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Test 4K Ultra HD Blu-ray : Rose Bonbon (1986)
Publié le par la Rédaction
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Synopsis
Bien que brillante élève, Andie redoute la cérémonie de remise des diplômes. Son père étant au chômage et sa mère ayant quitté le domicile familial, elle travaille dans un magasin de disques pour payer ses études. Ce milieu défavorisé n'a que peu de rapport avec le monde protégé du lycée. Ses amis n'ont d'ailleurs que mépris à l'égard des jeunes issus de familles aisées et n'apprécient pas les cérémonies mondaines.
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NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.
Afin de mettre en évidence l'utilisation concrète du Wide Color Gamut (WCG) sur cette édition (voir tutoriel ici), les pixels qui se situent dans la gamme standard/BT.709 (confinés à l'intérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés ici entièrement désaturés. A l'inverse, ceux faisant partie de la gamme élargie BT.2020, exclusive au disque 4K Ultra HD Blu-ray (qui s'étendent à l'extérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés en couleur :
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🧵💄 "Maquillage du soir, espoir."
Dans l’arène feutrée d’un lycée où les héritiers règnent en vestons ajustés et en carrosseries éclatantes, Andie Walsh (Molly Ringwald) avance en funambule sur un fil tissé de liberté et d’audace. Drapée dans des tissus ressuscités par ses mains habiles, elle porte en étendard une singularité que l’élite toise avec condescendance. Réalisé par Howard Deutch sur un scénario de John Hughes, Rose Bonbon (1986) ne raconte pas seulement un premier amour : c’est l’histoire d’une insoumise qui refuse d’être reléguée au rôle d’accessoire de bal. Son monde, c’est une friperie où chaque étoffe murmure une révolte, une mélodie new wave qui pulse sous la surface trop lisse du rêve américain.
Quand Blane McDonough (Andrew McCarthy), prince hésitant d’un royaume aseptisé, pose sur elle un regard chargé d’interdits, la mécanique bien huilée des castes sociales se dérègle. Dans les couloirs du lycée, Steff (James Spader) veille, rictus moqueur serti de privilèges, tandis que Duckie (Jon Cryer), loyal et incandescent, transforme chaque pas en numéro de danse pour masquer les fissures de son cœur. Entre Andie et Blane, c’est une partition vacillante, où chaque note oscille entre le frisson de l’inédit et la peur du rejet. Et ici, les non-dits s’empilent comme des vinyles sur une platine.
Rose Bonbon n’est pas qu’un simple teen movie : c’est une déflagration de couleurs vives, une explosion de tissus fluo et de coiffures affranchies qui détonne à l'écran. Des costumes oversized, des chambres saturées d’affiches et de rêves éclatants en technicolor : chaque image capture l’effervescence d’une époque débridée, qui ne savait pas encore qu’elle allait devenir... mythique. La bande-son, un véritable tourbillon new wave, fait éclater l’espace avec The Smiths, INXS et New Order, insufflant à de nombreuses scènes une énergie vibrante et audacieuse.
Si la mise en scène de Howard Deutch fait le job, elle peine tout de même à imprimer sa propre marque. L’esprit de John Hughes se ressent sans jamais être pleinement soutenu par une esthétique visuelle affirmée. Ses thèmes – la lutte des classes, l’adolescence en déroute, l’amour révolté – sont présents, mais jamais totalement embrasés par l’image. C’est surtout dans l’éclat insolent de son héroïne, Andie, et dans le charme nostalgique de cette époque (celle des années 80), que le film trouve sa force et son caractère inédit.
Qualité Vidéo
Rose Bonbon (1986) hérite d'un tournage effectué en 35 mm à l'aide de caméras munies d'optiques sphériques. Une remasterisation 4K a été opérée en 2020 depuis un nouveau scan des négatifs originaux. Ce master 4K a été mobilisé pour la précédente édition Blu-ray. Et, selon toute vraisemblance, cette édition Ultra HD Blu-ray s'appuie sur cette même source, avec l'apport d'une présentation en 2160p, d'une compression HEVC et d'un étalonnage HDR. Le film est présenté avec les deux options HDR10 et Dolby Vision (DV-FEL, sous 12-bit), le tout avec le respect du même ratio 1.78:1.
Le générique d'ouverture demeure assez brouillon, marqué par une définition fluctuante et un grain peu flatteur. Mais une fois cette introduction passée, l’image retrouve toute sa superbe, avec une stabilité renforcée et une définition nettement plus avantageuse. Les tenues emblématiques des années 80, notamment celles tricotées par Andie, ressortent avec éclat, tout comme les nombreux détails soignés des décors en intérieur, comme ceux de la boutique de disques où travaille l’héroïne. L’ensemble bénéficie d’une présentation impeccable, sans défauts de pellicule apparents et d’une grande stabilité. Cela dit, en toute objectivité, cette édition UHD peine à véritablement se démarquer en matière de définition pure, qui reste comparable à celle du Blu-ray remasterisé de 2020. Le grain 35 mm est néanmoins restitué avec une finesse accrue et moins de problèmes de compression visibles. Sur ce terrain, la version Dolby Vision profite d’une surcouche de compression non-négligeable de 16 Mbps de moyenne, apportant un léger avantage qualitatif par rapport au base layer HDR10, un peu plus fragile sur cet aspect.
L’étalonnage HDR s’inscrit dans la continuité des précédentes propositions, tout en bénéficiant de l’apport du wide gamut (les cheveux roux de la protagoniste, les graffitis colorés qui ornent les murs) et d’un traitement HDR qui dynamise subtilement les sources lumineuses. On observe une intensité accrue dans l'éclairage des scènes intérieures, notamment dans la chambre d'Andie, la discothèque locale et les scènes extérieures se déroulant dans la banlieue de Chicago. Dans l'ensemble, il serait certainement exagéré de parler d’une redécouverte totale. Mais on appréciera cette amélioration subtile des contrastes offrant une image globalement plus équilibrée et nuancée.
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Qualité Audio
En tant que comédie dramatique impliquant John Hughes, Rose Bonbon (1986) bénéficie d’une piste DTS-HD Master Audio 5.1 qui, sans révolutionner l’expérience sonore, demeure satisfaisante. Si la majorité du travail repose sur les canaux frontaux, la scène surround apporte une légère ouverture, conférant une belle impression d’échelle et de profondeur. La bande originale pop-rock des années 80 joue un rôle essentiel dans cette dynamique, enrichissant efficacement le mix et exploitant pleinement l’environnement surround. On retiendra notamment la scène où Duckie interprète sa « sérénade » à Andie dans le magasin de disques, un véritable moment de grâce dans le mixage. Les scènes de foule – qu’il s’agisse de l’agitation dans les couloirs du lycée, dans la salle de sport ou du bal final – bénéficient d'une spatialisation plus marquée. Quand les dialogues conservent une clarté irréprochable.
La VO est restituée en DTS-HD Master Audio 5.1 (24-bit, 3807 kbps). L'indicateur de Loudness Range (LRA) a été mesuré à 19.8 LU. Toutes les versions doublées, dont la VF, restent proposées en Dolby Digital mono 2.0 (224 kbps).
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Bonus
- Le cinéaste à propos de Rose Bonbon
- La danse perdue : fin originale
- Bande-annonce originale
- Piste musicale isolée
Conclusion
Cette édition 4K Ultra HD Blu-ray de Rose Bonbon (1986) s’appuie sur le master 4K de 2020, avec une compression plus robuste et un étalonnage HDR raffiné. Si l’apport en définition reste modeste par rapport au précédent Blu-ray, cette présentation UHD préserve toute l'authenticité de ce teen-movie des années 80. Avis aux amateurs...