Test Blu-Ray : 127 Heures

Critique

Assoiffé de liberté, amoureux de la nature et sportif acharné, Aron est dans une quête perpétuelle de sensations fortes. Alors qu'il s'aventure seul dans les magnifiques gorges de l'Utah, Aron va se trouver pris au piège au fond d'un canyon, isolé de tous. Livré à lui-même au coeur de la nature, sans espoir de secours, il va devoir affronter sa vie passée et prendre une décision qui le bouleversera à jamais.

Un vrai chef d'oeuvre tout simplement. 127 heures est un long métrage qui, constamment, réinvente le langage filmique. Danny Boyle n’a reculé aujourd’hui devant aucun procédé. 127 heures a été tourné de façon très instinctive, organique, sur le vif. Le metteur en scène n’a pas hésité à mélanger différentes sources de captation et à les assembler de façon baroque, en salle de montage, pour mieux nous faire ressentir les émotions diverses et contradictoires d’Aron. Le réalisateur nous plonge, avec une étonnante maîtrise, dans le paysage intérieur de cet aventurier pris au piège, confronté au fond d’une caverne profondément symbolique à son propre ego et ses limites les plus intimes. Adepte du split-screen, du cocktail de sources et des grands angles, Danny Boyle use finalement d’un langage très éclectique accentuant le rythme et l'originalité de son histoire. Il ne délaisse pas pour autant le traitement psychologique de son personnage. Une aventure rythmée, humaine et spirituelle qu'il vous faut donc absolument découvrir (si ce n'est déjà fait). On a littéralement adoré ce film !

Caractéristiques

Vidéo : Transfert 1080p24, Encodage MPEG-4 VC1 (Débit moyen de 20093 Kbps) / Format 1.85
Audio : Anglais en DTS-HD Master Audio 5.1 (Débit moyen de 1926 kbps / Encodage 16-bit), Français en DTS-HD Master Audio 5.1 (Débit moyen de 2272 kbps / Encodage 16-bit),
Sous-titres : Français

Qualité Vidéo

127 Heures a principalement été réalisé en numérique, à l’aide des caméras SI-2K. Des plans ont été tournés malgré tout en HDSLR, à l’aide de reflex Canon. Enfin, pour restituer toute la beauté des paysages sublimes qui environnent les gorges de l’Utah, 127 heures a pu bénéficier de plans tournés en 35mm.

Préparez-vous à un choc ! Les images ne se révèlent en aucun cas de mauvaise qualité. Bien au contraire ! Elles reflètent néanmoins l’extrême hétérogénéité de scènes tournées de façon atypique, fractionnées puis recomposées avec génie en salle de montage. Il faut dire que Danny Boyle s’aventure également dans des univers abstraits et psychédéliques qui se veulent bien déroutants. Un infime bruit vidéo et quelques fluctuations en termes de contraste sont notables sur les séquences tournées en basse lumière, souvent tremblantes et agitées. Ces plans tournés sur le vif, au fond du canyon, n’en restent pas moins agréables à l’oeil, et présentent beaucoup de tenue en dépit d’un style de captation volontairement réaliste, loin de la perfection esthétique témoignée dans les grandes oeuvres hollywoodiennes. Quoiqu’il en soit, nous on aime le style détraqué de Danny Boyle ! A l’inverse, les plans larges en extérieur jour, nous présentant de très beaux paysages de l’Ouest américain, sont d’une beauté à couper le souffle, officiant avec un niveau de définition absolument excellent, une luminosité éblouissante, et surtout une dynamique vidéo de très haute volée. Le génie de Danny Boyle est  d’avoir su mélanger les styles et les images de différentes natures pour servir son histoire. Le cocktail d’images HD qu’il nous a proposé reste à nos yeux éblouissant en Blu-ray, d’autant que l’encodage VC1 réalise aujourd’hui des merveilles. Une réussite incontestable.

Qualité Audio

VO et VF sont toutes deux disponibles en DTS-HD Master Audio 5.1 (16-bit de profondeur). Une excellente nouvelle, même si à nouveau, on ne peut que vous recommander une écoute en version originale. Nombreux sont les efforts qui ont été effectués par Danny Boyle pour renforcer la dimension réaliste de l’aventure. Et les voix françaises, bien que de bonne qualité, introduisent à nos yeux une distance inopportune entre le spectateur et les personnages du film. Rien de rédhibitoire pour autant...

Voilà une bande son qui s’impose comme un véritable exercice de style. Le langage presque électrique, développé notamment dans le traitement des images de Danny Boyle, s’illustre également par un mixage 5.1 particulièrement étonnant, très éloigné de ce que l’on a l’habitude d’entendre. Les montées en régime sont souvent pleines. Mais elles sont surtout furtives, amplifiant ainsi admirablement les différents chocs émotionnels. Les propositions d’écriture de Danny Boyle s’illustrent aussi par l’emploi de sonorités abstraites qui collent admirablement aux différents flux visuels. On décèle d’ailleurs dans ce mix une grande part de créativité.

Toutes les séquences ne sont pas forcément investies d’une dynamique prodigieuse et d’un réalisme époustouflant. Néanmoins, cette bande-son parvient à s’épanouir dans le domaine particulier des sens et de l'intériorité. Le mixage parvient effectivement à représenter avec une étonnante efficacité les sensations, les douleurs du personnage - psychologiques et physiques. Danny Boyle emploie pour ce faire des sonorités triturées, parfois suramplifiées. Il détraque le langage sonore conventionnel pour mieux nous faire ressentir l’expérience vécue d’Aron aussi bien dans ses dimensions physiques qu’ésotériques. Les procédés de style sont nombreux. Ils sont difficiles à retranscrire par écrit. Ils nous permettent en tout cas de nous plonger de façon efficace dans les pensées du pauvre personnage, coincé dans une bien fâcheuse posture - il faut le rappeler. Quoiqu’il en soit, vous noterez un excellent sentiment de volume qui accompagne la plupart des passages musicaux. La scène surround se veut parfaitement exploitée. Elle ne s’anime pas forcément sur l’intégralité des scènes. Mais elle se montre particulièrement enjouée sur la plupart des séquences les plus chocs. L’aération globale du mix culmine durant le long générique d’entrée de film (en split-screen), la scène onirique de noyade ou encore la séquence finale de libération. L’usage du caisson est quant à lui excellent, avec des basses rugueuses, dotées d’une excellente réserve de puissance.

Bonus

Scènes coupées (HD - 34.11 minutes)
7 scènes coupées au montage, dont une fin alternative. Toutes les scènes sont proposées en haute définition.

127 heures : une vue extraordinaire (HD - 35.30 minutes)
Un excellent making-of revenant sur le tournage atypique de 127 heures avec de nombreuses interviews de l'équipe du film, et des séquences portant sur les coulisses du tournage. Imparable !

Recherches et secours (HD - 14.50 minutes)
Documentaire portant sur le véritable secours d'Aron Ralston avec interviews des proches et des équipes alors en vigueur.

Rencontre avec Aron Ralston (HD - 6.44 minutes)
L'occasion de découvrir le vrai Aron Ralston. Une interview évidemment importante et qui complète merveilleusement l'expérience du film.

Film-annonce et galerie photos

Conclusion et Screenshots HD

Un vrai chef d'oeuvre ce film. Danny Boyle a de nouveau prouvé son incroyable talent de metteur en scène avec ce 127 heures, un film diablement rythmé, humain et doté d'une dimension spirituelle déroutante. Pathé signe véritablement une édition Blu-ray parfaite avec un transfert 1080p totalement irréprochable, deux bandes son présentées en DTS-HD et des bonus à gogo, tous présentés en HD qui plus est. Une édition Blu-ray tout simplement indispensable

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Screenshots HD(Extraits redimensionnés en 1280 x 720 pixels et encodés au format .jpg)