Test 4K Ultra HD Blu-Ray : Interstellar (Tournage 35mm et IMAX)

Publié le par la Rédaction



Interstellar se positionne toujours à nos yeux parmi les très grands films de science-fiction que l'histoire du septième art nous est offert. Interrogeant les notions d’existence, de vie et de mort avec brio, il brille surtout à manipuler les concepts scientifiques les plus difficiles à appréhender comme la théorie des cordes. Nolan nous transporte dans un voyage, initiatique pour le héros, qui est aussi visuellement étourdissant. Mention spéciale à la qualité des représentations et des imbrications jouissives des fils scénaristiques. Nolan maîtrise parfaitement le langage cinématographique pour transformer les idées en sensations et les concepts en expériences. Un film qui mélange donc les domaines avec un savoir-faire étonnant.

Interstellar est aujourd'hui disponible en Ultra HD Blu-ray chez Warner Home Vidéo. Avec un nouveau scan 4K ainsi qu'un nouvel étalonnage couleurs, il nous fallait revenir sur les prestations de ce vidéo disque. Bonne lecture...

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Qualité Vidéo Si vous êtes amateurs de Christopher Nolan, vous n'ignorez sans doute pas que le réalisateur reste un grand fan d'argentique et d'IMAX. Avec Interstellar, plus d'une heure de spectacle avait été réalisée en IMAX 65mm. Le vidéo disque présente les images captées en 35mm au ratio 2.40 et les plans tournés en IMAX en 1.78 (plein cadre). Pour cette nouvelle version 2160p, il semble vraisemblable qu'un nouveau scan 4K des négatifs originaux a été réalisé. Le film a surtout bénéficié d'un nouvel étalonnage couleurs HDR (technologie HDR10).

Premier constat important : un recadrage ! Comparativement à la version Blu-ray de 2015, tous les plans tournés en IMAX (présentés en 1.78) ont subi un petit zoom-avant faisant perdre une partie légère mais tout de même significative de portions d'images latérales. Les plans tournés en 35mm conventionnels ont eux aussi été recadrés mais avec des différences moins importantes que sur les plans IMAX. On précise que l'on a observé une seconde surprise technique : un plan (10.04 minutes) présenté comme shooté en 35mm sur le Blu-ray (ratio 2.35) figure sur la version 2160p au ratio plein cadre avec un piqué exceptionnel. Soit quelques secondes de plus d'IMAX dans Interstellar...

Venons-en aux caractéristiques de cette version Ultra HD. Pour être franc avec vous, ce n'est pas sur le registre du piqué et de la définition que cette édition tire toujours son épingle du jeu. Le Blu-ray s'en sortait très bien. Il réside certes un supplément sur la version UHD qui apporte un léger voile de netteté. Mais il est plutôt secondaire, et plus ou moins perceptible selon les plans et les portions d'image. Le grain argentique demeure toutefois plus fin et certains textures mieux présentées (vêtements, tissus...).

Les grandes nuances se situent au niveau du HDR puisqu'un nouvel étalonnage a été supervisé par le metteur en scène. Et là oui ! Les différences sautent aux yeux avec une température des couleurs bien plus chaude. A tel point que l'on peut parler d'une toute nouvelle présentation du film. La vibrance des couleurs a été sensiblement accentuée et les textures de peau des acteurs apparaissent désormais bien plus chaleureuses, moins ternes. Comme de coutume, le High Dynamic Range vient aussi dévoiler des détails lumineux inédits, camouflés auparavant dans les basses lumières. Les éclairages, les détails lumineux sur les écrans holographiques et les voyants de contrôle à l'intérieur du cockpit sont également mieux mis en avant et même un peu plus finement.

Interstellar ne rate donc pas son passage à l'Ultra HD et HDR, même si l'on regrette ce petit 'zoom-avant' opéré sur les plans IMAX.

Qualité Audio

Les caractéristiques techniques audio demeurent identiques à la précédente édition Blu-ray qui avait le mérite de bénéficier d'une version au format DTS-HD Master Audio 5.1. On est donc toujours en face de deux pistes DTS-HD 5.1. On reprendra donc les principales lignes de nos précédentes observations. Le film bénéficiait d'un mixage assez particulier, mettant fortement en exergue la bande-originale d'Hans Zimmer parfois au détriment des dialogues et de certaines ambiances soit dit en passant. Les deux pistes audio reprennent l’identité du mixage signé Richard King (The Dark Knight et The Dark Knight Rises). Les textures musicales d'Hans Zimmer bénéficient toujours d'une excellente clarté et d'un très bon positionnement dans la pièce d'écoute. L'enveloppement musical est au maximum. Et les émotions aussi. La dynamique est excellente avec des montées en volume parfois fracassantes (tempête de sable, décollage de la navette...). Il s'agit aussi de deux pistes très chargées en grave. Ces derniers offrent un poids supplémentaire au son et renforcent la dimension cataclysmique des épisodes les plus dramatiques. Dans l'ensemble, toujours d'aussi bonnes prestations !

Bonus

- La Science d'Interstellar (HD - 50.20 minutes)
- Dans les coulisses d'Interstellar (HD) Un vaste module regroupant les featurettes suivantes :

- Préparer un voyage interstellaire (HD - 7.49 minutes)
- La vie dans la ferme de Cooper (HD - 9.43 minutes)
- La poussière (HD - 2.38 minutes)
- Tars et Case (HD - 9.27 minutes)
- Les sons cosmiques d'Interstellar (HD - 1.20 minutes)
 Les combinaisons spatiales (HD - 4.31 minutes)
- L'endurance (HD - 9.24 minutes)
- Le tournage en Islande (HD - 12.42 minutes)
- Le Ranger et le Lander (HD - 12.20 minutes)
- Miniatures dans l'espace (HD - 5.29 minutes)
- La simulation de l'apesanteur (HD - 5.31 minutes)
- Phénomènes célestes (HD - 13.22 minutes)
- A travers le temps et les dimensions (HD - 9.02 minutes)
- Dernières pensées (HD - 6.02 minutes)

Conclusion

Interstellar reste à nos yeux l'un des plus grands films de la carrière de Christopher Nolan et donc en ce sens un vidéo disque toujours indispensable. Le film bénéficie surtout de son passage à la technologie HDR avec un nouvel étalonnage couleurs qui apporte beaucoup. Le gain en termes pur de résolution reste à nos yeux secondaire sur ce titre. Il n'en demeure pas moins une édition hautement recommandée !