Test 4K Ultra HD Blu-ray : Le Seigneur des Anneaux : La Guerre des Rohirrim (2024)

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

Ce nouveau chapitre, situé 183 ans avant la trilogie du SEIGNEUR DES ANNEAUX, explore l'histoire de la Maison de Helm Poing-de-Marteau, roi de Rohan. Face à l'attaque soudaine de Wulf, un seigneur vengeur et cruel, Helm et son peuple se barricadent dans la forteresse de Hornburg, rebaptisée Gouffre de Helm. Dans cette lutte désespérée, Héra, la fille de Helm, doit rassembler le courage nécessaire pour diriger la résistance contre un ennemi déterminé à détruire son peuple.

 

 

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

 

Afin de mettre en évidence l'utilisation concrète du Wide Color Gamut (WCG) sur cette édition (voir tutoriel ici), les pixels qui se situent dans la gamme standard/BT.709 (confinés à l'intérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés ici entièrement désaturés. A l'inverse, ceux faisant partie de la gamme élargie BT.2020, exclusive au disque 4K Ultra HD Blu-ray (qui s'étendent à l'extérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés en couleur :

 

🐎🏹 "Une enfant sauvage", disait-on. "Indocile", pestait son père. Bien qu'en vérité, il fût très fier de sa fille rebelle.

Dans les brumes anciennes des jours oubliés, avant que le Mordor ne projette son ombre sur l’Ouest, les vents chantaient encore librement sur les plaines du Rohan, cette contrée battue par le galop des Mearas et par les chants des hommes fiers et au regard d’acier. C’est dans ce temps de courage et de tumulte que prend racine La Guerre des Rohirrim, récit tiré des tréfonds de la tradition orale, conté par les bardes aux feux de camp, mais absent des pages figées des grands livres de Tolkien.

Ce film d’animation, réalisé par Kenji Kamiyama, s’ancre dans l’univers de Peter Jackson tout en puisant dans l’esthétique de l’anime japonais. Il s’ouvre sur le règne de Helm Poing-de-Marteau, roi austère dont la force est légendaire, mais dont les décisions résonnent comme le grondement des tambours de guerre. À ses côtés, sa fille Héra, farouche et libre, incarne l’esprit indompté des Rohirrim, plus à l’aise au galop qu’enchaînée aux convenances des grandes salles.

Quand Freca, seigneur aux desseins aussi troubles que les marais d’Emyn Muil, tente d’imposer une alliance par les chaînes du mariage, l’orgueil s’enflamme. Le sang est versé. La main de Helm frappe, et dans sa chute, Freca ouvre la voie à une guerre qui déchirera les plaines d’or.

À travers une animation dont les traits rappellent les fresques de jadis, mêlant la solennité des films de Peter Jackson à la nervosité du pinceau japonais, La Guerre des Rohirrim fait revivre les landes, les cieux d’orage et les cœurs meurtris du Rohan. La musique de Stephen Gallagher, comme un écho des anciennes notes de Howard Shore, enveloppe le récit de noblesse et de deuil, de tension et d’espoir. Et la voix d’Éowyn — Miranda Otto — tisse un lien entre les âges.

Le film n’atteint pas toujours la profondeur mythologique de ses aînés. Mais il brille par son énergie, sa sincérité et son ancrage dans l’héroïsme tragique du Rohan. Ici, point d’anneaux ni de magiciens. Seulement des hommes, des femmes, des serments. Le tout dans une alliance unique de styles originaux.

Qualité Vidéo

La direction artistique accomplit un travail remarquable pour évoquer instantanément l'univers visuel de Peter Jackson. Les décors emblématiques, l'architecture Rohirrim, la topographie générale de la Terre du Milieu... tout cela est restitué avec une fidélité qui force l'admiration. On retrouve cette patine, cette texture familière, mais transposée à travers le prisme de l'animation. C'est ici que le talent de Kamiyama et de son équipe entre en jeu : le film adopte une approche visuelle qui, tout en respectant le matériau source, n'hésite pas à injecter une intensité et une expressivité typiques de l'anime. D'emblée, précisons que nous sommes face à un upscale. Le film ayant été finalisé via un master intermédiaire 2K. Cette édition Ultra HD Blu-ray profite d'une compression vidéo au format HEVC et de la présence des deux options HDR10 et Dolby Vision (DV-MEL, sous 10-bit).

La variété des plans est un véritable atout. Des panoramas majestueux aux gros plans expressifs sur les visages animés, la composition est constamment soignée. Les arrière-plans fourmillent de détails et participent activement à l'atmosphère, enrichissant chaque scène et servant de toile de fond éloquente aux thèmes de bravoure, de sacrifice et de lignée propres aux Rohirrims. La Terre du Milieu reprend vie sous nos yeux, familière et pourtant neuve, suscitant un émerveillement certain. Concernant le niveau de définition, comme attendu avec un master 2K, le gain en piqué par rapport à la version Blu-ray 1080p est subtil. Ne cherchez pas ici la micro-texture d'une création artistique 4K native. Toutefois, la mise à l'échelle est de bonne facture et, combinée à un encodage HEVC plus robuste et transparent, elle assure une image d'une grande propreté, exempte d'artefacts de compression notables. La finesse du trait animé est bien préservée, offrant une clarté très appréciable sur un diffuseur de grande taille.

Autre terrain de jeu de cette édition UHD : son traitement HDR. C'est ici que la plus-value se manifeste plus clairement. Ceci dit, pas de surenchère spectaculaire pour autant. L'approche adoptée repose sur une relecture intelligente des jeux de lumières et qui redonne un souffle plus épique aux contrastes : les zones d'ombre respirent davantage, sans boucher aucun détail dans les basses lumières. Les sources d'éclairage et éléments incandescants — flambeaux, incendies, éclats de lames — brillent d’un éclat plus vrai et au service du récit. Malgré cela, les pics lumineux restent mesurés (rarement au-delà des 200 nits), une approche qui semble traduire une volonté de cohérence esthétique, une fidélité à un style traditionnel nippon à la fois épuré et raffiné. Et à quelques nuances près, les débordements en dehors du gamut REC.709 standard restent eux-même plutôt limités.

 

Test 4K Ultra HD Blu-ray : La Guerre des Rohirrim (2024)

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Qualité Audio

Force est de constater d'emblée l'excellence du travail accompli par le département audio. Le mixage Dolby Atmos de la version originale est une excellente surprise qui nous a agréablement séduits. Dès les premières scènes, un aspect frappe par sa qualité et mérite une attention particulière : le traitement exemplaire des voix, tant dans leur positionnement spatial que dans la gestion subtile des effets « hors champ ». Bien loin d'être simplement confinés au canal central, les dialogues et interventions vocales investissent avec une intelligence remarquable l'intégralité de la scène sonore. L'exploitation fréquente et judicieuse des canaux latéraux et surround est constamment justifiée par la mise en scène, nous plongeant littéralement au cœur des conversations ou des ordres hurlés sur les champs de bataille. Cette spatialisation aboutit à une perception quasi physique de la présence d'interlocuteurs situés hors du cadre visible (derrière ou sur les côtés), renforçant de manière significative le réalisme immersif des séquences.

Cette précision dans le placement sonore s'étend à l'ensemble des effets. Qu'il s'agisse des sifflements acérés des flèches, des impacts secs des projectiles ou du déferlement des galops de chevaux sur les plaines du Rohan, chaque élément sonore trouve une localisation distincte et nette dans l'espace tridimensionnel. Le résultat est un environnement acoustique d'une richesse et d'une crédibilité indéniables. L'apport des canaux verticaux inhérents au format Dolby Atmos est tout sauf anecdotique sur ce titre. Leur contribution est palpable et judicieusement exploitée dans de nombreuses séquences : on ressent distinctement le vent balayant les vastes étendues, les hurlements puissants du cor de Helm Hammerhand qui acquièrent une portée céleste, tandis que le battement lourd et puissant des ailes des aigles géants fend l'air dans la partie supérieure de la bulle sonore. L'Atmos est ici un outil narratif et immersif pleinement maîtrisé, et non un simple artifice.

Enfin, la dynamique globale de cette piste est à saluer. Elle se montre puissante et intacte, sans trace de compression excessive, évoquant davantage la force de frappe d'un opus cinématographique de la saga principale, que ce que l'on pouvait attendre d'un dessin animé. L'épisode de confrontation entre Héra et l'oliphant furieux en constituera une parfaite illustration.

La VO est proposée en Dolby Atmos (core TrueHD 7.1, sous 16-bit, 3470 kbps). L'indicateur de Loudness Range (LRA) a été mesuré en VO à un solide 21.9 (LU). La VF est restituée en DTS-HD Master Audio 5.1 (16-bit, 2439 kbps).

 

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Bonus

- Retour au Gouffre de Helm : l'histoire devient légende
- La Terre du Milieu - Version Animée : un mariage créatif
- Héra : une nouvelle héroïne pour la Terre du Milieu

Conclusion

L'univers du Seigneur des Anneaux trouve une belle résonance dans l'animation, bien que le scénario puisse sembler un peu limité par moments. Cependant, l'effort visuel est remarquable et la conception sonore, d'une qualité indiscutable, apporte une réelle richesse à l'expérience. Le Steelbook, qui plus est, est élégant.