Test Blu-Ray : L'homme qui voulait vivre sa vie

L'homme qui voulait vivre sa vie est le quatrième long métrage d'Eric Lartigau, un réalisateur français à qui l'on doit par exemple "Prête-moi ta main". Ce film, sorti en salle en 2010, est en fait une adaptation d'un célèbre roman éponyme de Douglas Kennedy publié en 1998.

On y suit la sombre aventure d'un homme, Paul Exben, interprété par Romain Duris, qui a tout pour être heureux. Il dispose d'une confortable situation professionnelle, d'une jolie femme et deux beaux enfants. Avocat d'affaires, rêvant sans y croire d'être photographe, son avenir professionnel semble être assuré. Quand soudain... En un instant, tout va effectivement basculer. Un sombre accident va amener Paul Exben à changer complètement de vie et d'identité. Hanté par la peur d'être poursuivi, démasqué, Paul se donne toutefois les moyens de réaliser son rêve : vivre de la photographie. En a-t-il le talent ? Sera-t-il rattrapé par le passé et la culpabilité d'avoir abandonné les siens ?

L'homme qui voulait vivre sa vie est un drame psychologique. C'est un film sombre mais aussi porteur d'espoir. Il touchera énormément les spectateurs. Son thème central est la quête d'identité.

On n'attendait très sincèrement pas grand chose de ce film. Et la surprise est d'autant plus conséquente ! D'abord parce que l'adaptation sur grand d'écran de ce roman américain est réussie. Elle a été approuvée par l'écrivain. Le film tire profit par ailleurs d’une mise en scène sobre, judicieuse, avec une photographie qui s'est se montrer par moment très soignée, léchée. L'interprétation des acteurs est quant à elle succulente. Les thèmes du roman dont cette fameuse quête d'identité et les sentiments qui y sont associés (peurs, espoirs...), respirent au travers l'ambiance générale du film. A cela s'ajoutent des choix pertinents de mise en scène dont celui de se concentrer sur le visage de Romain Duris.

Le Blu-ray sera disponible dès le 9 mars chez Europa.

Caractéristiques
Vidéo : Transfert 1080p MPEG-4 AVC (Débit moyen de 24983 kbps) / Format 2.35
Audio : Français en DTS-HD Master Audio 5.1 (Débit moyen de 3331 kbps / Encodage 24-bit)
Sous-titres : Français (Malentendants)

Qualité Vidéo

Tourné en 35mm, L’Homme qui voulait vivre sa vie est proposé dans un transfert 1080p, encodage MPEG-4 AVC au débit moyen de 24983 kbps. Commençons d’abord par les qualités de ce rendu vidéo. L’encodage s’est montré solide, sans présenter de traces ou de défauts de compression. Dans l’ensemble, le niveau de détail est tout à fait conforme à ce que l’on attend d’un Blu-ray issu d’un film récent tourné en 35mm. Les images sont fines, denses. Le piqué s’est se montrer idyllique sur de nombreuses séquences (extérieurs parisiens…). L’étalonnage des couleurs est superbe lui-aussi. En attestera ce superbe plan sur lequel un gymnaste s’adonne à son exercice favori : la barre fixe.

A l’opposé, il faut reconnaître que toutes les scènes ne se valent pas en termes de lisibilité. Elément intrinsèque ou non à la photographie, ou à mettre en relation à des thématiques développées (quête et fuite d’identité du protagoniste…), les contrastes manquent parfois de matière. Des scènes, situées dans l'obscurité voire la semi-obscurité, en tout cas faiblement exposées, pâtissent d’un manque de lisibilité, de brillance. Il faudra s'y faire ! Le grain image quant à lui est présent mais n’altère en rien la qualité du visionnement. Globalement, c’est donc un transfert de qualité, qui sait offrir de très belles images. Mais le rendu de certaines scènes se montre parfois sombre, fragile, à l’image du personnage principal que l’on suit à l’écran.

Qualité Audio

Europa propose une unique mais efficace piste DTS-HD Master Audio 5.1 (VF) encodée en 24-bit. Pas une piste spectaculaire en soi mais une bande son qui s’impose avec ses qualités. D’abord la reproduction des voix est très pertinente, reflétant une prise de son réaliste. La bande son occupe avant tout l’espace frontal et globalement, y siège une dimension naturelle, proche de celle d’un documentaire. Les dialogues y sont prioritaires et peu d’effets spectaculaires en soi ont été remarqués. L’activité de la scène arrière restera secondaire. A noter tout de même que quelques passages, davantage créatifs sur le plan 5.1, évocant l'univers intérieur du protagoniste (ses peurs, ses soupçons, ses souvenirs...), laissent respirer quelques jolies hausses de décibels. Un très bel effort...

Bonus

Interview de Douglas Kennedy et Eric Lartigau (HD – 6.06 minutes)
L’auteur Douglas Kennedy était le premier spectateur de l’adaptation cinématographique de son roman. On retrouve dans ce document une interview de l’auteur et du réalisateur. Les deux hommes abordent les différences entre l'univers d'un roman et d'un film. Ce sont deux mondes différents. En tout cas, ce qui ressort de ce doc, c'est que l'écrivain est véritablement tombé sous le charme de ce long métrage.

Rencontre Eric Lartigau, Roman Duris, Marina Foïs (SD – 20.16 minutes)
Une interview de Laurent Weil, journaliste cinéma pour Canal+. En réalité, ce sont deux interviews distinctes qui sont mélangées. L'une porte sur le couple d'acteurs. L'autre sur le réalisateur.

Making-of (HD – 47.42 minutes)
Gros et bon making-of. On nous plonge directement avec les acteurs sur le tournage des différentes scènes. Beaucoup d’anecdotes et tout cela respire la bonne ambiance !

Photos (HD – 1.30 minutes)
On retrouve ici un diaporama des photos que le personnage réalise dans le film. Elles sont signées en réalité d'un véritable photographe professionnel : Nicolas Guiraud.

Projets d’affiches (HD – 1.06 minutes) et Storyboards

Développement photo : Exercice pratique
C’est un bonus interactif et inédit. On vous propose de développer en live des photos dans un labo (virtuel). C’est un questionnaire interactif en 6 étapes qui reconstitue les phases du développement de photos. De quoi se mettre dans la peau du personnage Grégoire Kremer…

Conclusion et Screenshots HD

Conclusion

L'Homme qui voulait vivre sa vie est un très beau film français, sombre, singulier et qui tient en halène de bout en bout le spectateur. L'édition Blu-ray Disc est à l'image du film. Malgré quelques scènes en basse lumière fragiles en termes de contrates, le transfert se veut de qualité. La VF est présentée en DTS-HD Master Audio 5.1. Les bonus sont nombreux, enrichissants et pour la plupart présentés en HD. En supplément, s'est inséré un bonus inédit qui vous permet de développer des photos de façon interactive. Une très belle édition...

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Screenshots HD (Extraits redimensionnés en 1280 x 720 pixels et encodés au format .jpg)