Test 4K Ultra HD Blu-ray : 2012

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

Les Mayas, l'une des plus fascinantes civilisations que la Terre ait portées, nous ont transmis une prophétie : leur calendrier prend fin en 2012, et notre monde aussi. Depuis, les astrologues l'ont confirmé, les numérologues l'ont prédit, les géophysiciens trouvent cela dangereusement plausible, et même les experts scientifiques gouvernementaux finissent par arriver à cette terrifiante conclusion. La prophétie maya a été examinée, discutée, minutieusement analysée. En 2012, nous saurons tous si elle est vraie, mais quelques-uns auront été prévenus depuis longtemps... Lorsque les plaques tectoniques se mettent à glisser, provoquant de multiples séismes et détruisant Los Angeles au passage, Jackson Curtis, romancier, et sa famille se jettent à corps perdu, comme des millions d'individus, dans un voyage désespéré. Tous ne pourront pas être sauvés...

Test effectué depuis l'édition 4K Ultra HD Blu-ray (import USA) avec VFF. L'édition équivalente sort en France le 10 mars 2021.

NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Qualité Vidéo

Sorti en 2009 dans les salles de cinéma, 2012 de Roland Emmerich débarque en Ultra HD Blu-ray dans une version mise à l'échelle en 2160p. Le tournage fut en effet supervisé à l'aide de caméras Panavision (35mm et HD Genesis) avec une somme colossale d'effets spéciaux. Le master intermédiaire fut donc naturellement supervisé à l'époque en 2K. Il est question d'une compression vidéo au format HEVC et d'un nouvel étalonnage des couleurs supervisé en HDR10.

Comparativement à la précédente édition Blu-ray, le film respecte un cadrage strictement identique. De nombreuses scènes ont mobilisé la caméra numérique HD Genesis limité à l'époque à du 1080p. Et c'est presque sans surprise que l'on constate un apport somme toute assez négligeable de définition pure. Les images développées dans 2012 restent douces et revendiquent simplement un caractère haute définition, en Blu-ray comme en Ultra HD Blu-ray. Tout juste peut-on observer un léger voile de fermeté supplémentaire sur ces images. C'est sensiblement lié à la compression HEVC plus solide. Le bitrate moyen a été mesuré à 49.3 Mb/s.

Il faut se tourner essentiellement vers l'étalonnage et l'apport HDR pour juger du gain qualitatif qui est à ce niveau beaucoup plus parlant, même si les noirs ne sont pas toujours pleinement débouchés. 2012 est baigné dans de nombreuses scènes chaotiques avec d'importantes explosions de haute intensité et une température des couleurs chaude. Aujourd'hui, le film tire profit de contrastes réhaussés et de hautes lumières mieux écrêtées. Les détails recouvrés sur les explosions sont légions. Mention spéciale d'ailleurs aux scènes les plus apocalyptiques (le Yellowstone en éruption) qui tirent profit de couleurs primaires exacerbées (rouges et oranges incandescents, le bleu des ciels). Les détails lumineux sur les écrans et autres voyants de contrôle (à bord de l'arche et ses couloirs) sont réhaussés tout comme les sommets enneigés des hautes montagnes. Les séquences tournées sous conditions de faible luminosité (les scènes nocturnes, ou à l'intérieur de bâtiments) restent légions. Sans être la plus franche de tout le catalogue, on apprécie tout de même cette mise à niveau.

Qualité Audio

La simple évocation d'une rédécouverte de 2012 en Dolby Atmos pouvait susciter un réel enthousiasme tant on se souvient de la magnitude du désastre planétaire mis en image par Roland Emmerich. Les promesses sont tenues puisque Sony Pictures a bien profité de cette sortie en 4K pour nous proposer un remixage digne de ce nom en Dolby Atmos (core TrueHD 7.1, enfin sous 24-bit). Il faut s'accrocher car le long-métrage de Roland Emmerich nous plonge dans une succession de scènes à très haute valeur chaotique. Les effets multicanaux étaient déjà dithyrambiques en DTS-HD et ils le sont encore davantage. Crashs de véhicules en tout sens, secousses sismiques, épais tsunamis : tout y passe ! Tenu sous contrôle, le canal LFE reste solidement sollicité. Et, qu'il s'agisse de simples bruits d'oiseaux, de passages d’hélicoptères, ou de chutes de débris, les haut-parleurs verticaux sont fréquemment exploités pour ouvrir encore davantage les perspectives sonores ainsi que l'impression d'enveloppement général. Mention spéciale aux différentes échappées in-extremis en avion.

Côté VF, et bien que 2012 mérite d'être visionné en Dolby Atmos avant tout, sachez que cette édition importée profite tout de même de la présence d'une VFF et VFQ en Dolby Digital 5.1 (640 kbps). Il devrait en être de même sur l'édition française qui sortira le 10 mars 2021 chez ce même éditeur.

Bonus

- Discovery Channel : 2012 Apocalypse
- Commentaire du scénariste/réalisateur Roland Emmerich et du co-scénariste Harald Kloser
- Calendrier Maya Interactif
- Les mystères du calendrier Maya
- Conception de la fin du monde
- Roland Emmerich : le maître de l’épopée moderne
- La fin du monde : la vision des acteurs
- Les théories scientifiques sur la fin du monde
- Scènes supplémentaires et Fin Alternative

Conclusion

2012 reste marqué par son époque. Le tournage supervisé en HD Genesis et la somme d'effets visuels ne permettent pas à l'œuvre de Roland Emmerich de revendiquer un caractère totalement ultra haute définition. Mais le nouvel étalonnage HDR et le remixage Dolby Atmos de la version originale suffisent pour conforter le sentiment d'une redécouverte pleinement justifiée. Avis aux amateurs...