Test Blu-Ray : Rec 2
Publié le par la Rédaction
Suite au succès du premier film et à l'enthousiasme suscité à l'égard de ce dernier auprès des spectateurs espagnols, difficile, pour les deux réalisateurs Jaume Balaguero et Paco Plaza, de résister à la tentation de mettre en scène une suite à Rec, film d'horreur caméra au poing qui avait fait sensation en 2007. L'idée a germé, la technique est restée la même, mais le genre a beaucoup évolué. Rec 2 : c'est certes la suite directe de Rec premier nom. Mais les deux créateurs n'ont pas voulu se contenter d'une suite grossière sans changer de style. Ils ont évolué et nous proposent de suivre leur sombre histoire d'infection sous un angle différent, plus musclé; un peu à l'image de ce qu'avait effectué James Cameron avec Aliens, la suite du long métrage de Ridley Scott.
L'histoire de Rec 2 fait donc suite, sur le plan temporel, à la fin du premier film. Après que les autorités aient mis en quarantaine l'immeuble infecté ayant fait prisonnière la journaliste Angelà Vidal et l'équipe de pompiers, personne ne sait vraiment ce qui se passe à l'intérieur. Une équipe GIGN part investiguer et nettoyer les lieux. Elle se voit tout de même accompagnée sur place d'un médecin, seul homme capable de comprendre ce qui se passe. Mais l'infection se révèle finalement d'une nature démoniaque bien plus sombre et étrange qu'escompté...
Rec 2 est peut-être moins terrifiant que le premier film. Le style davantage musclé et la présence rassurante d'un corps de GIGN vient quelque part alléger la charge horrifique qui faisait la force du premier film. Au moins durant la première partie. Car sur la seconde, les deux créateurs se sont concentrés davantage sur cette histoire de possession qui culmine vers une fin imprévue et prodigieuse. Cette fin offre au passage une excellente ouverture à la réalisation d'un troisième volet qui s'annonce très ambitieux. Là où Rec 2 reste par contre un gros succès : son originalité. La mise en scène est véritablement excellente. Le concept de prise de vue à la première personne est suramplifié sur ce second volet grâce à l'utilisation de multiples caméras, un gros travail effectué au niveau du mixage audio, et grâce à quelques artifices visuels tout droit tirés de l'univers des jeux vidéo de shoot à la première personne (ce qui nous évoque le travail effectué par Neveldine et Taylor dans Ultimate Game). L'originalité de la mise en scène, l'excellent scénario, la fin prodigieuse, et le souci de proposer une expérience innovante de la part de Jaume Balaguero et Paco Plaza, font de Rec 2 une réussite. Un film donc différent du premier mais tout aussi original...
L'édition Blu-ray est signée Wild Side.
Caractéristiques
Vidéo : Transfert 1080p MPEG-4 AVC (Débit moyen de 27915 kbps) / Format 1.85
Audio : Espagnol en DTS-HD Master Audio 5.1 (Débit de 2205 kbps / Encodage 16-bit), Français en DTS-HD Master Audio 7.1 (Débit de 2993 kbps / Encodage 16-bit)
Sous-titres : Français
Qualité Vidéo
Suite directe de Rec premier du nom, Rec 2 n’est pas simplement qu’un film d’horreur. La saga est passée, selon les souhaits des deux créateurs, du genre horrifique au film d’horreur-action et la présentation se veut un peu plus sophistiquée et soignée que sur le premier volet. Tourné en numérique, principalement caméra à l’épaule, Rec 2 adopte toujours les principes qui avaient fait le succès du premier film : prises de vue immersives à la première personne, tournage sur le vif dans des conditions d’éclairage difficiles et une captation effectuée en numérique. Le film dispose néanmoins d’une excellente définition, révélée dès les premières scènes synonymes d’arrivée de l’équipe GIGN dans l’enceinte de l’immeuble infecté. Le niveau de définition variera bien sûr plus tard, selon les circonstances plus ou moins éprouvantes de l’histoire, conditions d’éclairage, et choix artistiques. Aucun défaut en tout cas à signaler sur ce registre, les baisses de piqué, tout comme l’apparition de bruit vidéo, étant davantage associées à l’œuvre elle-même qu’au transfert. Les contrastes se veulent davantage lisibles que sur le premier volet, avec des noirs bien plus appuyés. L’encodage en MPEG-4 AVC est toujours admirable affichant un débit moyen de 27915 kbps. Les effets spéciaux ont gagné également en sophistication. L’étalonnage des couleurs s’est montré très naturel, contribuant à forger ce côté réaliste et expérimental – deux marques de fabrique de la saga Rec. Si l’on accepte les partis pris de l’œuvre, le rendu visuel très éprouvé et l’infernale instabilité des prises de vue, on peut dire que c’est une excellente présentation, incontestablement plus définie et sophistiquée visuellement que Rec numéro 1.
Qualité Audio
Remarque identique au niveau des prestations audio. Rec, offert en DTS-HD Master Audio, bénéficiait d’un mixage très frontal et sollicitait finalement peu la scène arrière. Et bien, il n’en est rien pour Rec 2. Rec 2 propose bel et bien une expérience acoustique de très haut calibre. La piste VO DTS-HD Master Audio 5.1 sollicite clairement l’ensemble des canaux et le niveau de mobilité des sonorités se montre impressionnant. La scène arrière bénéficie d’une activité vraiment excellente, renforçant le côté immersif déjà suscité par les prises de vue à la première personne. Très réalistes, les sonorités viennent de tout bord, basculent d’un espace à un autre en fonction des mouvements du cameraman et des ambiances qui composent le champ et l’hors-champ. L’expérience est amusante et évoque quelque part celle des FPS (tir à la première personne) sur consoles de jeu. Autre élément d’importance : le caisson de basse qui tire profit d’une robuste activité. Le registre grave descend véritablement à des profondeurs ténébreuses sur ce film. On peut souligner la présence d’appuis massifs, violents, et de charges d’infras venant teinter d’une tension inconsciente - mais palpable - la pénible démarche d’exploration de l’équipe GIGN. Les sonorités sont précises et immédiates, les voix toujours parfaitement captées et diffusées, la dynamique robuste et agressive. C’est excellent.
La VF est proposée en DTS-HD Master Audio 7.1. On y gagne ici l’apport de deux canaux centraux arrières. Mais très honnêtement : difficile de s’accoutumer avec ce doublage, qui comme sur le premier volet, fait perdre beaucoup toute la spontanéïté du jeu des acteurs, spontanéïté qu'on peut considérer comme la saveur première de ces films tournés sur le vif, caméra au poing ou à la première personne.
Bonus
Making-of (SD – 1H53 minutes)
Difficile très honnêtement de faire plus long et complet que ce document. Proche des deux heures, ce making-of est un véritable making-of au sens pur du terme. Il aborde tout, se veut exhaustif, intéressant et bourré d’anecdotes. Il est découpé en plusieurs parties abordant : les extérieurs, le GIGN, et les personnages (DR Owen, ados, infectés, Angela Vidal, et la fameuse Meideiros).
Sur le vif (SD – 53.18 minutes)
On aborde ici le tournage de 3 séquences. Retour donc sur le plateau avec toute l’équipe du film. Ce document nous permet vraiment d’assister au tournage, comme si on y était.
- Séquence 23 : Ascension et chute du voisin
- Séquence 22 : Quel boucan dans l’appartement du haut
- Séquence 47 : Qu’est-il arrivé à Jennifer ?
L’envers du décor (SD – 8.45 minutes)
Retour sur les décors du film, qui sont les mêmes que sur le premier volet avec quelques extensions...
Scènes coupées et alternatives (SD – 7.22 minutes)
- La poupée gonflable
- L’attroupement
- L’interview CNN
- L’attaque de Martos
- Le retour d’Alex
Bande annonce (SD - 1.27 minutes)
Conclusion et Screenshots HD
Conclusion
Rec 2 s'offre une excellente édition. Cette oeuvre numérique s'offre un transfert 1080p d'excellente qualité, la VO DTS-HD est monumentale et en supplément Wild Side propose une VF en DTS-HD 7.1 pour ceux et celles qui ne supporteraient pas les voix espagnoles originales. Les bonus sont ultra-complets (plus de 3H de suppléments). Une très grosse édition !
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Screenshots HD (Extraits redimensionnés en 1280 x 720 pixels et encodés au format .jpg)