Test Blu-Ray : Backdraft

Demandez aux différents corps de sapeurs-pompiers le titre du film hollywoodien qui représente à leurs yeux le plus bel hommage ? Ils vous répondront sans l'ombre d'un doute Backdraft, un film poignant portant sur la vie, le travail et les exploits de ces héros en uniforme qui risquent tous les jours leur vie au service des autres. Ce film a été réalisé bien avant le drame du 11 septembre 2001, ayant été mis en scène en 1991 par Ron Howard. Il reflette par excellence l'essence ainsi que les grandes valeurs du métier de pompier. Sa mythologie en quelque sorte...

Petite merveille de cinéma populaire, Backdraft fut considéré comme une grande réussite étant à la fois émouvant, spectaculaire, et porté par un scénario richement construit ainsi qu'une mise en scène maîtrisée par les mains de Ron Howard. Plus que tout, ce film représente une très belle histoire de fraternité.

Kurt Russell et William Baldwin sont tous deux irréprochables. Hans Zimmer signe aussi une de ses plus emblématiques bandes originales. A cela s'ajoute la prouesse technique d'un tournage dangereux, effectué à une époque où les flammes ne pouvaient pas encore être générées de façon numérique. Backdraft est à nos yeux un film souvenir, qui a marqué l'histoire du cinéma américain et qui, malgré quelques défauts (quelques scènes clichés il faut le reconnaître...) a le mérite d'accrocher, de surprendre et d'émouvoir pleinement le spectateur. On aime !

Caractéristiques
Vidéo : Transfert 1080p MPEG-4 VC1 (Débit moyen de 17936 kbps) / Format 2.35
Audio : Anglais en DTS-HD Master Audio 5.1 (Débit moyen de 4373 kbps / Encodage 24-bit),
Français, Allemand, Italien, Japonais et Espagnol en DTS 5.1 (768 kbps / 24-bit)
Sous-titres : Anglais, Chinois, Danois, Néerlandais, Français, Allemand, Grec, Islandais, Italien, Japonais, Coréen, Norvégien, Portugais, Espagnol et Suédois

Qualité Vidéo

Backdraft a été tourné en 35mm en 1991. Le film fut commercialisé au format HD-DVD en 2006. Ce qu’il faut retenir, c’est l’idée que l’éditeur s’est appuyé sur un master qui n’a pas été récemment dépoussiéré ni réanimé. Et le résultat se montre donc perfectible. Ce qui déçoit quelque peu, c’est le niveau de définition positif certes, mais très aléatoire pour un film tourné en 35mm. Beaucoup de séquences se montrent douces, et le niveau de détails ne se présente pas assez enjoué pour se réclamer totalement "haute définition". Les points positifs restent nombreux malgré tout. Les couleurs semblent justes et les rouges feu rendent absolument fantastiques. Les contrastes eux-même sont lisibles, en toutes circonstances, et les noirs affichent une profondeur très correcte. Aucune faute d'encodage non plus à remarquer. Globalement, le pressage fait preuve d’un niveau de propreté "raisonnable". Il n’y a pas de granularité excessive à déplorer. Par contre, des poussières et des poils pellicule s’invitent à l’écran à de trop nombreuses reprises; preuve d’un nettoyage récent ou digne de ce nom aux abonnés absent.  C’est donc une présentation satisfaisante sur de nombreux aspects, mais vieillotte en termes de détails et de finition pour un Blu-ray commercialisé en 2011.

Qualité Audio

La section audio s’en tire heureusement bien plus favorablement. La version originale est proposée en DTS-HD Master Audio 5.1, 24-bit. Nous avons mesuré son débit moyen à 4373 kbps. Et c’est globalement une réussite. Applaudissons dans un premier temps le travail effectué sur le design sonore. Les sonorités de flammes sont absolument éblouissantes sur ce métrage, très créatives, évocant à la fois une dimension réaliste et spectaculaire, mais aussi un aspect ésotérique et fantastique, que de grands ralentis visuels viennent accompagner et suramplifier. Les différentes flammes sonores, plus ou moins subtiles et explosives, reflètent parfois directement le paysage inconscient des différents personnages, telles des manifestations de forces intérieures à maîtriser par ces derniers. D’ailleurs, le niveau de définition affiché par ces sonorités est remarquable et très évocateur (des grandes flammes épaisses et dangeureuses, en passant par les souffles scélérats attisant les incendies jusqu’aux torsions de petites flammes vicieuses et serpentines). C'est de ce point de vue une bande son remarquable.

L’intégralité de la scène sonore est exploitée sur ce métrage. Il faut par contre attendre les séquences d’action – c'est-à-dire de voir débarquer les pompiers sur le terrain – pour apprécier les ressources de cette piste lossless DTS-HD. On peut y noter une dynamique cossue et une scène arrière puissante, volumineuse, capable de vous envelopper réellement et vous faire tourner la tête à plusieurs reprises. Les autres scènes, qui présentent les pompiers dans leur vie quotidienne, s’affichent en retrait. Le rendu y est très canalisé sur la frontale.

Globalement, cette version DTS-HD est une très belle surprise, et présente ce mixage de manière intacte, avec ses qualités, dont son excellente bande originale (Hans Zimmer) et son design sonore, et ses limitations d’époque. Comparativement à la VO, la VF, n'est proposée qu'en DTS mi débit. Elle se montre à l'écoute moins développée que la version DTS-HD avec des sonorités moins percutantes, épaisses voire dangereuses. Quel dommage que Universal ne propose jamais de VF en HD...

Bonus

Introduction de Ron Howard (SD - 2.52 minutes)
On se rend vite compte qu'il s'agit d'une introduction pour la précédente édition DVD. Ron Howard revient rapidement sur ses souvenirs de tournage et le défi de mettre les personnages face à des flammes, à l'époque où les effets spéciaux numériques n'étaient pas encore suffisamment réalistes.

Scènes coupées (SD - 43.10 minutes)
Un gros paquet de scènes coupées présentées en standard définition. Il y a tout de même 42 scènes additionnelles à découvrir dans ce module.

Le développement de l'histoire (SD - 15.00 minutes)
Retour sur le script et les principaux thèmes du film. On retrouve non seulement le réalisateur mais les acteurs et même le compositeur.

La mise en place de l'équipe (SD - 19.09 minutes)
Retour sur le casting. On retrouve les acteurs sur les plateaux de tournage. Sont abordés la collaboration entre Ron Howard et Kurt Russel, l'entraînement physique des acteurs, ou encore la collaboration avec le département des pompiers de Chicago.

Les cascades explosives (SD - 14.41 minutes)
Tout est dans le titre...

La création du méchant : le feu (SD - 12.51 minutes)
Retour sur la volonté de Ron Howard de traiter le feu en post-production. Mais finalement, l'équipe technique a su trouver les ressources nécessaires pour maîtriser directement les flammes sur sur le plateau.
Les flammes vues dans Backdraft n'avaient donc rien de virtuel. Aucun incident n'a été heureusement enregistré durant le tournage !

Pompiers et évènements réels (SD - 8.58 minutes)
Un hommage rendu au corps de métier des pompiers.

Conclusion et Screenshots HD

Conclusion

Backdraft s'impose comme une édition Blu-ray Disc avec des hauts et des bas. Le transfert n'est pas totalement satisfaisant laissant respirer de nombreuses poussières pellicule et offrant un niveau de définition en deçà de nos attentes. Par contre, la bande son DTS-HD se veut excellente et les bonus nombreux et enrichissants. Les fans de Backdraft pourront aisément se satisfaire de ce disque, bien meilleur que l'édition DVD d'auparavant. Mais c'est loin d'être une édition Blu-ray irréprochable.

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Screenshots HD (Extraits redimensionnés en 1280 x 720 pixels et encodés au format .jpg)