Test 4K Ultra HD Blu-Ray : Ghost in the Shell
Publié le par la Rédaction
On n'ose plus présenter Ghost in the Shell, célèbre manga de Masamune Shirow qui a généré ensuite une série de quatre films d'animation et plusieurs jeux vidéo. Il manquait évidemment à cette liste une adaptation au cinéma avec prises de vues réelles. Et c'est au réalisateur Rupert Sanders qu'est revenue la lourde tâche de mettre en scène cette adaptation. Scarlett Johansson, habituée au genre de la science-fiction, incarne une major Kusanagi à la plastique irréprochable.
On vous propose ici notre avis sur l'édition Ultra HD Blu-ray du film disponible en France chez Paramount et son apport comparatif avec le Blu-ray.
NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.
Qualité Vidéo
Des caméras Arri Alexa 65 ont été mobilisées. Le tournage a été réalisé en 5K. En revanche, et sans doute en raison de la somme importante d'effets visuels, le film a été supervisé avec un master intermédiaire ramené en 2K. Cette version mise à l'échelle en 2160p tire profit d'un étalonnage couleurs spécifique (HDR10). Les images sont restituées au ratio 1.78 (sans bande-noire) avec compression HEVC. L'Alexa 65, avec son capteur plein format, offre des images vraiment grandioses avec une très grande ouverte et des flous artistiques caractéristiques. Un soin tout particulier a été aussi accordé à la qualité des éclairages avec des couleurs saturées et vives. Les hautes lumières présentent une sorte de halo subtil. Tout cela est magnifiquement restitué sur cette version 2160p. Les couleurs, ainsi que leur profondeur à l’écran, proposent une multitude de détails. Le degré de définition de l’image, sa précision, marqueront le spectateur. On note toutefois des textures plutôt douces sur ce film, ce qui ne les rend pas moins esthétiques. Le film baigne aussi dans de nombreuses scènes obscures et semi-obscures (tournage à Hong Kong la nuit). Pas de bruit vidéo, ni de fléchissement apparent sur ces séquences. C'est un résultat solide. On a adoré les vues aériennes nocturnes de la ville.
Comparativement au Blu-ray, il y un "léger plus" en matière de définition et de netteté. Pas une transformation radicale (master 2K oblige). Les gros plans portés sur le visages en tirent profit. Des contours légèrement plus ciselés. C'est un apport appréciable mais pas un changement qui saute non plus aux yeux... En revanche, les différences nettes se situent en matière d'étalonnage couleurs. Il y a eu un traitement des couleurs spécifique pour le HDR avec une température des couleurs que l'on a trouvé plus chaude que sur la version 1080p. L'apport en matière de contraste est lui aussi significatif sur la restitution des reflets, halos, couleurs et dorures. C'est un film qui se prête bien au High Dynamic Range avec de jolis effets de couleurs et de lumières.
Et en échelle 1:1, 2160p :
Qualité Audio
La version originale est disponible en Dolby Atmos (core TrueHD 7.1). Elle délivre globalement un très joli spectacle sonore. Il s'agit d'une bande-son animée et spatieuse. Elle active l'ensemble des canaux de manière très régulière. Elle déploit également son autorité dans la reproduction de la musique associant synthésiseurs et choeurs, le tout parfois teinté de percussions. Mention spéciale aux scènes de batailles dont la première située dans un restaurant luxuriant. L'héroîne viendra transperser une grande baie vitrée avec tous les éclats (sonores) qui s'en suivent. Les balles bénéficient d'une solide force d'impact. Le sentiment d'immersion est au rendez-vous avec une mise en espace des sons réussie lors du passage d'hélicoptères, véhicules et autres sonorités urbaines. Autre mention : la lourde explosion proche de la fin du film et la restitution des débris dans l'espace d'écoute. Les amateurs de VF devront se contenter d'une version en Dolby Digital 5.1. On parlera simplement de prestations convenables en dépit de la présence de pertes compressives et du processus de doublage castrateur.
Bonus
- Humanité sous-jacente : la réalisation de Ghost in the Shell (HD - 30.03 minutes)
- Section 9 : cyber-protecteurs (HD - 11.28 minutes)
- Homme et Machine : la philosophie des ghosts (HD - 10.35 minutes)
Conclusion
Peut-être pas aussi convaincant qu'espéré sur un plan scénaristique, force est de reconnaître que Ghost in The Shell a bénéficié d'un traitement artistique et visuel de premier choix. Malgré un master 2K, le film tire réellement profit de cette édition Ultra HD Blu-ray avec un traitement HDR10 qui donne plus d'éclat aux magnifiques jeux de lumières futuristes. On regrettera l'absence du Blu-ray 3D et une VF au format Dolby Digital 5.1 dans ce combo. Les prestations vidéo et audio (en VO) restent de très bonne qualité.