Test Blu-Ray : Hancock
Publié le par la Rédaction
Les films de super-héros ne manquent pas à l’appel. Batman, Spiderman ou encore Superman ont tour à tour imposé leur univers au cinéma avec plus ou moins de succès. Hancock, s’il se revendique clairement en tant super-héros, reste bien différent de la moyenne. Car le personnage interprété brillamment par Will Smith est très atypique dans sa forme, redoublant l’intérêt de ce film réalisé par Peter Berg en 2008.
Les grandes aventures héroïques génèrent toujours une fascination et un attrait pour le grand public, non pas forcément pour leur simplicité, mais parce que les épreuves auxquelles se confrontent les personnages ont tendance à toucher directement la sensibilité du spectateur. Ces épreuves par leur dimension symbolique se dotent souvent d’une portée universelle qui les rendent fascinantes aux yeux de chacun. Le héros suit générallement, sous des formes certes différentes, un même et unique parcours initiatique à l’issu duquel il accomplira son destin c’est à dire atteindra un stade ultime de maturité intérieur (l’objet symbolique des trésors et des quêtes héroïques).
Si l’aventure d’Hancock est atypique dans le sens où le héros est doté dès l’entame du film de pouvoirs extraordinaires qui le différencient très rapidement de la norme commune, le parcours du héros que nous sommes invités à découvrir au travers cette histoire est finalement similaire aux grandes œuvres mythologiques. Un héros, Hancock, doté de capacités surnaturelles, souffre d’être prisonnier de son ego et de ne pas être maître de ses propres pouvoirs. Entraînant des dégâts publics irrévocables par son manque de maîtrise (emprise de l’alcool) et par ses actions, il est de fait impopulaire, rejeté par la société toute l’entière. Engagé sur la voie de l’éveil par un guide spirituel en la personne de Ray Embrey (un conseiller en relation public qui nous est même volontairement présenté comme un agent du « cœur »), il apprendra à maîtriser ses capacités, à se débarrasser de son ego en vue d’accomplir pleinement le rôle auquel il est destiné : sauver la vie des gens. En reprenant peu à peu le contrôle de lui-même et de son image, Hancock fera alors la découverte de son parfait opposé : le personnage féminin de Mary, elle-même dotée de pouvoirs extraordinaires. C’est en assimilant le lien qui l’unit à son opposé féminin qu’Hancock parviendra à achever sa quête héroïque.
Ce héros de prime abord orgueilleux, solaire et solitaire (symbolique de l’aigle dans Hancock est omniprésente) aura vaincu à l’issu de cette aventure ses propres démons. Il aura assimilé la part inconsciente qui est en lui (figure effacée, féminine et lunaire de Mary) et acquerra ainsi la maîtrise de lui-même c'est-à-dire concrètement ses aptitudes, ses pouvoirs de super-héros qui occasionnaient au début de cette aventure de fâcheux dégâts.
Atypique car présenté au début de son parcours en tant qu’ange déchu / héros bourré, Hancock est malgré tout classique au travers de son cheminement initiatique. Peter Berg a conçu un film dans tous les cas d’une grande cohérence psychologique ce qui n’est pas pour nous déplaire.
La suite du test Blu-Ray est à lire en page suivante :
Caractéristiques
Vidéo : Transfert 1080p MPEG-4 AVC (Débit moyen de 24690 Kbps) / Format 2.35
Audio : Anglais et Français en Dolby TrueHD 5.1 (Débit moyen de 1550 Kbps)
Sous-Titres : Multiples
Bonus : Journal du tournage (Bonus View), "Super-Héros" : le making-of d'Hancock, Elaboration du film, Un héros à effets, Des bosses et des bleus, Home Sweet Home, Costumes sur mesure, De simples mortels, D-Box, BD-Live, Films-annonces
Qualité Technique
Vidéo
De belles prestations sont offertes avec ce pressage haute définition. En tant que personnage solaire, Hancock bénéficie sans surprise d’une température colorimétrique très chaude et chaleureuse. La luminosité est satisfaisante et les contrastes demeurent très appuyés. Il faudra s’accommoder à des blancs parfois diffus mais rien de grave. Les plans tournés en extérieur-jour offrent une large palette de détails. Les couleurs sont dans l’ensemble éminemment saturées mais l’aspect varie suivant les scènes et les teintes accompagnent assez idéalement l’évolution du personnage. Aux teintes chaudes et enivrantes du début de film s’opposent ainsi les teintes froides et bleutées des scènes où Hancock passe quelques jours en prison et l’atmosphère s’adapte bien aux états d’âme du personnage. La pellicule exploitée possède le charme de l'argentique. En ce sens, on est amené à découvrir un léger grain sur l’ensemble du long métrage sans que cette présence ne vienne contraster avec l’aspect éminemment moderne associé à un usage intense d’effets visuels. Ce transfert séduit dans son ensemble, même si l'on aurait apprécié un rendu un peu plus naturel. Mais bon Hancock reste un film de super-héros après tout !
Audio
Sony propose pour la VO et la VF une piste en Dolby TrueHD 5.1 qui remplit avec efficacité ses objectifs. En ce sens, le mixage se veut plutôt dynamique durant les scènes d’action et plus réservé durant les autres passages. Les voix arrières savent se montrer expressives lorsqu’il le faut : séquence de début de film notamment, envolées d’Hancock jusqu’aux multiples confrontations entre époux super-héros. Atmosphère apocalyptique (tornade impressionnante), ambiances, élans musicaux, et effets de films y sont véhiculés avec efficacité durant les moments les plus actifs. L’immersion 5.1 se fait donc ressentir mais aurait mérité d’être renforcée à quelques moments. Les dialogues quant à eux ne manquent pas d’intelligibilité et sont bien positionnés dans l’espace multi-canal. Les basses se montrent bien engagées et profondes. L’éditeur délivre un bon mixage qui à l’image du film ne déçoit pas.
Bonus
Deux versions du film : Cinema et Non Censurée
Journal du tournage : Picture in Picture
Sony tire profit de la technologie Bonus-View et nous délivre un document intéressant à consulter en image dans l’image. Ne vous attendez pas à un making-of. On y découvre simplement le tournage dans ses coulisses : cascades, anecdotes de plateaux, conception des scènes…
« Super-Héros » : le making-of d’Hancock (HD – 12.51 minutes)
Si l’on peut apprécier l’exhaustivité des ambitions de ce documentaire, force est de reconnaître que l’on assiste davantage à un document promo où l’on porte un regard admiratif vers nos acteurs sans objectivité aucune. Will Smith accorde toutefois une belle interview et délivre quelques traits importants de son personnage.
Elaboration du film (HD – 15.11 minutes)
Décomposé en plusieurs séquences, on y découvre comment ont été conçues les principales scènes du film (prévisualisation 3D, tournage et effets visuels).
- Prise de travail
- Braquage de la banque
- Poursuite du vus
- Rencontre avec Ray
- Hancock en prison
- Mary face à Hancock
- Fusillade dans la boutique d’alcools
- Bagarre à l’hôpital
Un Héros à effets (HD – 8.15 minutes)
Tout le talent de John Dykstra : le maître des effets visuels.
Des bosses et des bleus (HD – 10.28 minutes)
Toutes les scènes ne sont pas virtuelles et ont nécessité d’importants trucages effectués sur plateau. On découvre comment Will Smith a pu voler à l’aide de harnais, comment l’acteur a-t-il pu soulever réellement des voitures…
Home Sweet Home (HD – 10.48 minutes)
Construction, tournage et les décors de la maison de la famille Embrey.
Costumes sur mesure (HD – 8.22 minutes)
Comment ont été pensés et conçus les costumes d’Hancock ? Toutes les réponses sont dans ce document.
De simples mortels : le regard de « Dirty Pete » (HD – 3.57)
Un petit portrait du réalisateur Peter Berg.
N’oublions pas de mentionner la présence de l’interactivité D-Box, BD-Live et quelques bandes annonces.
Conclusion et Screenshots HD
Conclusion
Hancock est un titre intéressant. On pouvait s’attendre à un film de super-héros de plus mais on nous dresse finalement le portrait d’un héros très humain auquel le spectateur peut aisément s’identifier. Sony délivre un très bon transfert d’une haute température colorimétrique et un mixage 5.1 très satisfaisant. Tous les bonus sont présentés en HD et on retrouve aussi les interactivités Bonus View, BD-Live et D-Box. Une édition donc plus que complète !
ScreenShots HD (Extraits redimensionnés en 1280 x 720 pixels et encodés au format .jpg)