Test Blu-Ray : Batman & Robin
Publié le par la Rédaction
Malgré la déception occasionnée par le troisième film (Batman Forever), Joel Schumacher tenta en 1997 de nous proposer un quatrième épisode des aventures du justicier masqué. L’arrivée de George Clooney, l’accompagnement de Robin et d’une nouvelle petite, la Batgirl, n’y feront rien : Batman & Robin de 1997 fut un pur échec cinématographique.
On y retrouve un Batman qui, bien dans ses baskets, manque cruellement de profondeur. L’atmosphère haute en couleur et exotique du film rend cette aventure certes plaisante visuellement mais enlève dans le même temps tout la dimension obscure qui faisait la richesse du personnage interprété par Michael Keaton. On regrette tout simplement le réalisateur Tim Burton tout en nous réjouissant de la réappropriation du personnage faite plus récemment par Christopher Nolan avec Batman Begins et The Dark Knight.
Batman & Robin est une édition Blu-Ray signée Warner Home Vidéo. Que cache cette édition sur le plan technique ?
Les réponses sont en page suivante...
Synopsis
Dans cette nouvelle aventure, Batman aura bien besoin de son audacieux partenaire Robin, juché sur sa fringante moto turbo. En effet, le glacial M. Frezze fait régner une vague de froid polaire sur Gotham City avec la complicité de la belle et vénéneuse Poison, au baiser mortel et aux formes sinueuses, qui rêve de soumettre le monde au pouvoir des femmes-fleurs.
Caractéristiques
Vidéo : Transfert 1080p MPEG-4 VC-1 (Débit moyen de 24032 Kbps) / Format 1.85
Audio : Anglais en Dolby TrueHD 5.1 (Débit moyen de 1915 Kbps), Anglais, Français, Allemand, Italien, Japonais et Espagnol en Dolby Digital 5.1 (640 Kbps)
Sous-titres : Multiples
Bonus : Commentaires du réalisateur Joel Schumacher, L'ombre de la Chauve souris : 6ème partie, Au-delà de Batman, Batman : les héros, Batman : les méchants, Scènes coupées, Clips vidéos et Bande annonce
Qualité Technique
Vidéo
Présenté en VC-1, 1080p et format 1.85, Batman & Robin bénéficie d’un transfert franchement similaire à Batman Forever. La colorimétrie du film est identique : des couleurs très saturées, primaires et criardes. La photographie beigne dans une atmosphère très bande dessinée et une esthétique aromatisée avec une surenchère de bleu, vert et violet. On retrouve le caractère très excentrique du réalisateur Schumacher, ce qui n’est forcément visuellement déplaisant : bien au contraire. On retrouve aussi cette dose d’éléments fluorescents générant ce sentiment d’immersion 3D.
A ces couleurs très « tape à l’œil », s’ajoute un niveau de détail globalement positif même si les ombres et fumées colorées adoucissent les contours et la richesse des arrière-plans de nombreuses scènes. Les gros plans effectués sur les visages des personnages sont eux bien mieux présentés. Petite anecdocte : on peut même y apercevoir les lentilles de contact de Poison Ivy. La compression VC-1 assure ses fonctions avec perfection. On a donc affaire à un pressage éminemment coloré, doté d’un piqué perfectible mais d’une compression sans faille.
Audio
La VO Dolby TrueHD est sans doute la plus tonique de la tétralogie. On y aperçoit pour la première fois un design sonore très BD avec quelques bruitages volontairement rétro - années 60 (coups de poing, voix particulière de Dr Freeze). Batman avec Schumacher a vraiment changé de style. Pour le reste, la spatialisation est toujours aussi ouverte, la scène arrière procure plus de profondeur aux scènes énergiques et distillent quelques éléments purement atmosphériques. On y aperçoit aussi une bande originale peut-être plus exotique que celle de Batman Forever (percussions de la scène de course à moto par exemple qui bénéficie en passant d'une belle exploitation des 5 différents canaux). Les voix ne manquent pas de clarté si ce n’est celle de Schwarzenegger dont on a franchement du mal à s’adapter. Volontairement artificielle, elle est relayée sur plusieurs enceintes ce qui génère un petit sentiment de confusion.
Techniquement, Warner Home Vidéo s’en sort donc plutôt bien même si le film est franchement décevant.
Bonus
Commentaires du réalisateur Joel Schumacher
Toujours sans sous-titre FR…
Les ombres de la chauve-souris : 6ème partie (SD – 27.01 minutes)
Ce document, plutôt complet, revient sur toutes les composantes du projet. Il s'appuie sur des interviews des protagonistes de l’équipe, des interviews effectuées dix ans après la sortie du film. Il est interessant de comprendre les raisons pour lesquelles on ne retrouve pas Val Kilmer dans le projet. George Clooney aborde également son sentiment de mal à l’aise à l’égard du rôle de Batman, qui pour lui reste l'oeuvre de Michael Keaton. On y aborde aussi les autres personnages : Dr Freeze ou encore Poison Ivy. On y traite aussi de la dimension mythique de Batman, qui à l’image d’Elvis pourrait faire fortune rien qu’avec son costume. Le réalisateur qui reconnaît que le film fut un échec, avoue ne pas s'en faire pour l’avenir de la franchise, qui elle est éternelle - du moins le juge-t-il.
Au-delà de Batman
Comme sur les trois premiers disques, on retrouve dans Au delà de Batman : les décors (10.00 minutes), les véhicules (9.55 minutes), les costumes (12.13 minutes), le maquillage (9.23 minutes) et enfin les effets visuels (9.02 minutes).
Batman : Les Héros
Batman (3.33 minutes), Robin (3.08 minutes) et Batgirl (2.34 minutes)
Batman : Les Méchants
Mr. Freeze (3.24 minutes), Poison Ivy (2.30 minutes), Bane (2.09 minutes)
Scène inédite : L’amour perdu de Alfred (SD – 0.45 minutes)
Bande-annonce et Clips Vidéo
Conclusion et Screenshots HD
Conclusion
Batman & Robin n'est pas un très grand film. Techniquement toutefois, Warner Home Vidéo nous offre une prestation somme toute très plaisante, clôturant sous une note plutôt colorée la tétralogie 89-97.
ScreenShots HD (Extraits redimensionnés en 1280 x 720 pixels et encodés au format .jpg)