Test Blu-Ray 3D : Coraline

'Coraline' est une adaptation d'un conte noir pour enfants conçu par Neil Gaiman. Henry Selick, à qui l'on doit l'excellent 'L'étrange Noël de Monsieur Jack' a conçu le scénario et la réalisation. Et à nouveau : quelle belle réussite ! Très musical, poétique, et envoutant, 'Coraline' vous extirpe pendant une centaine de minutes dans un monde que l'on qualifiera de dangeureusement attirant. Le film a été conçu en 3D relief.

Universal nous offre ce titre - doté au passage d'une très belle bande originale signée du français Bruno Coulais - en Blu-Ray Disc avec le film en HD standard et en HD 3D (anaglyphe). En voici le test complet :

Caractéristiques

Vidéo : Transfert 1080p MPEG-4 VC1 (Débit Moyen de 17218 Kbps) / Format 1.85
Audio : Anglais en DTS-HD Master Audio 5.1 (Débit Moyen de 3349 Kbps / Encodage 24-bit), Hollandais, Français, Allemand, Italien et Espagnol en Dolby Digital 5.1 (448 Kbps)
Sous-Titres : Multiples
Bonus : Film en 2D et 3D, 4 paires de lunettes 3D, 3 pistes vidéo en Picture-in-Picture, Commentaire sur le film avec le réalisateur Henry Selick et le compositeur Bruno Coulais, Scènes coupées, Making-of, La voix des personnages

Qualité Vidéo

'Coraline' est proposé sur ce Blu-ray en deux versions : HD 2D et HD 3D. On aborde dans un premier temps la version classique haute définition.

Il faut tout d'abord préciser qu'à l'instar de 'l'étrange Noël de M. Jack', 'Coraline' est un film qui tire profit du procédé d'animation image par image. En somme, c’est une animation réalisée avec de vraies marionnettes. Celles-ci tout comme les décors sont par contre photographiées numériquement et ajoutés à des effets informatisés. Et comme la plupart des réalisations digitales, le transfert est proche de la perfection. Que dire ? Cette copie propose le film dans une version intacte. Il se conjugue sur notre diffuseur : précision, chaleur et esprit tridimensionnel. La profondeur de champ est splendide avec l'intégralité des scènes bénéficiant d'un aspect 3D que l'on doit à la technologie relief employée par l'équipe du film. On ressent cela dès les premières minutes et sans même avoir besoin de consulter le film avec les fameuses lunettes en carton. Les micro-détails font légion sur ce transfert et rendent hommage à la richesse de l'animation réalisée image par image. Les marionnettes sont succulentes et s’assimileraient même par leur perfection à de la modélisation numérique. Les contrastes sont enchanteurs avec des noirs absolument profonds notamment sur les scènes nocturnes. Mais ce sont surtout les couleurs qui enchantent sur ce Blu-ray.

La palette colorimétrique est très riche et nuancée. Elle compose deux mondes forts différents : quotidien et onirique avec des tons dans le premier cas très ternes et effacés, et dans le second cas des tonalités beaucoup plus riches, des couleurs vives et très saturées. La gamme de couleurs est l'une des richesses de ce Blu-ray et le rendu est toujours très juste, parfaitement associé aux univers opposés dans lesquels le réalisateur souhaite nous immerger. Du jaune de l'imperméable de Coraline qui vient seul faire contraste avec l’univers grisâtre et embrumé du monde réel, aux couleurs étranges et éclatantes (orange, violet) peuplant avec abondance le monde parallèle : tout est absolument somptueux et surtout très enchanteur. L'encodage est ici effectué en MPEG-4 VC1. Il offre une solidité avérée à l'intégralité de ce long métrage.

Un mot sur la version 3D. C’est la technologie 3D anaglyphe conventionnelle qui a été adoptée. Bon…l’effet est amusant quelques minutes mais il est inutile de préciser que cette technologie a fait son temps. Elle a pour défaut de réduire à néant toutes les couleurs du film, le rendu devenant presque intégralement monochrome. C’est amusant pour les enfants mais vite lassant pour les plus grands !

Qualité audio

Côté son, Universal nous offre une piste DTS-HD Master Audio 5.1 (VO) plaisante mais jamais dévastatrice. Il est à noter dans un premier temps la supériorité de la version originale par rapport à la version française. Celle-ci n'est déclinée qu’en Dolby Digital 5.1 448 Kbps/s et peine à rivaliser avec la piste en DTS-HD Master Audio 5.1 aux débits mesurés à 3449 Kbps (encodage 24-bit). Ceci étant dit, il faut reconnaître que cette piste DTS-HD sans être diabolique nous a parue plaisante car toujours cohérente par rapport à l’univers du film qui est fait de marionnettes à la fois émotionnellement vivantes mais qui restent par leurs mouvements saccadés des objets artificiellement animés. Et cette bande son restera marquée par cette même ambivalence : une fluidité musicale suggérant la féérie et l’univers émotionnel de personnages vivants, contrastée à une poudre d'artifices sonores reproduisant sur le plan audio ce que pourrait suggérer visuellement la technique de l'animation image par image.

Calme, le rendu sonore reste velouté grâce à la superbe bande son signée Bruno Coulais. Et les effets purement scéniques (un coup de tonnerre, un tir de canon produisant une barbe à papa, le passage d'un chien chauve-souris…) viendront uniquement ponctuer une bande son naturellement musicale, suggérant avant tout le rêve qui est ici le voyage intérieur d’une petite fille. On est dans un monde onirique avant tout et on nous en extirpe par quelques effets 5.1 toujours très localisés. Ces effets transiteront d’abord au travers de l'axe frontal mais la scène arrière, qui n'est pas employée en permanence sur ce long métrage, parviendra à tirer son épingle du jeu en assurant une présence furtive et accessoirement étonnante. On parlera d’une bande son cohérente qui attention ne fait jamais preuve d’une dynamique pleinement dévastatrice et d’un registre grave ultra rigoureux. La spatialisation reste simplement large et évoque la profondeur de champ délivrée par la tridimensionnalité des images. Sans être une bande son énormissime : on a aimé !

Bonus

Le film en 2D et en 3D (Avec 4 paires de lunettes incluses)

Il ne fallait pas l’oublier…

Commentaire sur le film avec le réalisateur Henry Selick et le compositeur Bruno Coulais

U-Control

L’option U-Control est très généreuse en bonus Picture-in-Picture. Au choix, on peut consulter :

- Visites et séances d’enregistrement (interviews et enregistrements de la part des acteurs doubleurs)
- Mode incrustation (l’envers du décor)
- Mode incrustation Animation (storyboard principalement)

Un bon point : tous les bonus consultés en Picture-in-Picture bénéficient de sous-titres français. Superbe !

Scènes coupées (SD – 8.50 minutes)

Chaque scène est introduite par le réalisateur Henry Selick. Il y a en six au total.

Le making-of de Coraline (SD – 35.58 minutes)

Voilà un très complet making-of qui n’a que pour seul défaut d’être présenté en standard définition. On aborde respectivement l’évolution de l’histoire, la conception des personnages, les séances de doublage, la fabrication des marionnettes, les costumes des marionnettes, la conception des décors, l'animation image par image et les effets spéciaux numériques (brouillard, pluie). On traite aussi dans ce document l’utilisation de la technologie 3D relief car le film 'Coraline' a été diffusé au cinéma en 3D. Le directeur de la photographie aborde comment fonctionne cette technologie dans un film qui a une échelle miniature assez singulière. Il faut savoir que sur ce film chaque image a été capturée par une caméra mais deux fois, une image pour l’oeil gauche, l'autre pour l’oeil droit. Avec une fréquence de 24fps pour chaque oeil, on peut dire qu’une seconde de film a nécessité la production de 48 images.

La voix des personnages (SD – 10.47 minutes)

On retrouve la jeune actrice Dakota Faming (La Guerre des Mondes), et Teri Hatcher (Superman, Desperate Housewives) dans un exercice de doublage toujours délicat.

Conclusion et Screenshots HD

Conclusion

Universal signe une très, très belle édition Blu-Ray Disc. Elle est absolument complète mise à part cette petite VF en Dolby Digital 5.1 (448Kbps) ! Le transfert est magnifique et l’éditeur n’a pas oublié d’intégrer la version 3D. Quatre paires de lunettes sont offertes dans le boîtier. Les bonus en Picture-in-Picture sont nombreux et toujours sous-titrés en français. A cela s’ajoute un making-of plus qu’intéressant et qui abordera, chose positive, les nouvelles technologies 3D relief.

En bref : une édition qu’on vous recommande plus que vivement !

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ScreenShots HD (Extraits redimensionnés en 1280 x 720 pixels et encodés au format .jpg)