique bien palpable. La distorsion des bords, propre aux optiques utilisées, rentre en résonance avec l'ambiance fantomatique du film. Les séquences sous-marines, quant à elles, témoignent d’une maîtrise technique remarquable. Sur le plan technique, l’écart entre le disque Blu-ray et la version 4K Ultra HD Blu-ray reste subtil. Un regard attentif saura percevoir un léger affinement sur les tissus, les traits des visages et les chevelures. L’édition UHD se démarque surtout par une gestion du grain légèrement plus raffinée, particulièrement dans les scènes sous-éclairées, où la densité et l’harmonie sont renforcées. Metropolitan offre dans tous les cas une présentation irréprochable, soutenue par une compression maîtrisée avec un débit moyen de 81 Mbps en HEVC.

L’étalonnage des couleurs s’inscrit dans une esthétique contemporaine, privilégiant des tons complémentaires orangés et cyan. Les couleurs froides mobilisent régulièrement l’espace du Wide Color Gamut. Les détails dans les ombres sont préservés avec soin. Certaines séquences, comme le refuge des amoureux, contrastent avec cette palette froide en adoptant des teintes plus chaleureuses et bienvenues. Dans l'ensemble, les contrastes entre les noirs profonds (des nombreuses scènes nocturnes) et les éclairages (intérieurs et urbains) sont forts. Il viennent en résonnance avec l'ambivalence intérieure du personnage d’Eric, renforçant son aura sombre et énigmatique. En HDR, les éclairages et reflets spéculaires gagnent en éclat, bien que les intensités développées restent modestes. Les pics lumineux plafonnent autour d'une moyenne de 140 nits.

 

Test 4K Ultra HD Blu-ray : The Crow (2024)

Test 4K Ultra HD Blu-ray : The Crow (2024)

 

Qualité Audio

The Crow (2024) est à découvrir en VO/VF Dolby Atmos. Ce mixage orienté "action" se distingue par sa forte et intacte dynamique, mariant avec habileté des effets sonores subtils à une panoplie d'effets d'action et de gunfights incisifs. Les élans musicaux qui accompagnent les scènes d'action (à l'image de la scène de l'opéra) et les ambiances (de discothèque) sont restitués à fort niveau, avec un sentiment d'enveloppement bien palpable. Le mixage sonore met aussi l'accent sur les ambiances (celles du centre de réhabilitation, les rues grouillantes d'effets urbains et de pluie). En Atmos, ce sont surtout les éléments musicaux qui sont relayés sur les canaux supérieurs. Mais il y a des exceptions comme ces scènes de discothèque où l'effervescence est totale, les vols de corbeaux et l'affrontement automobile dans le tunnel. Sur ce passage, les bruits de balles s'accaparent tous les canaux, y compris verticaux. Cet exemple, parmi d'autres, vous est restitué en reproduction binaurale dans notre vidéo HDR.

La version originale est restituée en Dolby Atmos (4932 kbps, 24-bit). L'indicateur de Loudness Range (LRA) a été mesuré sur The Crow (2024) à un impressionant 24.3 (LU). La VF est proposée dans un format équivalent Dolby Atmos, core TrueHD 7.1 (4949 kbps, 24-bit).

 

Test 4K Ultra HD Blu-ray : The Crow (2024)

Test 4K Ultra HD Blu-ray : The Crow (2024)

 

Bonus

- Le vrai amour ne meurt jamais : Making-of
- La bande-originale (avec le compositeur Volker Bertelmann)
- La création du générique d’ouverture
- Hommage au producteur Edward R. Pressman
- Scènes coupées
- Bande-annonce

Conclusion

The Crow (2024) peut susciter des avis variés, chacun appréciant ses forces et ses faiblesses. Metropolitan offre néanmoins une édition 4K Ultra HD Blu-ray irréprochable sur tous les plans : une présentation vidéo en Dolby Vision parfaitement encodée et des pistes sonores Dolby Atmos préservées dans leur intégrité.