Test 4K Ultra HD Blu-ray : Dracula (1931)
Publié le par la Rédaction
Synopsis
Surplombant les montagnes des Carpates, en Transylvanie, le sinistre château du Comte Dracula remplit d’effroi les habitants du village situé dans la vallée. Malgré la mise en garde des villageois, Renfield, un agent de change anglais, se rend au château de Dracula et succombe à sa volonté de partir à Londres. Là-bas, le vampire dort dans son cercueil le jour et cherche de potentielles victimes la nuit... Ce chef-d’œuvre du genre, sorti en 1931, est la première adaptation cinématographique officielle du grand classique de l’écrivain Bram Stoker qui engendrera de nombreuses suites et adaptations. Bela Lugosi y livre une prestation envoûtante dans le rôle angoissant du Comte Dracula.
NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.
Qualité Vidéo
Dracula (1931) fête en 2021 son 90ème anniversaire. Parmi les classiques composant la série "Universal Monster", l'oeuvre de Tod Browning est sans doute la plus emblématique. L'ancienneté de l'oeuvre et l'indisponibilité des négatifs originaux ont rendu la restauration complexe. Supervisée à l'occasion de la célébration du 100ème anniversaire du studio en 2012, cette restauration a été réalisée depuis le scan 4K d'un interpositif (nitrate) de 1934 ainsi que divers procédés optiques et chimiques.
Le Blu-ray de 2012 s'appuyait sur ce scan 4K. Selon toute vraisemblance, Universal est reparti sur cette base de qualité, depuis laquelle une optimisation numérique (suppression des dernières rayures et poussières) et un nouvel étalonnage des couleurs ont été supervisés. Cette présentation UHD/HDR10 respecte un cadrage quasiment identique (à l'exception de quelques rares plans légèrement repositionnés).
Comparativement à l'édition Blu-ray de 2012, la mise à niveau vous paraîtra peut-être "relative" à première vue. Ceci dit, et même s'il n'y pas forcément de grand écart en matière de définition pure, la texture filmique 35mm apparait tout de même plus serrée et rigoureuse qu'auparavant. Et tout cela est servie par une compression HEVC plus solide, elle-aussi. Dans tous les cas, les résultats visuels impressionnent toujours. La définition originale a été superbement préservée, restituant tout l'impact de la photographie de Karl Freund, elle-même portée par des décors gothiques étonnants. Il subsiste de nombreuses séquences floues. Mais certaines scènes de Dracula tirent leur épingle du jeu avec un piqué d'une incroyable modernité. On pense à ces gros plans portés sur le visage hypnotique de Lugosi où l'on distingue presque chaque ride du prince des ténèbres.
Le film se voit donc surtout porté par un nouvel étalonnage HDR qui établit de plus importantes différences. On note moins de flickering et une stabilité ainsi renforcée. Les blancs ont été ré-ajustés avec moins de surexposition disgracieuse. Et les contrastes ont été en grande partie modernisés avec des niveaux de noirs optimaux. Autre effort du studio : la réduction d'un certain nombre d'artefacts (poussières et scratchs) qui entachaîent encore le précédent vidéo disque.
En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à 961 nits. Une valeur moyenne des pics de luminosité a été mesurée à 334 nits. De même, sur la globalité du long-métrage, 84.33% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane de 150 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à 53362 kbps.
Qualité Audio
N'allez pas chercher de Dolby Atmos sur cette oeuvre de 1931. On se satisfait pleinement de la présence d'identiques pistes sonores : soit une VO en DTS-HD Master Audio 2.0 (mono, 24-bit) et VF DTS 2.0 (mono, 24-bit). Ces pistes mono avaient été soigneusement retravaillées lors de la restauration de 2012. Elles restituent avec intégrité la conception originale, et avec le plus de transparence possible. A l'exception de quelques sifflements et sonorités parasites encore audibles, l'ensemble reste convaincant.
Bonus
On retrouve le disque Blu-ray de 2012 avec les mêmes suppléments qu'auparavant :
- Dracula (1931) version espagnole avec une introduction de Lupita Tovar Kohner
- Dracula : La genèse
- Lugosi : Le prince des ténèbres
- Les archives de Dracula
- Dracula, la restauration
- Sur les traces des monstres : anecdotes interactives
- Nouvelle bande sonore de Dracula écrite par Philippe Glass et interprétée par le Kronos Quartet
- Bandes annonces
Conclusion
Les efforts de restauration effectués en 2012 couplés aux technologies HDR d'aujourd'hui font des merveilles. Qui aurait imaginer il y a 20 ans être en mesure de profiter d'une présentation 4K HDR de Dracula (1931) ? En ayant conscience qu'il s'agit d'une oeuvre de 90 ans, c'est une bien noble présentation 4K que nous offre Universal.
Hautement recommandé pour les plus cinéphiles d'entre vous...