Test Blu-Ray : L'Affaire Farewell

'L'Affaire Farewell' est un film réalisé par le metteur en scène français Christian Carion. Il est sorti en septembre 2009 sur nos écrans. Il se concentre sans surprise sur la célèbre affaire éponyme relative à une sombre histoire d'espionnage des années 80 durant laquelle une taupe, infiltrée en plein coeur du KGB, a pu délivrer à la France des documents top-secrets ayant les capacités d'ébranler le bloc soviétique dans un contexte de guerre froide. C'est un film bien intéressant, à la frontière du documentaire et de la fiction. On y retrouve l'ambiance des années 80 et les tensions géopolitiques de l'époque. Le duo Guillaume Canet / Emir Kusturica se révèle plutôt efficace et la richesse du sujet rend d'emblée passionnante cette histoire.

Il s'agit par contre d'un film plutôt neutre, qui ne cherche pas forcément à prendre position ni à dépasser les limites d'une façade médiatique correcte. Là où des longs-métrages tels que 'Raisons d'Etat' de Robert de Niro nous plongeait dans les sombres coulisses des plus grandes confréries élitistes et occultes, américaines, détentrices du pouvoir, infiltrant les grandes sphères de renseignement durant la période guerre froide et post guerre-froide, 'L'Affaire Farewell' se limite à une vision bien moins dramatique des choses, bien moins sensationnelle.

Avis aux amateurs.

Caractéristiques

Vidéo : Transfert 1080p MPEG-4 AVC (Débit moyen de 27924 kbps) / Format 1.85
Audio : Français en DTS-HD Master Audio 5.1 (Débit de 2030 Kbps / Encodage 16-bit)

Qualité Vidéo

'L’Affaire Farewell' (tournage 35mm) tire profit d’un très joli pressage proposé par Pathé. Dans l’ensemble, il est bien difficile de reprocher grand-chose à cette section tant le rendu se montre de très haut niveau. La définition est très poussée sur ce transfert. Les images sont nettes, piquées et plutôt denses. Elles ne manquent aucunement d’évoquer un rendu haute définition et cela dès la première séquence toute métaphorique où l’on aperçoit un grand loup des steppes ; une séquence qui, en passant, constitue une bien belle introduction à l’atmosphère froide et confinée de cette affaire. Le rendu des couleurs n’évoque, au-delà de cette remarque, aucune fantaisie particulière. Les couleurs paraissent neutres, le rendu naturel, l’ambiance presque documentaire. L’image restitue néanmoins un cachet argentique certain. Le grain de l’image parvient à s’infiltrer d’une très juste manière et si quelques plans larges laissent transparaître une granularité plus prononcée sur certains arrière-plans, l’ensemble reste propre, sans le moindre défaut. Les scènes de nuit de début de film, agréablement mises en lumière, sont restituées avec grand soin. Les contrastes sont souvent irréprochables. Pathé nous a donc encore une fois convaincu avec cette très belle présentation à la fois accrocheuse, naturelle et forte d'une compression MPEG-4 au débit ultra-solide frôlant les 29000 kbps de moyenne.

Qualité Audio

Pathé nous propose 'l’Affaire Farewell' dans une version française encodée en DTS-HD Master Audio 5.1 (16-bit). Et il est rare que l’éditeur nous déçoive sur ce terrain. Cette piste s’est montrée durant tout son long vraiment très agréable. Le spectacle se déroule avant tout sur l’axe avant. On peut noter la présence d’une très réaliste stéréophonie frontale, bien assise, solide, nette et plutôt bien définie. Le rendu, bien que frontal, ne manque pas d’ampleur et la bande son fait preuve de transparence, offrant des sonorités claires. Celles-ci savent occuper toute la largeur de la scène et font preuve de limpidité, de simplicité. Il en résulte bien souvent des ambiances réalistes joliment retranscrites. La scène arrière n’est aucunement délaissée sur ce long métrage. Elle est sollicitée lorsque l’espace scénique impose une activité davantage multi-canal (scène de métro à 23.30 pour ne citer qu’elle). Sans en faire des tonnes et malgré un encodage 16-bit, cette piste plutôt fraiche et énergique ne manque pas d’atout et parviendra à vous séduire. A noter : cette jolie séquence rock’n roll qui fait figure d'ovni artistique dans ce long métrage et durant laquelle on retrouve quelques passages de 'Queen Rock Montreal', fort d’une belle dynamique et qui ne manquera pas de réveiller vos enceintes.

Bonus

Commentaire audio du réalisateur
Documentaire « Entre fiction et réalité(s) » (SD -35.37 minutes)
Drôle de choix adopté par l’éditeur. Le documentaire est en HD mais le contenu, source SD, n’a pas été redimensionné. Résultat : l’image est toute riquiqui. On retrouve néanmoins dans ce document Christian Carion qui revient surtout sur son approche personnelle, objective, détachée de l’Affaire Farewell.

Making-Of (HD – 24.03 minutes)
S’ajoute au premier document un Making-Of, où on réaborde quelque part l’approche de Carion et ses recherches, mais où on s’attache davantage à l'objet : le film et sa réalisation. Casting, expérience du tournage et anecdotes...

Galerie photos (HD – 6.21 minutes)

Conclusion et Screenshots HD

Pathé nous propose une très belle édition Blu-Ray Disc. Le transfert est plus que satisfaisant, la piste DTS-HD reste limpide et ouverte pour un film de ce genre, et les bonus (commentaire audio, making-of et documentaire) n'ont pas été oubliés. Que demander de plus ?

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ScreenShots HD (Extraits redimensionnés en 1280 x 720 pixels et encodés au format .jpg)