Test 4K Ultra HD Blu-ray : Indiana Jones et le Temple Maudit

Publié le par la Rédaction



 

Synopsis

À Shanghaï, Indiana Jones se trouve mêlé à un règlement de compte entre gangsters qui se disputent un bijou. Avec le jeune chinois Demi-Lune et de la chanteuse Willie Scott, Indiana fuit à bord d'un avion de fortune. Ils atterrissent en plein coeur de l'Inde où ils découvrent une population misérable depuis le vol d'une pierre sacrée dotée de pouvoirs.

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NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.

Rappels Techniques et recadrage

Sorti en 1984, Indiana Jones et le Temple Maudit a été tourné en 35mm avec des caméras Panavision Panaflex Gold et Arriflex 35-III (optiques anamorphiques). Les effets visuels ont mobilisé une capture en VistaVision (35mm à défilement horizontal). On précise que pour cette sortie en 4K Ultra HD Blu-ray, Lucasfilm a supervisé un nouveau scan des négatifs 35mm en 4K et un nouvel étalonnage des couleurs. Indiana Jones et le Temple Maudit se voit présenté en 2160p (master 4K, 2021) avec une compression vidéo HEVC et l'adoption de la technologie Dolby Vision.

Quelques retouches numériques subtiles ont été réalisées sur ce second opus. Elles ont été effectuées de prime abord pour atténuer le détourage des personnages lors de l'utilisation de matte painting et fonds bleus. L'exemple le plus emblématique : ce plan dans la grotte aux stalactites rouges (à 60mn00) où les contours des trois personnages n'apparaissaient guère naturels en Blu-ray. Le détourage a été affiné et il en a été de même pour d'autres plans, lors de la descente en montagne à bord du canot de sauvetage notamment.

Qualité Vidéo

Contrairement à ce que l'on a pu observer sur le premier film, Indiana Jones et le Temple Maudit ne présente pas un cadrage identique à la précédente édition Blu-ray. La géométrie est quelque peu différente avec un léger étirement horizontal. Cela occasionne une petite perte de portions d'images sur les flancs latéraux. En matière de définition, il y a un mieux évident mais il s'avère moins significatif que sur le premier volet. La sensation de piqué semble par moment légèrement atténuée du fait de contrastes plus souples et une compression HEVC accentuant la finesse. Mais les textures et contours restent indéniablement plus effilés. La bonne nouvelle se situe au niveau de la restitution du grain 35mm, à la fois authentique et finement capturé. Et il faut garder à l'esprit que de nombreux plans tirent réellement profit de ce nouveau scan avec des différences de définition massives : le visage effrayé de Kate Capshaw (à 58mn34) ou ce célèbre plan large d'Indy encerclé en plein milieu du pont suspendu (à 104mn40).

Les différences en matière d'étalonnage des couleurs sont également plus subtiles que radicales sur ce second volet. Dans les grandes lignes, le film respecte les propositions de 2012. Mais de nombreux ajustements ont été réalisés et la plage dynamique étendue offerte en Dolby Vision apporte beaucoup. Le premier élément positif se situe au niveau de la tenue des couleurs primaires, dont les rouges. Ils sont omniprésents lors de la seconde partie du film et ils se révèlent de meilleure tenue avec une plus fine délimitation (et moins de bavure). En profitent : les tons chair, moins rougeoyants, qui récupèrent des nuances ocres subtiles. En matière de haute lumière, c'est également bien mieux qu'autrefois. Le rendu affiné et le refief retrouvé sur les flammes et élements incandescents sautent aux yeux. Les petits objets réfléchissants gagnent en éclat (les paillettes scintillantes, les bijoux du jeune Maharadjah aperçus lors du "délicieux" repas).

Quelques mesures concrètes portant sur les pics et les hautes lumières. En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à 1261 nits, avec de nouveau quelques poignées de pics observables au dessus des 1000 nits et une moyenne de pics lumineux mesuré à 573 nits. Sur la globalité du long-métrage, 90.29% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane de 159 nits). Côté compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à 53605 kbps et 57302 kbps (avec surcouche Dolby Vision).

Qualité Audio

La version originale d'Indiana Jones et le Temple Maudit a été remixée par les équipes de Skywalker Sound. De nouveau, le processus a été supervisé par Ben Burtt. Cette VO est disponible avec un core Dolby TrueHD 7.1 (24-bit, 4960 kbps). Les choses vont en s'améliorant avec un rendu désormais plus péchu et des basses fréquences qui manquent moins de solidité que sur le premier titre. La dynamique sonore se révèle même excellente, particulièrement lors de scène de la traversée du wagonnet au fond de la mine. Les canaux verticaux ont été subtilement exploités et ouvrent les perspectives sonores à des niveaux jamais atteints sur cet épisode. Les chants hypnotiques dans le temple sont également subtilement relayés en hauteur avec de magnifiques échos immersifs. Mention spéciale à la traversée en bateau pneumatique qui mobilise toute la scène et au passage des chauves-souris lui aussi joliment spatialisé. Une bien belle expérience...

La VF demeure totalement inchangée face aux propositions de 2012 soit du Dolby Digital 5.1 (640 kbps).

Bonus

Les bonus sont répartis sur un disque Blu-ray qui est identique à celui du précédent coffret intégral de 2012.

Conclusion

L'écart avec le précédent disque Blu-ray peut paraître moins significatif que sur le premier film. Mais ne vous trompez pas : Indiana Jones et le Temple Maudit s'en tire avec les honneurs avec une remasterisation 4K opérée par Lucasfilm qui reste très soignée, sans dénaturation et avec un rendu filmique bien plus authentique qu'auparavant. Hautement recommandé !