Test Blu-Ray : The Signal

Publié le par la Rédaction



Test Blu-Ray : The SignalDans la veine lignée de 28 semaines plus tard ou d’Invasion, surfant sur l’idée d’une contamination progressive de la société par un mal mystérieux, The Signal est un film qui a cette particularité de recouper plusieurs genres cinématographiques sans pleinement s’y rattacher. Entre film d’horreur, fantastique, science-fiction, comédie romantique, The Signal se démarquera surtout par son caractère totalement indépendant et son absence de véritable budget.

Tourné en HDV en à peine 13 jours, cette production a été conçue par trois réalisateurs différents. Elle se décompose d’ailleurs en trois sous-parties singulières par leur style (horreur, comédie, amour) mais complémentaires en assurant le bon déroulement du récit : un signal mystérieux, s'inflitrant via les réseaux téléphoniques et de télévision, transforme les citoyens de la ville Terminus en hommes assoiffés de sang, modifiant en profondeur leur perception de la réalité pour générer le chaos. The Signal est une belle preuve qu'un film peut-être intelligemment conçu sans nécessairement s'appuyer sur un gros budget.

Le film est disponible en Blu-Ray Disc chez Studio Canal. Le test complet à suivre en page suivante…

Synopsis

Après une panne de courant inexplicable, les appareils électroniques émettent un signal inconnu et insupportable qui transforme ceux qui les utilisent en meurtriers. La menace se répand comme une épidémie et génère le chaos. Une femme, son mari et son amant tentent de survivre dans le pays en désolation...

Caractéristiques

Vidéo : Transfert 1080p MPEG-4 AVC (Débit de 33000 Kbps) / Format 1.77
Audio : Anglais et Français en DTS-HD Master Audio 5.1 (Débits de 2651 et 2242 Kbps)
Sous-titres : Français
Bonus : Commentaire audio des réalisateurs, Interview des acteurs et des réalisateurs, Making-of, Court Métrage : « The Hap Hapgood Story », Mini-Episodes, Scènes coupées, Pré-Bande Annonce, Bande Annonce

Qualité Technique


Vidéo

Filmé en HDV en seulement 13 jours le tout sous un très petit budget, The Signal souffre des conditions très limitées de cette production. Ce pressage offre un panel de qualités mais aussi de défauts. Commençons par cette définition très inégale. Elle est variable selon les scènes, la qualité de l’éclairage et les mouvements de caméra. Les scènes tournées en extérieur jour (plein extérieur ou à bord du véhicule de l'héroïne) sont par exemple parfaitement détaillées. On y apprécie là des bords ciselés et un piqué ajusté. Le niveau de détail y est semblable à ce que l’on a coutume d’observer sur de nombreux transferts HD.

A l’inverse, de nombreuses scènes d’intérieur, souffrant d’un éclairage artificiel plus relatif, ne bénéficient pas de la même définition. Tout cela génère une impression de flou propre à de la standard définition. On est donc constamment partagé entre ces séquences parfaitement définies et ces scènes bien moins précises dans les détails. Il faut noter aussi que le film se compose de trois parties (appelées transmissions), chacune ayant été conçue par un réalisateur différent. Cette remarque vient renforcer cette impression d’inégalité et de diversité visuelle.

Cette inégalité touche également le traitement des couleurs. Il est dans l'ensemble très peu uniforme. Le film est certes dominé par des teintes froides, verdâtres et bleutées. L'aspect est de prime abord  assez cohérent compte tenu de l’ambiance à la fois apocalyptique et moderne qui nous est offerte. Mais la saturation des couleurs a tendance à vaciller. Les rouges passent par exemple d’un aspect naturel au pur surréalisme (30.09 / Sang du personnage après le coup de feu au rouge sursaturé). On peut penser que tout cela est le fruit d'une volonté artistique des réalisateurs (signal hypnotique bouleversant en quelque sorte la perception des spectateurs). Mais on soupçonnera davantage les conditions budgétaires de cette production à l'origine sans doute de certaines des irrégularités constatées. Aussi, le film est baigné dans une granulosité plus ou moins constante assez dérangeante, une remarque qui, lorsqu’elle s’ajoute au flou de certaines scènes, contribue à forger chez nous un sentiment d’insatisfaction. L’éditeur nous offre donc un pressage inégal. Mais ce dernier se doit en toute humilité d'être respecté du fait du caractère totalement indépendant de cette production et du très faible budget accordé à ce film qui reste paradoxalement très intéressant.

Audio

Les deux mixages DTS-HD Master Audio 5.1 sont à l’image de la vidéo, parfois convaincants mais souvent limités notamment en termes de subtilité des effets. Le prologue basé sur un extrait d’un court métrage « The Hap Hapgood Story » se base par exemple uniquement sur l’axe frontal. Heureusement, les surrounds viennent s’activer lorsque le véritable film apparaît finalement à l'écran. La scène arrière est surtout exploitée dans ce long métrage pour appuyer et donner plus de corps aux effets sonores associés au concept de fréquence hypnotique. On est ainsi baigné dans une atmosphère acoustique très pesante, avec des basses lourdes, douloureuses et nombreuses. L’équilibre du mixage reste dans l’ensemble cohérent. Il est alimenté par de beaux élans musicaux (l’immersion musicale est vraiment prodigieuse lorsque le personnage de Maia enfile son Walkman).

On regrette un manque de richesse dans la restitution des ambiances et des éléments atmosphériques. Ceux-ci sont limités aux gros effets : sonnette de porte ou chocs lors des scènes violentes. Les dialogues sont parfaitement intelligibles. Certains passages tirent enfin profit du débit des pistes DTS-HD en fournissant du dynamisme et de l’ampleur dans les impacts (32.24 minutes / fameuse scène d’accident de voiture).

Le traitement audio se veut davantage convaincant que la partie vidéo. Cette section est globalement positive!

Bonus


Bonus Commentaire audio des trois réalisateurs

Ce commentaire audio prend une forme intéressante. Il faut savoir que les trois sections du film ont été réalisées par trois réalisateurs différents. Chaque partie n’est volontairement pas commentée par son réalisateur mais par les deux autres, un choix judicieux permettant d’offrir plus d’objectivité dans les propos tenus.

Interview des acteurs et des réalisateurs (SD – 4.32 minutes)

Cette featurette mélange plusieurs extraits d’interviews. Malgré quelques messages de nature spirituelle, ce document ne va malheureusement pas au fond des choses et reste limité à une présentation sommaire du film.

Making-Of (SD – 15.03 minutes)

Très bon making-of insistant surtout sur le budget extrêmement modeste de cette réalisation composée de trois personnages, trois perceptions différentes et trois réalisateurs complémentaires.

Court Métrage : « The Hap Hapgood Story » (SD – 10.02 minutes)

Le court métrage aperçu au début du film mais ici présenté dans son intégralité. Ames sensibles : abstenez-vous !

Mini-Episodes (SD – 12.33 minutes)

Une série de web-épisodes exploitant différentes scènes possibles ayant pour fond commun ce fameux signal.

Scènes coupées, Pré-Bande Annonce (SD – 0.38 minutes), Bande Annonce (HD – 1.43 minutes)

Quelques scènes coupées introduites par leur réalisateur suivies d’un teaser et de la bande annonce du film.

Conclusion et Screenshots HD


Conclusion

Tourné en HDV le tout sous un très faible budget, The Signal est une réalisation indépendante qui nous prouve que le cinéma de qualité ne rime pas toujours avec gros sous. Malheureusement, ce Blu-Ray Disc souffre tout de même des limites de cette production avec principalement un transfert vidéo offrant un lot certain de défauts. L’apport de la HD ne se trouve finalement pas toujours justifié.

ScreenShots HD (Extraits redimensionnés en 1280 x 720 pixels et encodés au format .jpg)

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