Test Blu-Ray 3D : Dredd

Synopsis

Dans un avenir proche, les Etats-Unis ne sont plus qu'un immense désert irradié. Mega City One est une métropole tentaculaire rongée par le vice. La seule forme d'autorité restante est représentée par les juges, une police urbaine qui cumule toutes les fonctions : flic, juge et bourreau. Une nouvelle drogue se propage, la Slo-Mo, qui permet de percevoir la réalité au ralenti. Sa distribution est contrôlée par Ma-Ma, ancienne prostituée, devenue baronne de la drogue. Dredd, le juge ultime, va se voir assigner une mission dans les environs de la tour de Ma-Ma et va devoir s'y confronter.

L’heure du jugement a sonné.... Et bien force est d'avouer que nous avons apprécié avec un plaisir presque coupable ce remake signé Pete Dravis. Dredd ne parvient peut-être pas à tenir la comparaison avec la version de Stalonne. Son scénario est au combien basique et l’ensemble du film paraît être enrobé dans une esthétique un peu kitsch. Le film n’est d’ailleurs pas sorti dans les salles de cinéma française. Et pourtant. Nous sommes parvenus à passer un excellent moment. Certes la mise en scène paraît parfois grotesque mais elle a le mérite aussi de sortir des sentiers battus et de se montrer originale. Le film comporte de nombreuses scènes en slow-motion particulièrement belles et immersives qui valent à nos yeux absolument le détour. Dredd quant à lui se montre froid, impitoyable, très brutal. L’hémoglobine fuse de toute part et, pour l’amateur de films d’action, l’expérience s’annonce totalement sidérante. A cela s’ajoute une bande-son 5.1 d’exception servant un film totalement pensé pour la 3D. Dredd constitue, malgré sa dimension série B, une belle surprise à nos yeux.

Caractéristiques

Vidéo : Transfert 1080p24, Encodage MPEG-4 MVC (Total Bitrate de 31476 Kbps) / Format 2.35
Audio : Anglais en DTS-HD Master Audio 5.1 (Débit moyen de 2141 kbps / Encodage 16-bit), Français en DTS-HD Master Audio 5.1 (Débit moyen de 2349 kbps / Encodage 16-bit),
Sous-titres : Français

Ce test a été réalisé à partir d'un exemplaire du disque Blu-ray 3D qui nous a été fourni par Metropolitan. Nous n'avons pas eu à disposition le disque Blu-ray 2D de Dredd. Mais nous tenons à préciser que celui-ci est bien fourni dans cette édition.

Qualité Vidéo

Si quelques éléments 2D ont été convertis en 3D en post-production, Dredd a été tourné à 95% en 3D relief à l’aide principalement des caméras numériques Red One MX et Silicon Imaging SI-2K. Les nombreuses séquences hypnotiques conçues en slow-motion ont été réalisées à l’aide des caméras numériques à très haute vitesse Phantom Flex, qui autorisent en mode Full-HD des enregistrements jusqu’à 2570 images par seconde. Le film nous est restitué au ratio 2.35 dans un encodage MPEG-4 MVC, avec un total bitrate élevé à 31476 kbps.

Ayant été capté en numérique, avec des caméras de haute réputation, on se dit que Dredd va bénéficier d’images HD cliniques et d’une propreté sans faille. Et bien non. Enfin pas toujours. Il existe dans Dredd plusieurs types d’images, et contrairement à d’autres productions tournées à l’aide des caméras numériques Red, du bruit vidéo parfois intense s’infiltre en surface sur de nombreuses séquences. Il s’agit ici d’un choix esthétique, vraisemblablement assumé par l’équipe technique. Ce bruit vidéo renforce la dimension insalubre et lugubre des locaux du gratte-ciel dans lequel Dredd “juge” ou plutôt "élimine"ses adversaires. Rassurez-vous, la majorité des séquences demeure davantage traditionnelle, avec une présence de bruit beaucoup plus maîtrisée et un piqué d’image excellent. De petits détails comme les cicatrices de Ma-Ma, et différents graffitis griffonnés sur les murs sont aisément décelables grâce à ce transfert HD.

Les images sont vives et très colorées. L’étalonnage des couleurs est particulier et laisse exprimer de fortes valeurs de saturation. Le piqué d’image est dans l’ensemble très bon, tout comme les contrastes, lisibles même dans les circonstances lumineuses les plus défavorables. Mention spéciale toutefois aux nombreuses séquences en slow-motion qui accompagnent les scènes de prise de drogue Slo-Mo. Ces scènes de ralenti sont hypnotiques. Elles développent une palette de couleurs “extrême”, non naturelle, particulièrement belle et efficace. Les couleurs ont été emmenées dans des directions différentes, plus ou moins loufoques, avec un fort sentiment d’irréalité qui se dégage. Effet garanti. Pour finir, nous n’avons pas observé de problèmes d’encodage, et, visionné en 2D, Dredd propose déjà une expérience visuelle fabuleuse.

Qualité Vidéo 3D

Dredd se doit d’être visionné en 3D relief si vous en avez les capacités. Les images développent en majorité une profondeur plutôt mesurée et naturelle. Les différents plans-large de Mega-City One offrent une bonne profondeur et il en est de même des différents plans aériens en plongé directe sur le coeur de la tour Peach Trees, l’immeuble bidonville de 200 étages, dans lequel se déroule l’aventure.

Les scènes d’intérieur, tournées dans des environnements plutôt confinés, développent en elle-mêmes une profondeur plutôt naturelle mais qui reste efficace. Elles nous offrent l’illusion d’être aux côtés des agents Dredd et Anderson et nous permettent, visuellement, de délimiter le dimensionnement des pièces de l’immeuble. Les gros plans, portés sur les visages des personnages, présentent moins d’intérêt sur le plan de la 3D, car ils présentent une profondeur de champ naturellement affaiblie qui se traduit concrètement par des arrières-plans floutés. Dans l’ensemble, Dredd propose une profondeur correcte et naturelle, qui contrairement à l’étalonnage des couleurs, se montre finalement sans surenchère.

En termes de jaillissements, il faut reconnaître que les metteurs en scène ne se sont pas libérés autant que prévu et peu d’éléments sortent littérallement de l’écran. Les effets de jaillissements et autres éléments qui semblent s’extraire de l’écran en excroissance, sont relativement peu nombreux. On note toutefois la présence de jaillissements lors de l’apparition du logo Dredd, et des nombreuses séquences en slow-motion. Ce sont d’ailleurs ces scènes, totalement pensées pour la 3D, qui attirent finalement notre attention. Toutes les séquences hallucinées et hallucinantes qui interviennent lors des prises collectives de drogue et certaines scènes d'action proposent une palette d’effets stéréoscopiques beaucoup plus étendue. Systématiquement, lors de ces séquences, on assiste à des jaillissements généreux d’éléments comme de la fumée, des particules, des jets d’hémoglobine, et autres bris de verre. Immersion garantie.

L’expérience 3D relief de Dredd peut ainsi se définir par la présence d’une profondeur mesurée et naturelle sur une grande partie du long-métrage, le tout ponctué par des séquences 3D emblématiques voire délirantes notamment lorsque les personnages du film s’injectent des substances hallucinogènes.

Qualité Audio

N’y allons pas quatre chemins. Dredd, en VO DTS-HD Master Audio 5.1, propose une expérience sonore hors du commun et nous a littéralement bluffé. Il s’agit véritablement d’une bande son de démonstration. Elle constitue à nos yeux une impressionnante surprise.

D’entrée de jeu, la piste impose un grave redoutable et l’on ressent très vite le bénéficie du son numérique encodé en DTS-HD. Cette présence dans le registre grave et sous grave se montre particulièrement agréable sur un tel titre où les scènes de violence exacerbée sont légions. A une réponse en fréquence parfaite, s’ajoute une exploitation multicanale dithyrambique. Nous avons aujourd’hui affaire à un piste 5.1 au sens pur du terme, c’est-à-dire avec l’ensemble des canaux avant et arrière sollicités de façon pleine et rigoureuse. La scène arrière bénéficie à ce titre d’une étonnante activité et ne manquera pas de vous surprendre. Elle possède un superbe volume et emporte la bande-son de manière radicale. Chaque séquence - ou presque - se voit investie d’une dynamique effarante et d’un réalisme qui régulièrement offre son quotas de sensations, tout en proposant une localisation très précise des effets. Les effets stéréo avant-arrière sont nombreux. La distribution des éléments dans l’espace sonore est aussi très généreuse. Mention spéciale toutefois à la scène, d’une violence redoutable, au cours de laquelle Ma Ma désintègre un étage entier de la tour à l’aide de géantes mitraillettes. Mais n’oublions pas surtout les fameuses séquences en slow-motion qui de nouveau ne manqueront de vous impressionner grâce à un sentiment de tridimension qui marque également l’oreille.

Le seul petit regret que nous aurions à signaler repose sur la présence d'un encodage 16-bit qui s’applique aussi bien sur la VO que sur la VF. C’est régulièrement le cas sur les éditions Blu-ray Disc de cet éditeur. Concernant la VF, elle tire elle aussi avantage de la puissance du mixage et ne souffre pas de la comparaison avec la version originale, malgré un rendu des voix plus artificiel et une activité arrière que l’on a jugé un peu moins fine.

Bonus - Blu-ray 3D

- Featurette : "La troisième dimension" (HD - 1.59 minutes)
Une featurette qui ne présente malheureusement que peu d'intérêt. Le tournage 3D n'est abordé qu'en surface, et le document sonne quelque peu promotionnel. Dommage.

A noter que le Blu-ray 2D (qui n'a pas été mis à notre disposition) contient 5 featurettes :
- Dredd, le personnage (HD - 1.53 minutes)
- Les accessoires de Dredd (HD - 2.31 minutes)
- Les origines du personnage (HD - 3.23 minutes)
- Bienvenue en ville (HD - 2.33 minutes)
- Ralentis (HD - 2.10 minutes)

Conclusion et Screenshots HD

Malgré son côté kitsch assumé, Dredd avait tous les atouts pour mériter une sortie dans les salles françaises. Ce film de Pete Dravis est un long-métrage littéralement jouissif pour les amateurs de films d'action. Capté en 3D numérique, le transfert est d'excellente qualité. Les bandes son proposées au format DTS-HD sont dignes de véritables pistes de démonstration (et on insiste) et la 3D développée dans Dredd est fine et assez naturelle. Pour toutes ces raisons, Dredd est un film que nous vous recommandons au plus vite de découvrir !

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Screenshots HD (Extraits redimensionnés en 1280 x 720 pixels et encodés au format .jpg)