
Test 4K Ultra HD Blu-ray : Top Gun (1986)
Publié le par la Rédaction

Synopsis
Pete Mitchell, élève-pilote surdoué de la Navy, est envoyé dans la célèbre Naval Air Station pour un entraînement intensif. Un instructeur civil, Charlotte Blackwood, veut partager sa passion, sa folie des performances et son excitation face au danger. Rivalisant avec Tom Kasanksky pour le très convoité Top Gun, Pete Mitchell s'inclinera devant son adversaire, affaibli par le deuil d'un ami...
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NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.
Afin de mettre en évidence l'utilisation concrète du Wide Color Gamut (WCG) sur cette édition (voir tutoriel ici), les pixels qui se situent dans la gamme standard/BT.709 (confinés à l'intérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés ici entièrement désaturés. A l'inverse, ceux faisant partie de la gamme élargie BT.2020, exclusive au disque 4K Ultra HD Blu-ray (qui s'étendent à l'extérieur du petit triangle REC.709) vous sont présentés en couleur :
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🧊 🦅"Tu veux savoir qui est le meilleur ? C'est lui, Iceman."
Il y a des films qui traversent l'écran sans laisser de trace. Et puis il y a ceux qui vous interceptent en plein vol, vous embarquent dans une manœuvre à haute altitude, vous mettent en vrille émotionnelle et vous recrachent, sonné, sur le tarmac. Top Gun (1986), sorti tout droit du hangar incandescent des années 80, appartient à cette escadrille-là. Ce n’est pas un chef-d’œuvre de précision narrative, mais un concentré de vitesse, de sueur et de danger qui vous plaque au siège dès les premières notes de synthé.
Au coeur du film : un mythe, celui d’une école d’élite — Top Gun — où les pilotes les plus affûtés de la Navy se livrent à une guerre des nerfs en pleine altitude. Ici, le ciel n’est pas une limite, mais une arène. Un champ de bataille brûlant, sillonné de traînées blanches, de manœuvres à 6G et de regards qui transpercent les visières. Et au milieu de cette zone de turbulence : Pete "Maverick" Mitchell. Un électron libre à la trajectoire imprévisible. Maverick, c’est une torche humaine dans un cockpit : talent pur, instincts affûtés, et surtout prêt à franchir la ligne rouge juste pour voir ce qu’il y a de l’autre côté. Face à lui : Iceman, Val Kilmer dans le rôle d’un pilote qui vole comme il respire — froid, précis, chirurgical. Leur rivalité, c’est un duel en altitude, un dogfight d’egos et de regards de travers, jusqu’à ce que, dans l’ombre des nuages, la reconnaissance se fasse mutuelle. Deux alpha jets, deux trajectoires parallèles, qui finissent par converger.
Tout dans Top Gun (1986) sent le kérosène et le soleil couchant. L’ivresse du vol en rase-mottes, les virages serrés, la sueur sur les peaux bronzées des pilotes en débardeur dans un vestiaire saturé de tension. Et au sol ? Des notes de synthé qui montent comme une alarme de missile. "Danger Zone" vous catapulte dans l’action, "Take My Breath Away" vous laisse en chute libre. Ces morceaux ne sont pas là pour décorer : ils ont imprimé l'ivresse dans la mémoire collective. Et sous l’adrénaline, il y a un code. Une ligne invisible entre l’insubordination et le devoir, entre l’égo et le collectif. Maverick doit apprendre que voler en solo, c’est cool — jusqu’à ce que ça brûle. Qu’un Top Gun ne brille vraiment que quand il vole avec et pour les autres.
Tony Scott, dans sa tour de contrôle, orchestre le tout avec une virtuosité presque hypnotique. Ses scènes aériennes sont des ballets de métal et de feu, chorégraphiées avec un sens du timing et du danger qui fait vibrer les instruments. Et puis, il y a Charlie. Sa relation avec le héros, un peu gauche, un peu eighties, ajoute une dimension sentimentale au récit. Alors oui Top Gun a ses trous d’air : un scénario parfois aussi fin qu’un fil d’Ariane, un ton qui zigzague entre romance, drame et parade militaire. Mais ce sont ces turbulences qui lui donnent son âme. C’est un film qui ne vous demande pas d’analyser, mais de ressentir — et si possible, de ressentir fort.
Val Kilmer, Iceman is gone, mais son souvenir volera toujours en formation bien ancré dans nos esprits. RIP !
Qualité Vidéo
Icône absolue du cinéma d'action des années 80 et véritable phénomène culturel, Top Gun (1986) a pris son envol en UHD avec une édition 4K Ultra HD Blu-ray disponible depuis 2020. Réalisé par le regretté Tony Scott, le film fut capturé sur pellicule 35mm avec des caméras Arriflex 35-III et Panavision Panaflex Gold combinées à des optiques sphériques. Cette édition est tirée d'un récent master 4K (2020), et bénéficie d'un étalonnage couleurs HDR. Il est question d'une présentation en 2160p avec compression HEVC. On y retrouve les options HDR10 et Dolby Vision (DV-FEL, sous 12-bit).
Dès les premières minutes, la comparaison avec le Blu-ray de 2009 révèle plusieurs différences notables. Un léger recadrage (zoom avant) est perceptible, rognant marginalement l'image sur les bords latéraux. Si cette modification peut chagriner les puristes du cadre originel, elle est rapidement compensée par les bénéfices considérables de cette nouvelle présentation. Le premier point saillant est la propreté immaculée du master. Là où le Blu-ray de 2009 laissait transparaître son âge avec son lot de poussières et de points blancs parasites, cette version UHD est d'une pureté exemplaire. Concernant la définition, le gain est tout simplement spectaculaire. Bien que quelques plans conservent une douceur inhérente aux optiques et aux conditions de tournage de l'époque, l'apport du scan 4K est indéniable. Le piqué global connaît une amélioration drastique. Les détails fins, autrefois estompés, explosent littéralement à l'écran : la texture des uniformes, les gouttes de sueur perlant sur les visages concentrés des pilotes, la finesse des cheveux, les insignes sur les combinaisons et les fuselages des F-14.... tout acquiert une précision et une lisibilité inédites. Le grain 35mm, texture essentielle à l'identité visuelle du film, est drastiquement mieux défini.
C'est sans doute sur le plan de l'étalonnage que cette édition 4K marque des différences encore plus plus flagrantes. Oubliez la palette du Blu-ray de 2009 et ses noirs bouchés; nous sommes ici face à une version diamétralement différente. Top Gun baigne désormais dans une atmosphère estivale quasi permanente. Avec une température des couleurs bien plus chaude et des tons sablonneux dominants : les ocres, les oranges flamboyants des couchers de soleil californiens, et les bruns sont exacerbés, conférant à l'image une chaleur et une signature visuelle très "côte Ouest". Ce parti pris renforce l'esthétique publicitaire et solaire, marque de fabrique de Tony Scott. L'apport du HDR est crucial. Les zones d'ombres, autrefois bouchées, gagnent considérablement en lisibilité et révèlent une multitude de détails. Les scènes nocturnes ou en intérieur "respirent" davantage. Et à l'autre bout du spectre, les hautes lumières sont gérées avec maestria. Les reflets sur les carlingues, les éclats lumineux dans les cockpits bénéficient d'un réalisme bien plus saisissant. Avec une moyenne de pics lumineux mesurée sur ce titre à 252 nits.
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Qualité Audio
Paramount ne nous déçoit pas et livre un remixage Dolby Atmos qui, bien que basé sur des éléments de 1986, propulse l'expérience bien au-delà de tout ce que nous avions connu auparavant. Dès les premières secondes sur le pont d'envol surchauffé du porte-avions, le ton est donné. L'activité est bouillonnante, les vrombissements des réacteurs emplissent l'espace avec une présence physique palpable. La partition légendaire d'Harold Faltermeyer déferle avec une clarté et une ampleur inédites, engageant tous les canaux, y compris verticaux, pour une immersion immédiate. L'Atmos n'est pas un gadget ici ; les ressources du format sont utilisées avec intelligence pour élargir le champ sonore avec une mobilisation bien pensée des canaux supérieurs. Et c'est évidemment lorsque les F-14 prennent leur envol que ce remixage révèle ses qualités. Les ballets aériens acquièrent une dimension renouvelée. Les trajectoires des chasseurs sont retranscrites avec une précision redoutable, venant de toutes parts – y compris distinctement du plafond – tandis que l'espace sonore fourmille d'effets multiples et distincts – des impacts sourds aux sifflements stridents, en passant par les artéfacts de communication ou les crépitements radio – tous remarquablement localisés. Alors cela manque peut-être de subtilité en comparaison d'oeuvres plus récentes, mais on apprécie au moins l'engagement et la masculinité de ce mixage. Quelques exemples concrets vous sont présentés dans notre vidéo-jointe en reproduction binaurale.
La VO est restituée sur cette édition en Dolby Atmos, core TrueHD 7.1 (24-bit, 5116 kbps). L'indicateur de Loudness Range (LRA) a été mesuré en VO à un solide 22.6 (LU). La VF est bien moins épaisse. Marquée par la voix du regretté Patrick Poivey, elle est restituée à du Dolby Digital 5.1 (640 kbps).
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Bonus
- Commentaire audio de Jerry Bruckheimer, Tony Scott, Jack Epps Jr., Mike Galpin, Pete Pettigrew et Mike McCabe
- Héritage de Top Gun
- À tes six heures - Trente ans de Top Gun
- Zone de danger : making of
- Storyboards sous tous les angles commentés par Tony Scott
- Le Top du Top : découvrez le vrai Top Gun
- Matériel promotionnel (TV spots, interviews d'époque)
Conclusion
Oeuvre emblématique et générationnelle signée Tony Scott, Top Gun (1986) prend une nouvelle dimension avec cette édition 4K Ultra HD Blu-ray. Portée par un master 4K affûté qui redonne un éclat bienvenu aux images iconiques, l'édition décolle aussi grâce à une spectaculaire piste Dolby Atmos en version originale. Une édition logiquement indispensable...