
Test 4K Ultra HD Blu-ray : L'Amour Ouf (2024)
Publié le par la Rédaction

Synopsis
Dans les années 80 dans le Nord-Est de la France, deux adolescents, Clotaire et Jackie, tombent éperdument amoureux malgré leurs origines sociales opposées : elle est issue d'une famille bourgeoise alors qu'il vient d'une famille ouvrière. Leur histoire d'amour étant vouée à l'échec, le garçon devient un criminel et passe 12 ans en prison. Après sa sortie de prison, Clotaire est déterminé à reconquérir Jackie.
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NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.
Afin de mettre en évidence l'utilisation concrète du Wide Color Gamut (WCG) sur cette édition (voir tutoriel ici), les pixels qui se situent dans la gamme standard/BT.709 (confinés à l'intérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés ici entièrement désaturés. A l'inverse, ceux faisant partie de la gamme élargie BT.2020, exclusive au disque 4K Ultra HD Blu-ray (qui s'étendent à l'extérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés en couleur :
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😎☀️🌙 "- Tu pleures ? - Non, c'est le soleil."
L'Amour ouf (2024) ne se contente pas d'être une romance. C'est une symphonie de sentiments extrêmes, un uppercut émotionnel qui laisse groggy, le cœur battant à l'unisson d'une jeunesse qui aime, qui chute, qui résiste. Gilles Lellouche signe une fresque effervescente, une saga où l'amour et la violence se percutent avec la fureur des grands destins. Un film qui transpire la fièvre des premiers émois, l'urgence de vivre à cent à l'heure, les errances d'une génération qui cherche la lumière dans l'obscurité des cités ouvrières.
Dans ce film, il y a Clotaire. Et il y a Jackie. Lui, l'enfant du bitume, gamin paumé promis à la combine, une rage en bandoulière. Elle, l'étincelle qui refuse de s'éteindre, l'espoir d'un ailleurs, d'une vie qui ne rime pas avec fatalité. Leur rencontre, c'est une déflagration. Un amour "ouf" qui brûle tout sur son passage, qui se moque des classes, des codes, des barrières. Ça se passe dans les années 80, une époque où les rêves s'effilochent sur l'asphalte des usines désertées, où la violence colle aux semelles comme un mauvais sort. Et pourtant, il y a de la beauté, partout. Dans un champ perdu, dans la ferveur d'une danse fantasmée, dans un chewing-gum partagé comme une promesse silencieuse d'un coeur qui battera toujours.
Mais l'amour, chez Lellouche, c'est pas juste des mots doux. C'est un combat. Et le coup le plus dur, c'est la prison. Clotaire, enfermé trop tôt, trop fort, injustement. Jackie, dehors, à se cogner à un monde qui veut la briser. La prison, c'est l'ellipse, la fracture, le trou noir où l'espoir vacille. Puis cet espoir renaît, d'une façon céleste, au rythme de phénomènes cosmiques. Comme les éclipses, comme les vinyles qu'on répète jusqu'à l'usure, comme une chanson qu'on n'oublie jamais.
Lellouche ne filme pas, il vibre. Il capte l'énergie brute, l'ivresse des sensations, les gestes anodins qui deviennent des serments. Sa mise en scène est une transe, un patchwork d'influences digérées avec une fougue contagieuse et beaucoup de sincérité. Et cette BO... The Cure, Billy Idol, Prince... Chaque morceau est une capsule temporelle, un battement de cœur plaqué sur la pellicule.
Alors bien sûr, il y a des petites longueurs. Il y a des passages dispensables. Mais on s'en Ouf. Car il n'y a rien de plus beau qu'un amour trop grand qui fracasse le cadre. C'est un joli film.
Qualité Vidéo
L'Amour ouf (2024) de Gilles Lellouche est une œuvre ambitieuse qui se distingue par une mise en scène flamboyante et une esthétique survoltée. Au cœur de cette proposition visuelle audacieuse se trouve le travail essentiel de Laurent Tangy, directeur de la photographie, qui insuffle à l’image toute l’intensité de cette passion dévorante qui anime le récit. Le film repose sur un tournage numérique en Arri Alexa LF et adopte une structure visuelle bien définie, en deux parties distinctes. La première, ancrée dans les années 1980, se veut plus intime et centrée sur les personnages. En contraste, la seconde, située à la fin des années 1990, affiche une image plus distancée et froide, avec l’usage remarquée d’optiques anamorphiques. L'ensemble repose sur un master intermédiaire 4K. Cette édition Ultra HD Blu-ray restitue le film en 2160p, au ratio 2.39, avec une prise en charge des technologies HDR10 et Dolby Vision (DV-FEL, 12-bit).
L'Amour ouf (2024) se déroule principalement dans le nord de la France, une région dont les paysages industriels et les cités ouvrières offrent un décor à la fois beau et brutal. Le film se distingue par des images sophistiquées, où une esthétique imprégnée de réalisme – les paysages du Nord, l’urbanisme caractéristique, l’austérité des lieux, la rudesse du quotidien – sert aussi une émotion forte. Car cette approche réaliste se conjugue avec des instants d'échappées poétiques, empreints de jeunesse et de couleurs vibrantes. Et c’est dans ce mariage audacieux que L'Amour ouf (2024) trouve son identité et son équilibre. L’édition 4K Ultra HD Blu-ray en sublime chaque nuance par sa définition remarquable, un peu plus affutée. Avec des images où respirent des textures, proches d'un grain argentique, imprégnées d’une douce nostalgie et d’une certaine nervosité. Et sur ce terrain, avec l'atout d'une compression HEVC plus robuste, la version UHD Blu-ray s’impose avec une supériorité indéniable.
Le travail sophistiqué sur la lumière sert toujours le récit. Une lumière douce et chaleureuse évoque la nostalgie de la jeunesse et des années 80, tandis que des teintes plus froides et des contrastes plus durs marquent les périodes contemporaines et la rudesse de la vie adulte. Les scènes nocturnes s’appuient sur des néons blafards, des phares de voitures et des lumières parfois stroboscopiques pour insuffler une atmosphère inquiétante. Les séquences de comédie musicale osent la fantaisie, transformant de simples décors en de véritables tableaux expressionnistes. L’étalonnage HDR sublime ce travail avec des intensités lumineuses parfaitement maîtrisées, renforçant la puissance de ces jeux de lumière et leur impact narratif. Et dans ce cadre, le Wide Gamut, exploité dans les limites de l'espace P3, permet d’accentuer des éléments clés : le bleu typiquement eighties des survêtements et des jeans, l’ambiance sulfureuse du Macumba et l’intensité des scènes de crise de nerfs, ou encore la verdure des jardins des banlieues bourgeoises, là où vit précisément le père de Jackie.
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Qualité Audio
Le mixage Dolby Atmos de L'Amour Ouf (2024) se révèle être un pilier narratif incontournable, vibrant au cœur même de l'intrigue. Dès les premières notes, les mélodies iconiques des années 70 et 80, habilement tissées dans le fil de l’histoire, façonnent l’évolution des personnages. Que ce soit lors du coup de foudre entre Jackie et Clotaire, ou dans l’enregistrement de la fameuse cassette, chaque moment musical est une extension naturelle des émotions qui se déploient à l'écran. La symbiose parfaite entre la musique et les événements du récit reflète l'attachement du metteur en scène à exprimer certaines émotions par ce biais musical. Un autre élément captivant réside dans l'incorporation délicate d'effets sonores, tels que les ambiances naturelles du littoral ou l'atmosphère festive des scènes de karaoké. La scène du braquage du fourgon blindé se distingue par l'utilisation marquante d'une rupture musicale soudaine, coïncidant avec un coup de feu décisif, ce qui crée un effet saisissant. L'utilisation du hors-champ, frappante lors de la scène de fusillade du prologue où l'action est représentée par des ombres chinoises, est un autre élément important de cette section.
En Dolby Atmos, ce sont surtout les notes de la bande originale qui s'illustrent, grâce à une mobilisation perceptible des canaux supérieurs. Mais une scène mérite une mention particulière : celle de la fuite du jeune Clotaire, lorsqu’il tente d’échapper à la police sous une pluie battante. Avec cette dimension verticale où la foudre déchire le ciel et la pluie s'abat en torrents. Ici le danger est palpable. On ressent magnifiquement l'urgence de la fuite et la peur viscérale qui étreint le personnage. Dans un registre similaire, la scène de vengeance, marquée par l'accident de voiture causé par Clotaire, est mise en valeur par une dimension verticale saisissante, qui renforce l'intensité dramatique du moment. Quelques exemples vous sont présentés dans notre vidéo en reproduction binaurale.
La VOF est restituée en Dolby Atmos, core TrueHD 7.1 (24-bit, 4503 kbps ). L'indicateur de Loudness Range (LRA) a été mesuré à 20.3 LU.
Bonus
- Livret de photographies
- Bande-annonce
Conclusion
L'Amour Ouf (2024) de Gilles Lellouche est une œuvre visuellement ambitieuse, sublimée par une photographie soignée et des mouvements de caméra dynamiques. Son visionnage en HDR est vivement recommandé pour apprécier pleinement les jeux de lumière et les subtilités esthétiques. Une édition incontournable pour poursuivre ce début d'année en beauté.