Test Blu-Ray : All The Boys Love Mandy Lane
Publié le par la Rédaction
All The Boys Love Mandy Lane constitue le tout premier film d’un réalisateur annoncé prometteur au nom de Jonathan Levine. C’est par le biais de ce film indépendant, à petit budget, que s’est fait connaître ce jeune metteur en scène. Cet excellent film peut être considéré à certains égards comme un Slasher Movie. Mais au final, le résultat, admirable sur plus d’un point, est vraiment bluffant pour une première réalisation. Certes, l’histoire est simple et nous rappelle quelques films cultes du genre (Massacre à la tronçonneuse, Vendredi 13) et même des titres abordant la problématique teenage de manière plus sérieuse et dramatique (Elephant). Mais ce scénario n'en reste pas moins étonnant, rien qu'au travers son dénouement.
Mandy Lane est une jeune adolescente fortement séduisante. Désirée par tous les mecs du lycée, jalousée par ses paires, Mandy est invitée à passer un week-end avec ses amis dans un ranch quelque peu isolé. Sexe, alcool, et drogue sont au rendez-vous et la fête bat son plein lorsque les amis de Mandy, un par un, commencent à disparaître. On pénètre alors dans un climat tendu. Puis l'atmosphère devient clairement horrifique. De quelle nature est la menace ? Mandy saura-t-elle s'échapper ?
Rassurez-vous le film de Jonathan Levine dépasse très vite le cliché du simple slasher adolescent grâce à un style mélancolique qui respire progressivement au travers la mise en scène et grâce à de somptueux choix musicaux. L’héroïne est interprétée par la très séduisante Amber Heard. Et c’est elle aussi - enfin son personnage - qui sème, par sa beauté plastique contrastant avec son passé douloureux (Mandy a perdu très tôt ses parents), la zizanie chez le spectateur.
Car la force de All The Boys Love Mandy Lane réside dans sa dimension slasher/anti-slasher, cliché/anti-cliché. Ce film s'appuie en effet dans un premier temps sur des codes bien établis pour semble-t-il mieux les renverser. Certes, ce long-métrage a pour première nature de séduire, divertir. Mais Levine se fait tout de même, en filigrane, le témoin d’une expérience humaine douloureuse : celle du lycée aux Etats-Unis et plus généralement de la jeunesse d’aujourd’hui qui ne semble s'épanouir et s'intégrer qu’en se conformant à des clichés. Entre sexe, alcool et rock'n roll, Levine signe donc un premier film franchement épatant et qui en dit long sur son talent...
Caractéristiques
Vidéo : Transfert 1080p MPEG-4 AVC (Débit moyen de 24753 kbps) / Format 2.35
Audio : Anglais en DTS-HD Master Audio 5.1 (Débit de 1923 kbps / Encodage 16-bit), Français en DTS-HD Master Audio 5.1 (Débit de 2127 kbps / Encodage 16-bit),
Sous-titres : Français
Qualité Vidéo
L’éditeur Wild Side Vidéo signe réellement un transfert correct qui retranscrit avec fidélité les qualités mais aussi, il faut l'avouer, les limites de ce métrage. Le film a été tourné en 35mm. Et il faut bien garder en tête que Mandy Lane reste un film indépendant, à petit budget. Alerte dans son ensemble, la définition est agréable même si, pour être franc, de nombreuses scènes subissent un manque flagrant de piqué. N’est pas forcément en cause le transfert qui reste fidèle mais plutôt l’immaturité du métrage. Par exemple, la mise en point n’est pas toujours pleinement effectuée. Elle se montre à plusieurs reprises réellement imparfaite générant un rendu malheureusement plus flouté qu’Haute Définition. La granularité se montre aussi très marquée. Mais l’œuvre a été créée de cette manière.
Pour le reste, la copie se montre extrêmement fidèle retranscrivant les hautes valeurs de contraste dont font l’objet de nombreuses scènes. La palette des couleurs reste large. Les valeurs de saturation sont elles aussi exploitées avec beaucoup d’amplitude avec des scènes aux couleurs très pétantes et saturées, et d’autres beaucoup plus ternes et cinégéniques. Comprenez que Mandy Lane est très stylisé au niveau de son étalonnage. Cette copie ne souffre dans tous les cas jamais de défaut de compression. C’est une réussite d’ensemble. Seule contrainte : adhérer au caractère petit budget du film.
Qualité Audio
L’éditeur nous offre deux pistes encodées en DTS-HD Master Audio 5.1 de qualité. Mais les mixages ne se révèlent pas les mêmes à l'écoute. Là où la VO se montre positive, réaliste et homogène, la VF se montrera moins naturelle et sur certaines séquences, elle subit la perte de nombreuses sonorités (ambiances et atmosphères) qui font le relief de la version originale. Prenez le chapitre 3 au cours duquel nos amis partent ensemble en voiture. Toutes les sonorités contextualisant la scène (passages de voiture, moteur du véhicule…) sont malheureusement absentes sur la VF. Pour le reste, ce sont deux pistes de très bonne facture faisant preuve d’une redoutable gamme dynamique. Cela se ressentira clairement au niveau des coups de feu qui sont retranscrits avec une agressivité et une transparence exceptionnelles. Ces coups de feu, souvent invisibles à l'écran, génèrent de véritables sursauts acoustiques parfaitement adaptés au type du Slasher et qui risquent de vous surprendre. En clair : une franche violence sonore développée lorsque nécessaire !
L’ouverture de la scène frontale est de qualité et les passages musicaux bénéficient d’une très belle occupation de l’espace 5.1. La scène arrière est active (les ambiances sophistiquées de lycée sont perceptibles sur ce terrain dès l’entame du fim). Par la suite, le potentiel surround aurait pu être davantage exploité. Mais le rendu, dans l’ensemble, demeure aéré. Autre excellent point à ajouter : la très efficace réponse en fréquence. Le caisson est sollicité d’une telle manière qu’il vous tient en haleine dès l’entame du film avec l’apparition du logo et de la goutte de sang, qui tombe symboliquement à l'écran en retenant très vite votre attention grâce à des basses venues d'outre-tombe. Cela reste une excellente section et on ne peut que féliciter l’éditeur d'avoir proposé deux pistes dénuées de pertes compressives.
Bonus
Interview de Jonathan Levine (SD - 27.55 minutes)
Il s'agit d'une excellente interview qui nous permet de découvrir ce jeune prodige qu'est Jonathan Levine. Celui-ci revient avant tout sur son expérience de jeune cinéaste : sortant de l'école de cinéma, abordant un premier long-métrage. Il revient sur de nombreux éléments du film (références, subtilités de la mise en scène, importance des choix musicaux, réception du film...).
Interview d’Amber Heard (SD - 14.22 minutes)
Autre interview qui va ravir les blurayphiles.... On admire d'abord et bien sûr la beauté de cette jeune femme. Elle revient très abondamment sur son personnage avant d'aborder plein d'autres choses : son parcours, sa jeunesse, son quotidien, ses ambitions pour l'avenir en tant qu'actrice voire plus. Amber Heard nous confie même qu'elle souhaiterait devenir productrice...
DTS-Check et BA
Conclusion et Screenshots HD
Conclusion
Pour un premier film, Jonathan Levine fut vraiment remarquable avec All The Boys Love Mandy Lane, un slasher pour ados qu'on vous recommande très chaudement de découvrir. Will Side signe une édition très honnête dans la mesure où le transfert restitue l'oeuvre avec ses qualités et ses faiblesses et que la VF, tout comme la VO, bénéficie d'une piste DTS-HD Master Audio 5.1. C'est sans hésitation qu'on vous recommande donc cette édition Blu-ray.
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