Test Blu-Ray : Tigerland
Publié le par la Rédaction
Synopsis
1971. Des milliers de jeunes américains meurent au Vietnam. A Fort Polk, en Louisiane, des milliers d'autres s'apprêtent à les rejoindre. Ces hommes subissent tous les jours l'épreuve du Tigerland, terrain de simulation des combats dans la jungle. L'arrivée de Roland Bozz dans la compagnie, provocant, désobéissant et indiscipliné, va bouleverser l'ordre établi.
Tigerland est un film à part. Il est doté d'un caractère assez destabilisant. Filmé en 16mm par Joel Schumacher, il s'attache à la vie d'une poignée de soldats lors de leur entraînement sur le territoire américain avant leur exportation au Vietnam. La principale force du film de Joel Schumacher est de ne pas tomber dans le déjà-vu. Il s'attache plutôt à l'état psychologique de ses personnages avant même que ces derniers n'aient vu la couleur du sang au Vietnam. Schumacher a pris des risques aussi. Son film réalisé en 2000 se démarque par son ambiance visuelle très délabrée et par son message, qui n'est pas sans rappeler la première moitié de Full Metal Jacket : que les dommages infligés aux soldats apparaissent bien avant l'apparition des premiers conflits.
Un film surprise venant du réalisateur de Batman & Robin, qui mérite pleinement d'être redécouvert en Blu-ray. La sortie est attendue en France le 15 juin chez Fox.
Caractéristiques
Vidéo : Transfert 1080p MPEG-4 AVC (Débit moyen de 32002 kbps) / Format 1.85
Audio : Anglais en DTS-HD Master Audio 5.1 (Débit moyen de 2684 kbps / Encodage 24-bit), Français et Espagnol en DTS 5.1 (768 Kbps / 24-bit), Portugais et Espagnol en Dolby Digital 5.1 (448 kbps), Tchèque et Hongrois en Dolby Digital 2.0
Sous-titres : Anglais, Tchèque, Danois, Néerlandais, Finnois, Français, Grec, Hongrois, Islandais, Norvégien, Portugais, Espagnol, Suédois
Qualité Vidéo
Tigerland a été filmé à l’époque en 16mm. L’étalonnage des couleurs est très particulier (visuels traités en bleach-bypass assez déstabilisants). Les scènes ont été tournées caméra à l’épaule aussi avec beaucoup de plans out-of-focus, un style volontaire reflétant la sévérité de la formation et la nature instable de la réalité de la guerre. Donc d’emblée, la combinaison de ces trois composantes contribue à offrir des prestations visuelles qu’on qualifiera d’« inconfortables ». Cela n’aurait pas suscité de problème ou de gêne particulière si le présent Blu-ray présentait le métrage tel quel, en respectant voire maximisant les choix artistiques de Schumacher. Seulement, ce n’est pas totalement le cas. D’abord, le master n’est pas totalement nettoyé et on regrette une absence de franc dépoussiérage (points blancs, rayures, poussières sont légion). Plus que tout : on regrette une utilisation sévèrement prononcée d’edge-enhancement couplée à du DNR. Résultat : le grain image se montre plus ou moins accentué selon les scènes. Le niveau de définition est plus ou moins « hasardeux ». Surtout, lignes et contours se montrent accentués de façon trop artificielle sur ce transfert. Un résultat donc malheureusement gênant et peu naturel malgré un solide encodage (MPEG-4 AVC débit moyen de 32 Mbps) ; Une déception en somme !
Qualité Audio
Pas de polémique côté audio même si l’expérience se montre, il faut le reconnaître, peu spectaculaire. L’éditeur propose une VO en DTS-HD Master Audio 5.1 (24-bit) et une VF en DTS mi-débit (comme d’habitude on pourrait ajouter). Nul besoin de s’attendre à une franche démonstration multicanale aujourd’hui en raison d’un mixage peu tourné vers une ouverture acoustique tranchante et dynamique. Les dialogues, prioritaires sur ce métrage, occupent le centre de la scène sonore avec prestance, malgré que certains sonnent relativement sourds, effacés. L’ensemble se montre heureusement équilibré. Par contre, peu de recours extravagant en basses fréquences et la scène arrière manque de présence au-delà de la bande originale qui parvient à ouvrir davantage cet espace et qui se veut mieux répartie sur les différents canaux, enveloppant le spectateur avec plus de conviction. La réponse en fréquence se veut assez uniforme.
La VF, malgré le choix du codec DTS mi-débit, ne démérite pas en comparaison aux prestations objectives de la version originale. Les arrangements et compositions d'ambiances offrent par contre un rendu différent, moins naturel en VF.
Bonus
Commentaire du réalisateur Joel Schumacher
Faire Tigerland (HD - 21.44 minutes)
On donne la parole aux vétérans de la guerre qui reviennent sur leur propre expérience d'entraînement pré-Vietnam.
Joel Schumacher : Voyage à Tigerland (HD - 10.07 minutes)
Un portrait du réalisateur et ses souvenirs du tournage de Tigerland.
Ross Klavant : Ode à Tigerland (HD - 10.55 minutes)
Retour sur l'expérience de Ross Klavant (co-scénariste) et sa rencontre avec Joel Schumacher.
Documentaire (SD - 4.16 minutes)
Featurette promo. Rien de plus.
Session de casting pour Colin Farrel (SD - 6.29 minutes)
Bande annonce et Spots TV
Conclusion et Screenshots HD
Conclusion
Doté d'un style visuel déjà tranché, Tigerland est un film qui souffre en Blu-ray Disc. Avec un master non dépoussiéré, de l'edge enhancement à revendre, et de nombreux plans out-of-focus, difficile très franchement d'être pleinement satisfait devant de telles prestations. Une édition qui permet tout de même de redécouvrir cet ovni cinématographique de Joel Schumacher... mais pas dans les conditions que l'on attendait.
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Screenshots HD (Extraits redimensionnés en 1280 x 720 pixels et encodés au format .jpg)