Test 4K Ultra HD Blu-ray : My Fair Lady
Publié le par la Rédaction
Synopsis
Eliza Doolittle est une jeune fille des milieux populaires qui gagne sa vie en faisant et vendant des bouquets de violettes. Elle rencontre accidentellement le professeur Henry Higgins qui voit en elle la possibilité de mettre en pratique ses théories linguistiques et d'en faire une femme distinguée.
NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.
Qualité Vidéo
Grand classique de la comédie musicale, My Fair Lady (1964) est une œuvre atypique. Le film de George Cukor avait été tourné en Super Panavision 70. Le célèbre historien du cinéma et conservateur Robert A. Harris avait supervisé en 2015 une restauration en 4K de My Fair Lady avec des résultats considérés exceptionnels. Une numérisation 8K des négatifs 65mm originaux avait été supervisée pour aboutir à une édition prestige remastérisée (Blu-ray). Sortie en France en 2016, elle fut de grande qualité. Pour cette édition 4K Ultra HD Blu-ray, l'éditeur s'est appuyé sur le scan 8K de 2015 depuis lequel un nouvel étalonnage couleurs a été réalisé en Dolby Vision. My Fair Lady nous est donc pour la première fois présenté en 2160p, avec une compression vidéo HEVC (60723 kbps). Le film respecte de nouveau le ratio 2.20.
Nous ne revenons pas sur la première édition Blu-ray (2011) qui souffrait de nombreux défauts. L'édition prestige remastérisée (2016) plaçait la barre très haute. Mais l'excellence n'est atteinte qu'aujourd'hui avec cette édition 4K Ultra HD Blu-ray qui vient littéralement enfoncer le clou sur de nombreux domaines. En termes de restauration de classiques (70mm), My Fair Lady occupe une place de maître, croyez-nous ! Même si le piqué était déjà redoutable sur le précédent Blu-ray, cette version 2160p s'illustre par un gain de définition notable. Affinement perceptible des textures il y a : peau, chevelure, vêtements et costumes... tout y passe. La compression HEVC tient un rôle indiscutable à ce niveau. L'image reste magnifiquement filmique, avec une structure de grain à la fois fine et élégante. C'est superbe.
Le nouvel étalonnage réalisé apporte beaucoup. La balance des blancs apparaît rapidement plus neutre et équilibrée. Auparavant jaunâtres, les robes emblématiques que portait Audrey Hepburn s'en trouvent magnifiées. L'écrêtage des hautes lumières a aussi été ajusté avec de fins détails restaurés (sur les robes raffinées laissant s'exprimer des nuances blanches plus ou moins crèmes et brillantes, sur les chemises des hommes). Les tons chair se révèlent quant à eux bien plus naturels et chaleureux qu'autrefois. Lors des premières séquences nocturnes dans les rues londoniennes, vous serez sans doute frappés d'observer à la fois la présence de zones sombres beaucoup moins écrasées qu'auparavant et l'apparition de nouvelles teintes bleus-nocturnes jusqu'à présent inédites en vidéo disque. La palette de couleurs exploitée est plus variée et expressive. A ce niveau, mention spéciale au chapeau à plumes violet et orange d'Eliza qui attirera votre attention et aux élégants chapeaux et costumes lors de la course d'Ascot.
Osons l'affirmer : c'est une présentation immaculée.
Qualité Audio
Paramount n'a pas jugé bon de proposer de remixage Atmos pour ce grand classique. Ceci dit, la précédente VO Dolby TrueHD 7.1 (Blu-ray 2016) était excellente et pleinement suffisante. Et elle nous est toujours proposée - chose rare pour être signalée en vidéo disque - en 96 kHz (sous 16-bit) avec un bitrate moyen de 6989 kbps. Semblable à de nombreux classiques musicaux repensés en 7.1, ce mixage reste ancré majoritairement sur la scène frontale. Mais de vifs mouvements panoramiques sont tout de même observés, notamment lors de la scène de courses de chevaux. Malgré les 55 ans de My Fair Lady, les effets d'ambiance restent agréables à l'écoute (bruit de foule et jovialité communicative). La partition musicale enveloppe quant à elle avec efficacité le spectateur et les chansons s'intègrent toujours parfaitement au mix.
Plus étriquée et caverneuse dans son rendu, la VF reste proposée en Dolby Digital (2.0 mono, 224 kbps).
Bonus
Les bonus sont identiques à l'édition Blu-ray Prestige Remasterisée de 2016 :
- Plus belle que jamais : le making of de My Fair Lady d’hier à aujourd’hui
- Chansons alternatives d’Audrey Hepburn
- Commentaires sur une Lady par Andrew Lloyd Webber et Martin Scorcese
- Le dîner de début de tournage
- Premières à Los Angeles et en Grande-Bretagne
- George Cukor dirige la baronne Bina Rothschild
- Discours de Rex Harrison pour sa récompense aux Golden Globes
- Hommage à Rex Harrison au BFI
- Les meilleurs moments des Oscars de 1965
- Galeries photos
- Bande-annonce
Conclusion
C'est sur ce type d'oeuvres tournées en 65mm (Super Panavision 70) que le format 4K Ultra HD Blu-ray a le potentiel d'illustrer toutes ses capacités. Tirées d'un scan 8K des négatifs originaux et bénéficiant d'un nouvel étalonnage Dolby Vision, cette édition tient toutes ses promesses. C'est une présentation redoutable à tous les niveaux. My Fair Lady est un grand classique à posséder avant tout et surtout en Blu-ray 4K. Un disque hautement recommandé !