Test 4K Ultra HD Blu-ray : L'Homme Invisible (1933)
Publié le par la Rédaction
Synopsis
Claude Rains offre une interprétation impressionnante pour ses débuts au cinéma, dans le rôle d'un mystérieux médecin qui découvre le sérum d'invisibilité. Enveloppé de bandelettes et cachant ses yeux derrière des lunettes noires, le Dr Griffin se réfugie dans un petit village de la campagne anglaise pour travailler à inverser le processus et retrouver forme humaine avant d'annoncer son incroyable découverte.
NB : Les comparatifs image (compression .jpg, 8-bit) sont strictement à usage illustratif et sont non représentatifs de ce que l'Ultra HD Blu-ray diffusera sur votre écran UHD HDR calibré.
Qualité Vidéo
Avec L'Homme Invisible (1933), James Whale pose ses exigences à Universal. Il réalise une adaptation du roman de H.G.Wells avec une pleine liberté artistique. En résulte : une œuvre fantastique dotée d'effets visuels étonnants pour l'époque. Le film bénéficie depuis 2012 d'un scan 4K réalisé à l'occasion du 100ème anniversaire des studios. Si l'éditeur semble être repartie sur cette base qualitative, une nouvelle restauration numérique a été réalisée, en plus d'un étalonnage des couleurs HDR.
Comparativement au Blu-ray de 2012, le ratio passe au 1.33 (contre 1.37 précédemment). Cela se traduit par la présence de bandes noires verticales plus épaisses, avec une petite perte de portion d'images sur les flancs latéraux. Preuve de la volonté de Universal de peaufiner son master : quelques retouches numériques sont à signaler. L'une des plus frappantes : la suppression des mouches qui venaient se coller sur le visage du policier à 15mn11 (voir ici). Il n'est pas sûr que cette retouche soit bien accueillie par les puristes de l'oeuvre. Dans tous les cas, L'Homme Invisible récupère en 4K Ultra HD Blu-ray ce qui manquait sur le précédent vidéo disque : une structure filmique 35mm à la fois plus rugueuse et homogène ainsi qu'une compression nettement plus solide. A la clé : moins d'artefacts de compression visibles et plus de fermeté. On atteint d'ailleurs des sommets sur ce vidéo disque avec un bitrate moyen de 90131 kbps. Ce n'est pas rien ! Pour un film de 1933, le niveau de détails semble "optimal".
L'étalonnage HDR donne quant à lui un vrai coup de fouet à L'Homme Invisible. L'échelle de gris est élégante tandis que les contrastes se montrent plus audacieux. Les noirs plus purs et les blancs réhaussés fonctionnent en tandem pour développer de plus grands reliefs encore. Comme pour Frankenstein (1931), c'est une mise à niveau notable.
En HDR10, le niveau de luminosité du pixel le plus lumineux de l'ensemble du flux (MaxCLL) s'élève à 813 nits. Une valeur moyenne des pics de luminosité a été mesurée à 236 nits. De même, sur la globalité du long-métrage, 78.6% des plans sont composés de hautes lumières (avec une médiane de 115 nits). Concernant la compression vidéo HEVC, le bitrate moyen a été mesuré à 90131 kbps.
Qualité Audio
Universal avait restauré avec minutie les éléments audio originaux en 2012. Conserver les propositions du précédent vidéo disque n'est donc en rien fâcheux ou déplaisant. On retrouve ainsi une VO en DTS-HD Master Audio 2.0 (mono, 24-bit) et VF DTS 2.0 (mono, 24-bit). Les dialogues restent globalement nets et clairs pour une expérience somme toute très correcte. En VO, le bitrate moyen a été mesuré à 1769 kbps.
Bonus
On retrouve le disque Blu-ray de 2012 avec les mêmes suppléments qu'auparavant :
- Enfin visible : L'homme invisible vous est révélé !
- Photographies de production
- Les 100 ans d'Universal : des personnages inoubliables
- Commentaire audio avec l'historien du cinéma Rudy Behlmer
- Bandes annonces
Conclusion
A l'exception de petites retouches numériques dispensables, L'Homme Invisible (1933) bénéficie d'une compression vidéo diablement plus solide et des contrastes particulièrement revigorés en HDR10. C'est une mise à niveau appréciable !