Test Blu-Ray 3D : Le Hobbit - Un Voyage Inattendu
Publié le par la Rédaction
Synopsis
Bilbon Sacquet cherche à reprendre le Royaume perdu des Nains d'Erebor, conquis par le redoutable dragon Smaug. Alors qu'il croise par hasard la route du magicien Gandalf le Gris, Bilbon rejoint une bande de 13 nains dont le chef n'est autre que le légendaire guerrier Thorin Écu-de-Chêne. Leur périple les conduit au coeur du Pays Sauvage, où ils devront affronter des Gobelins, des Orques, des Ouargues meurtriers, des Araignées géantes, des Métamorphes et des Sorciers... Bien qu'ils se destinent à mettre le cap sur l'Est et les terres désertiques du Mont Solitaire, ils doivent d'abord échapper aux tunnels des Gobelins, où Bilbon rencontre la créature qui changera à jamais le cours de sa vie : Gollum. C'est là qu'avec Gollum, sur les rives d'un lac souterrain, le modeste Bilbon Sacquet non seulement se surprend à faire preuve d'un courage et d'une intelligence inattendus, mais parvient à mettre la main sur le "précieux" anneau de Gollum qui recèle des pouvoirs cachés... Ce simple anneau d'or est lié au sort de la Terre du Milieu, sans que Bilbon s'en doute encore...
Caractéristiques
Vidéo : Transfert 1080p MPEG-4 AVC (Débit moyen de 20852 kbps) / Format 2.35
Audio : Anglais en DTS-HD Master Audio 7.1 (Débit moyen de 5334 Kbps / Encodage 24-bit), Anglais (Audiodescription), Français, Italien, Chinois et Japonais en Dolby Digital 5.1 (448 kbps / DN -4DB)
Sous-titres : Français, Anglais, Italien, Néerlandais, Chinois
Un mot sur le tournage inédit
Le Hobbit - Un Voyage Inattendu a bénéficié d’un tournage en 3D relief. Peter Jackson a employé les célèbres caméras numériques Red Epic, qui filment en résolution 5K, le tout configurées sur des rigs 3D de marque 3ality Technica. Le Hobbit marque aussi l’histoire du septième art en étant la première grosse production hollywoodienne conçue en 3D HFR. Il a été filmé à la cadence de 48 images par seconde (pour chaque oeil) en lieu et place des 24 fps traditionnelles.
Qualité Vidéo
L’édition Blu-ray 2D du film Le Hobbit - Un Voyage Inattendu présente le long-métrage en 1080p, 24 images par seconde. Warner propose un encodage vidéo solide, avec un bitrate que l’on qualifiera “dans la norme”, s’élevant à 21 Mbps de moyenne.
Ne tournons pas autour du pot. Cette édition Blu-ray délivre des images absolument exceptionnelles, fruits d’une chaîne de production entièrement numérique et d’un encodage vidéo, qui en dépit d’un bitrate non exorbitant (21 Mbps de moyenne), s’en tire avec les honneurs. Warner propose des images somptueuses, au niveau de définition épatant et d’une justesse sans aucune faille perceptible à l’oeil. L’essentiel est donc assuré.
Captées en 5k de résolution, les images nous saisissent dans un premier temps par leur piqué extrêmement acéré mettant en relief la subtilité des décors, des costumes, la beauté des paysages de Nouvelle-Zélande, tout en trahissant quelque fois le maquillage des acteurs, grâce auquel on a cherché pour certains personnages (vieux Bilbon, Saroumane) à gommer les années séparant les deux trilogies. On doit la superbe photographie à Andrew Lesnie. Chacune de ses intentions est ici reproduite avec justesse et précision. Plus vibrantes que celles développées dans la trilogie du Seigneur des Anneaux, les couleurs sont ici admirablement rendues et font de la Terre du Milieu un espace bien plus radieux et joyeux que dans la trilogie initiale qui était sous l’emprise de la menace du Mordor. Les tons primaires se montrent très développés. Les ambiances visuelles ont été abondamment filtrées et travaillées en post-production et l’étalonnage des couleurs est admirable. Les plans les plus luxuriants sont sans doute ceux se déroulant à Fondcombe. Il s’y dégage une atmosphère totalement féerique, et on ne peut que rester bouche bée devant les couleurs changeantes de l'aube et du coucher de soleil que Jackson nous propose à la fin de la première moitié du film. La tenue des noirs est irréprochable. Sans grain, les séquences bénéficient aussi d’un esthétique très cinéma, avec un concentré de plans audacieux associé à des mouvements de caméras extrêmement fluides.
Donc difficile - sincèrement - de ne pas tomber amoureux des images qui nous sont offertes aujourd’hui.
Qualité Audio
Débutons cette section par notre appréciation de la version originale. Elle nous est offerte aujourd’hui au format DTS-HD Master Audio 7.1, sous un encodage 24-bit. Le débit moyen de cette piste a été mesuré à 5.3 Mbps, soit un bitrate audio plutôt imposant.
A l’image de la section vidéo, il est bien difficile de ne pas tomber sous le charme de cette version originale aux prestations remarquables. Le rendu est d’une solidité à toute épreuve, à la fois détaillé et robuste. Dès le début du film, les prestations s’annoncent haut de gamme. D’abord, dès l’entame du générique, la musique d’Howard Shore se voit parfaitement ventilée sur les canaux arrières. Concentrés sur le canal central, les dialogues demeurent intelligibles et perforants à l’image de la voix-off du vieux Bilbon lors de la présentation d’Erebor, la grande cité des nains. Cette longue séquence introductive suffit à elle seule à nous convaincre de la qualité de cette version originale. La scène frontale est d’une clarté exemplaire. La scène arrière déploie des ambiances fines, nous plongeant dans l’atmosphère de cette vaste cité souterraine où les nains travaillent à extraire métaux et autres pierres précieuses. Les scènes de destruction, lors qu’apparaît Smaug, mettent également les voix surround en activité : tempête naissante jusqu’au premier rugissement du dragon qui nous surprend sur le canal arrière gauche avant de traverser la pièce. Bref du grand art. Et la bonne nouvelle : c'est que l'on bénéficie d'un tel niveau de prestation sur la quasi intégralité du long-métrage.
Dans l’ensemble, la scène surround parvient donc à élargir l’orchestration symphonique de façon très efficace tout au long du film ce qui se traduit par une musique parfaitement ventilée sur les canaux arrières. Sur le plan de la spatialisation, mention spéciale tout de même à la séquence de devinettes de Gollum, où la voix du personnage résonne dans la caverne avec un réalisme étonnant. Les basses fréquences demeurent elles-aussi puissantes et robustes. Elles ajoutent dans un premier temps de la profondeur et du poids à l'orchestration d’Howard Shore tout en amplifiant les pas des plus grands personnages : le Roi Gobelin, les 3 trolls des Monts Brumeux, les chevaux des elfes...
Donc une très bonne piste DTS-HD. Mais qui en aurait douté ?
Venons-en au sujet évidemment plus controversé de la VF. Depuis toujours, Warner s’obstine à restituer les doublages français au format Dolby Digital 5.1 et malgré l’importance du Hobbit, et la pétition de nos confrères des Années Laser en circulation, l’éditeur n’a pas souhaité changer ses habitudes au contraire de Universal qui nous avait fait la bonne surprise (avec les Dents de la Mer et E.T l’Extraterrestre) de nous offrir une VF au format DTS-HD High Resolution. Aujourd’hui Warner ose même nous fournir une piste Dolby Digital 5.1 encodé au débit fixe de 448 kbps en lieu et place des 640 kbps traditionnels. Preuve que l'éditeur se fout des critiques presse et autres revendications (légitimes) de milliers de Home-Cinéphiles.
En dépit de cette déception, sachez tout de même que le mixage français reste à la base de qualité et que malgré l’encodage effectué avec des pertes de compression, la VF s’en sort raisonnablement bien. Elle sonne d’emblée plus criarde que la version originale et dans l’ensemble bien moins définie. Malgré tout, la spatialisation reste tout à fait correcte. Les voix sont claires et les graves bien palpables. Donc une déception peut-être moins franche à l’écoute que sur le papier. Dans tous les cas, nous regrettons comme vous l'absence régulière de VF DTS-HD sur les éditions de Warner et espérons que ce dernier puisse un jour nous donner à tous raison.
Bonus - Disque 2
- La Nouvelle-Zélande : Pays de la Terre du Milieu (HD - 6.35 minutes)
On découvre dans ce document les somptueux lieux de tournage. Le film a été de nouveau réalisé en Nouvelle-Zélande, une région aux paysages totalement incroyables. Voici une très belle publicité pour le pays.
- Vidéos Blog (HD - 2H07.07 minutes)
C'est tout simplement le journal de bord du tournage réalisé par Peter Jackson que l'on a pu suivre durant plusieurs mois sur Internet. Les 10 vidéos forment aujourd'hui un making-of de plus de 2h. Et on apprend beaucoup de choses sur les coullisses de la production aussi bien le repérage des lieux, que les techniques du tournage, en passant par le maquillage et la post-production. Malheureusement, si vous avez déjà consulté ces vidéos auparavant sur Internet, ce document s'avèrera d'un intérêt quelconque.
- Bandes-annonces
Qualité Blu-ray 3D
Caractéristiques du Blu-ray 3D - Partie 1 & 2
Vidéo : Transfert 1080p MPEG-4 MVC (Total Bitrate de 37967 kbps (Partie 1) et 36723 kbps (Partie 2)) / Format 2.35
Audio : Anglais en DTS-HD Master Audio 7.1 (Débit moyen de 5334 Kbps / Encodage 24-bit), Anglais (Audiodescription), Français, Italien, Chinois et Japonais en Dolby Digital 5.1 (448 kbps / DN -4DB)
Sous-titres : Français, Anglais, Italien, Néerlandais, Chinois
Qualité Vidéo 3D
Répartie sur deux disques Blu-ray, et avec un encodage MPEG-4 MVC robuste dépassant les 37 Mbps de moyenne, la version 3D relief du Voyage Inattendu de Peter Jackson propose dans l’ensemble une très belle aventure 3D. Peter Jackson adopte pourtant une approche assez discrète et conservatrice. Aujourd’hui, peu de profusion d’objets jaillissants, devant l’écran. Ce n’est pas cette forme de 3D que Jackson a voulu proposer. La 3D du Hobbit s’inscrit davantage dans une grammaire assez sobre, offrant simplement à cette aventure de la Terre du Milieu plus de profondeur. Une 3D douce, confortable et authentique donc, qui ouvre simplement une fenêtre sur l’univers du film avec assez peu d’effets haute démonstratifs : c’est l’idée.
Les effets de profondeur 3D oscillent d’un niveau moyen-haut à haut selon les séquences du film. Force est de reconnaître en effet que la profondeur 3D est assez douce sur la première moitié du film. Mais heureusement, elle va en s’intensifiant dès que Bilbon et ses 13 compagnons quittent le domicile du Hobbit. La découverte des environnements extérieurs offrent l’occasion à Peter Jackson d’offrir le sentiment d’une bonne profondeur 3D. Les plans larges sur les magnifiques décors de Nouvelle Zélande permettent à la 3D d’accentuer volumes, distances et gigantisme des environnements avec une assez bonne perception des distances qui séparent les éléments des premiers aux arrières-plan. Mention spéciale tout de même aux séquences de la falaise avec les géants de pierre qui nous offrent un sentiment de vertige 3D accentuant par là-même le risque des personnages de chuter dans le vide. Les scènes du royaume des gobelins sous la montagne profitent aussi de mouvements de caméras extrêmement fluides et de nombreux jeux de plongée/contre-plongée particulièrement impressionnants en 3D. Peter Jackson nous offre à ce moment du film une perception de profondeur optimale, malgré le caractère extrêmement sombre de l’environnement.
En termes de jaillissement, l’expérience du Hobbit se montre par contre un peu plus mesurée. L’approche conservatrice de Peter Jackson se fait ici ressentir et très peu d’effets de jaillissement pur sont à noter aujourd’hui. Quelques effets de jaillissements demeurent tout de même réussis avec les têtes d’animaux (gueule du chien loup), oiseaux de la forêt de Mirkwood et autres papillons qui s’incrustent avec aisance en excroissance (devant l’écran). Quelques effets de météo (pluie, eaux ruisselantes le long d’une falaise...) s’invitent également en dehors du cadre de l’écran à certaines occasions. Mais dans l’ensemble, les effets de jaillissements se révèlent peu nombreux et s’inscrivent plutôt dans la narration (sans volonté de nous épater). Une approche qui n’est pas forcément pour nous déplaire, entendons-nous bien.
Conclusion et Screenshots HD
Le Hobbit - Un Voyage Inattendu fait partie des grosses productions hollywoodiennes les plus convoitées cette année en édition Blu-ray Disc. Alors que penser de cette Ultimate Edition proposée par Warner Home Vidéo ?
Et bien, elle nous offre un sentiment ambivalent. L'essentiel est certes et heureusement assuré. Les prestations vidéo sont excellentes aujourd'hui, et le film, tourné en Red Epic 5K, délivre des images de nature 100% numérique absolument irréprochables. La version originale au format DTS-HD Master Audio 7.1 délivre elle-aussi d'impressionnantes prestations.
Seulement voilà : le reste n'y est pas. Les menus du vidéo disque sont très simplistes, et dignes d'un vulgaire DVD. La version française nous est proposée au format Dolby Digital 5.1 (448 kbps) ce qui est digne aussi d'une simple édition DVD. Côté interactivité : c'est du zéro pointé. Et côté bonus, les vidéos blog sont très intéressants, mais ils sont consultables sur la toile depuis des mois... Warner ne nous fournit donc aucun supplément bonus véritablement inédit.
S'agit-il d'une édition Blu-ray Disc provisoire, commercialisée pour rafler la mise, en attendant la sortie du film en version longue ? Nous le pensons. Dans tous les cas, à moins d'être armé d'une patience absolue, il vous sera difficile de faire l'impasse sur cet achat, tant le plaisir d'être replongé dans l'univers de la Terre du Milieu est bien présent, avec ou sans VF DTS-HD.
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Screenshots HD (Extraits redimensionnés en 1280 x 720 pixels et encodés au format .jpg)